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Népal : la 3e vague de protestation

Partisan N°234 - Janvier 2010

Le 21 novembre, le PCNU-maoïste a annoncé qu’il arrêtait de bloquer le Parlement pendant 3 jours afin de permettre à celui-ci de faire passer le budget. Si les maoïstes ne l’avaient pas fait, ce sont plus de 2 millions de personnes qui auraient été privées de revenus, directement et indirectement.

Deuxièmement, le dirigeant du parti, Prachanda, a également annoncé que la 3e vague du mouvement de protestation commencerait le 22 novembre et durerait un mois. Le PCNU-maoïste laisse une dernière chance au gouvernement pour répondre à ses exigences. Le mouvement commencera (a commencé) par des grands meetings du 22 au 30 novembre, des manifestations des organisations du Front Uni du 1er au 10 décembre, et des manifestations des Fronts de Libération régionaux et ethniques du 11 au 22 décembre. Des blocages auront donc lieu durant tout un mois. Prachanda a averti que si les demandes du Parti n’étaient pas satisfaites avant le 22 décembre, le Parti déclarerait une grève générale illimitée à partir de cette date. Les expressions utilisées pour désigner l’objectif varient selon les intervenants : le pouvoir populaire, le pouvoir d’Etat (selon Gaurav), un nouveau gouvernement d’union...

Par ailleurs, l’association des paysans sans terre, liée au parti maoïste, a relancé le processus d’occupation de terres, en particulier dans le Teraï, au sud. La Ligue de la Jeunesse Communiste (YCL) a lancé une grande marche le long de la frontière pour surveiller l’armée indienne, protester contre ses incursions, et mobiliser politiquement tout le pays face à ce danger. L’APL va fêter son 9e anniversaire en plein coeur de la capitale Katmandou, sous la forme de rencontres sportives, etc. Un dirigeant de l’APL a déclaré qu’elle serait toujours là tant que le parti n’aurait pas assuré son pouvoir.

De son côté, le gouvernement (féodalo-bourgeois) en place semble se raidir. La ministre de la Défense, Bidhya Bandhari, a annoncé que l’intégration des combattants maoïstes de l’APL dans l’armée nationale n’était pas souhaitable et que la seule solution "raisonnable" était la reddition des combattants et la remise des armes au gouvernement. Pour elle, les Accords de Paix doivent être révisés (ce qui signifie de facto une rupture du processus de paix).

pour plus d’information, voir nouveaunepal.over-blog.com

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