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Solidarité avec Lucie et toutes les victimes de viols : ni oubli, ni pardon !

Pour commencer, nos premiers mots sont à destination de Lucie et son organisation, l’Organisation Communiste Futur Rouge. Le courage qu’elle a eu de ne pas taire ce crime fasciste et sexiste, nous le saluons. Par sa détermination, elle nous donne l’occasion de renforcer nos combats communs contre les forces fascistes, les idées réactionnaires, sexistes et l’exploitation capitaliste.
La guerre sociale que nous prenons de plein fouet, les femmes en sont les premières victimes : précarité, souffrance au travail, harcèlement au travail ou de rue, chasses aux sans-papières, violences patriarcales, lesbophobie, transphobie… Le viol reste le crime total contre les femmes, moyen de les terroriser et de faire taire leurs révoltes et résistances. Nous devons donc condamner ces violences mais aussi organiser autour des victimes leurs défenses, par tous les moyens nécessaires, car c’est un vrai parcours de combattante d’affronter la justice bourgeoise pour faire juger un violeur. Pour cela, le choix de Lucie d’organiser sa défense par une manifestation comme celle-là, nous le respectons et le comprenons. Mais nous n’oublions pas non plus toutes les autres victimes qui sont anéanties par ces crimes.
« Féministes parce que maoistes » disons-nous à Voie Prolétarienne, et dans ce contexte d’attaques réactionnaires sur la question des femmes, de la famille, du genre et des LGBT, nous devons développer une critique de la famille traditionnelle bourgeoise, du rôle assigné aux femmes dans la société et de l’importance de cette structure pour le capitalisme : on a besoin de la famille ( et des femmes) pour reproduire la force de travail, pour fournir de la chair à patron et à canon ! Il ne peut donc y avoir d’émancipation des femmes et de tous sans une remise en cause du système qui les véhicule et s’en sert quotidiennement pour asseoir sa domination. C’est pourquoi il faut lutter pour un féminisme de classe et révolutionnaire qui met au centre de ses préoccupations les femmes opprimées et exploitées. Pas un féminisme pour la parité électorale ou une place aux CA des grandes entreprises.
Nous dénonçons avec Lucie tous les groupuscules fascistes qui dans nos boîtes, nos quartiers et nos villes sévissent. Ces dernières années, les exactions racistes, homophobes et transphobes se multiplient (agressions et répression de Dolorès à Toulouse, l’assassinat de Clément, les attaques ciblées sur les femmes voilées, la tribune qu’est pour eux la manif pour tous…). Les fachos qui tabassent les militants et terrorisent dans les rues et les quartiers sont des criminels ! Il nous faut donc organiser une réelle autodéfense populaire.
Nous disons « contre les idées réactionnaire, il faut un combat révolutionnaire ». Les idées réactionnaires ne naissent pas d’elles-mêmes, elles sont entretenues par ce système et sont nécessaires à sa survie.
Aujourd’hui, pas besoin pour la bourgeoisie de recourir au fascisme pour nous imposer sa dictature. Car la dictature de l’Etat, la guerre du capital, la barbarie de l’impérialisme, nous la subissons tous les jours et c’est sous la bannière de la démocratie avec le gouvernement Hollande qu’elle s’exerce contre nous : lois d’exception anti-terroristes, guerre sociale contre les prolétaires, criminalisation des actes de résistances comme cet été dans le mouvement propalestinien, expulsions des immigrés, chasse aux chômeurs, abandon de la PMA, patriotisme économique à toutes les sauces, guerres impérialistes comme en Syrie, en Irak…
Ce sont bien eux nos ennemis et contre eux il faut créer notre camp et créer une riposte populaire ! Créer notre camp ne veut pas dire taire les conflits entre nous et les inégalités qui existent dans ce système, nous les reproduisons aussi : division manuel/intellectuel, homme/femme, hétéro/LGBT, français/immigrés. Ça passe par le débat entre nous et la lutte politique. Mais aussi par l’éducation politique contre les idées réactionnaires qui existent au sein de notre camp (racisme, chauvinisme, sexisme, LGBTphobies…) pour s’unir face à notre ennemi commun.
Mais pour cela, il faut construire notre indépendance politique de classe autour de nos seuls intérêts. Car il n’y a pas d’alternative dans ce système autre que de le détruire ! Détruire le patriarcat, le capitalisme et l’impérialisme ! Prendre du pouvoir sur nos vies certes, mais surtout prendre le pouvoir politique ! Pour construire une autre vie, dans une autre société !

Solidarité avec Lucie ! Pour un féminisme de classe et révolutionnaire ! Entre barbarie et révolution, nous avons choisi : c’est la révolution !

Déclaration de l’OCML Voie Prolétarienne Région Parisienne lue à la fin de la manifestation en solidarité avec Lucie.

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