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L’avenir nous appartient

Partisan N°230 - été 2009

QUEL AVENIR ?

Avec la crise du capitaliste, les bourgeois français doivent faire des économies pour sauver leurs positions dans la guerre économique internationale. Bien sûr, c’est sur notre dos.
Les étudiants qui ont mené une lutte très dure dans les universités ont montré une grande détermination, mais ils sont aujourd’hui dégoûtés et révoltés. Les jeunes des quartiers, qui s’étaient rebellés en 2005, attendent encore les mesures promises, ou plutôt, ils savent qu’elles ne viendront jamais ! Partout, les jeunes, lycéens, étudiants, ouvriers chômeurs ou précaires, désespèrent et ne croient plus aux boniments bourgeois sur un avenir meilleur : « Des études de merde, pour un diplôme de merde, pour un boulot de merde, dans cette société de merde. »
Dans des boîtes qui licencient, notamment à Freescale Toulouse ou à Goodyear Amiens, on entend le même genre de discours : « Pourquoi se battre pour sauver ce boulot de merde dans cette boîte de merde ? ». Alors, les ouvriers se battent avec la rage, boîte par boîte, pour arracher le maximum (parfois avec succès, comme les Conti), mais sans réussir à construire un mouvement d’ensemble, sans perspective pour s’unir et faire changer les choses en profondeur.
Oui, nombreux sont celles et ceux qui désespèrent aujourd’hui de l’avenir, qui ne croient même plus aux propositions de la gauche, comme le montre encore le fort taux d’abstention aux dernières élections européennes, principalement chez les jeunes et les ouvriers. Ces désespoirs sont gros d’une révolte dont la violence inquiète « nos » dirigeants. Les campagnes d’intimidation sécuritaires du gouvernement, relayées par les média, préparent sa répression. Alors on met en avant les faits divers à la télé, pour faire diversion, et justifier une politique toujours plus répressive. Et on montre du doigt les jeunes, ceux des classes populaires et ceux qui se mobilisent, comme le nouveau danger.

PAS D’AUTRE SOLUTION : AFFRONTER LE CAPITALISME

Nous sommes pourtant nombreux à être convaincus, d’une façon ou d’une autre, qu’il faut en finir avec ce système capitaliste, sans trop savoir par où commencer, en nous sentant isolés, faibles. Jeunes, allons-nous subir, encore et encore, et laisser des camarades autour de nous dans ce désespoir ?
Des raisons d’espérer, il y en a ! La société est bien plus riche qu’il y a 40 ans, bien plus capable de produire des biens et des services utiles à la majorité.
Pourquoi, alors, rogner sur des droits comme l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi ? L’humanité est toujours plus riche en connaissance, en maîtrise de la nature et en conditions de production. Il n’y a rien de fatal à ce que la vie soit plus difficile pour la majorité des hommes et des femmes, et l’avenir bouché pour les jeunes. Il n’y a pas de fatalité non plus à ce que l’économie mette en danger la vie de la planète elle-même !
Cela n’est fatal qu’avec le capitalisme, avec ce système fondé sur le profit, qui prive les hommes et les femmes de toute maîtrise sur leurs vies !

Socialisme ou barbarie ! Catastrophe ou communisme ! Nous n’avons pas une voie toute tracée vers un avenir radieux à proposer clés en mains, comme les politiciens bourgeois. L’avenir de l’humanité, c’est à nous de le construire. Les expériences passées nous montrent que le chemin est long, semé d’embûches, pour atteindre une société sans exploitation, sans classes sociales. Mais ces expériences nous montrent aussi qu’il est possible de vaincre la bourgeoisie.
Prendre le pouvoir par une révolution, abolir la propriété privée des moyens de production, ce n’est pas une mince affaire. Il nous faut un parti, où nous rassembler, pour penser et agir collectivement. Donc il nous faut déjà réunir autour de nous toutes celles et tous ceux qui sont révoltés par cette société d’injustices, pour tracer ensemble les perspectives politiques, au-delà de la défense immédiate de nos conditions de vie. Créer des cercles politiques, des comités autour de nous, pour nous former, débattre et agir, pour faire vivre concrètement les solidarités ouvrières et internationales. Pour cela, il faut nous organiser dans une organisation communiste comme Voie Prolétarienne.
Oui, les tâches qui nous attendent sont immenses ! Mais elles sont aussi enthousiasmantes, par le projet de libération qu’elles portent pour demain, autant que par la fraternité qu’elles offrent aujourd’hui. Et avons-nous le choix ?
P.-S.

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