Vous êtes dans la rubrique > Archives > Le "changement", quelques exemples

Le "changement", quelques exemples

Les dictateurs

Comme le rappelle le Canard Enchainé (14/08), François Hollande a déjà reçu, depuis sa prise de fonction, six représentants de régimes arabes féodaux ultra-réactionnaires : le souverain du Bahreïn, le roi du Maroc Mohamed VI, le fils du roi Abdallah d’Arabie Saoudite, le roi Abdallah II de Jordanie, et le prince héritier de Dubaï. Encore une preuve que malgré le changement de gouvernement et les grandes vacances, l’impérialisme français garde le cap.

L’école

« Au moment où la question essentielle de la rentrée est la suppression de 15 000 postes, Vincent Peillon fait diversion en parlant d’autres choses : la concertation. La création de postes nous dit-il, ce sera pour la rentrée 2013. On peut dès à présent prendre les paris : lorsque cette échéance approchera, il nous annoncera, la main sur le cœur, que « ce n’est pas possible ». Et la disparition de la promesse des 60 000 postes sera mise sur le compte de la crise. Certes, on ne peut pas attribuer à Vincent Peillon l’abandon de cette promesse de campagne. D’autres renoncements plus graves viennent directement de l’Elysée... » (R. Veuillet)

Les retraites

Voyez le décalage entre les faits et les mots. « Rétablir la retraite à 60 ans ». En fait, la possibilité de partir à 60 ans, pour certains, à certaines conditions. Pour les longues carrières, comme avec la réforme Fillon en 2003. C’est la même entourloupe. Parce quelques centaines de milliers, pendant quelques années, pourraient partir avant 60 ans, la CFDT avait signé une dégradation des conditions de départ pour tous et pour toujours. Le gouvernement de gauche fait la même chose en 2012. Il entérine la réforme Fillon et la retraite à 62 ans, en y adjoignant un dispositif longues carrières. Il enterre définitivement la retraite à 60 ans tout en déclarant rétablir la retraite à 60 ans !
Et aux dernières nouvelles, la Cour des Comptes suggère de mieux taxer les retraités : supprimer l’abattement de 10% sur l’impôt, augmenter la CSG...

La « représentation nationale »

Ne cherchez pas les députés ouvrierEs à l’Assemblée Nationale, il n’y en a plus un seul. Il y a quelques employéEs et agriculteurs. La majorité, ce sont des professions libérales, des patrons, et des enseignants. Les 5 millions d’ouvrierEs n’existent pas. Qu’attendre d’une "représentation nationale" qui distille l’apolitisme en faisant payer la crise aux travailleurs. La « révolution citoyenne » est en sommeil. Décidément, l’avenir ne se situe pas dans les institutions bourgeoises et les illusions électorales.

Soutenir par un don