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Quelques orientations pour nos relations internationales avec les Partis et Organisation Marxistes-léninistes

Résolution du CC de VP - Janvier 2002

Préambule :

Ces orientations font suite à celles qui ont guidé nos pratiques internationales depuis 1994. Elles constituent une avancée dans la mesure où elles précisent dans les domaines idéologiques, politiques et pratiques les objectifs et la façon dont nous envisageons ces relations.
Ces orientations concernent uniquement nos relations, d’ordre stratégiques, avec les partis ou organisations marxistes léninistes. Elles ne traitent donc pas ici de nos relations avec des organisations internationales de masse (de type syndical ou associatif, liées à l’immigration, par exemple). Ou encore avec des partis ou organisations politiques ne se réclamant pas du ML. Ces relations, souvent tactiques et conjoncturelles, posent d’autres problèmes.

1/ Pour une Internationale Communiste

Reconstruire une Internationale Communiste, tel est notre objectif. Les erreurs commises dans le passé, notamment par la 3ème IC, nécessitent des bilans approfondis. Les déviations et erreurs ayant menées à la dégénérescence de la 3ème IC ne sont pas des fatalités liées à des modes d’organisation ou à certains types de relations entre partis, elles sont le résultat d’erreur théoriques et politiques qu’il nous faut étudier.

2/ Les principes et la politique.

Les principes sont constitués des enseignements généraux issus de l’expérience du mouvement ouvrier, comme, par exemple, la nécessité du parti d’avant-garde, la ligne de masse, la critique et la lutte contre la classe bourgeoise, les étapes révolutionnaires dans les pays dominés, la continuation de la lutte des classes sous le socialisme, l’internationalisme et la question de l’immigration, l’application du matérialisme historique et dialectique.
Mais, ce ne sont pas sur des principes généraux que peut s’unifier une nouvelle internationale communiste. Celle-ci se construit sur une orientation politique et sur des décisions tactiques. La référence aux principes ML n’est pas en soi une garantie, même si l’idéologie et les principes sont déterminants, en dernière instance, pour progresser dans cette unification et la consolider. Il est donc nécessaire de déterminer quelles sont les grandes questions politiques internationales autour desquelles nous devons, aujourd’hui, travailler à l’unité (comme, par exemple, la guerre en Afghanistan et les attentats de New York, le Plan Colombie, la guerre en ex-Yougoslavie, l’attitude face à l’immigration dans les pays impérialistes. Et déterminer dans chaque situation concrète qu’elle est la juste tactique pour progresser dans cette unité.

3/ Les relations internationales

En avoir n’est pas qu’un principe, et encore moins une convention ou une opportunité. C’est une nécessité pour avancer dans le débat et l’unité internationale.
Ces relations internationales sont d’autant plus nécessaires dans un pays impérialiste comme la France qui domine d’autres pays et possède encore des colonies. Il faut privilégier les relations internationales directes avec les organisations et les partis liés à l’ancienne sphère de domination africaine ou asiatique de l’impérialisme français. Cela d’autant plus qu’une partie de l’immigration vient de ces pays et constitue une partie du prolétariat de France.
Cette activité internationale doit nous permettre de rencontrer et de connaître les groupes nationaux et les regroupements internationaux. Nous avons beaucoup à apprendre des autres partis ou organisations ML et, plus généralement, du mouvement révolutionnaire mondial. Nous devons être ouvert et modeste.

4/ Relations bilatérales et relations multilatérales

Notre participation aux structures internationales (relations multilatérales), est essentielle. Les relations avec des partis européens lui sont subordonnées. Notre implication internationale ne se fait que si le débat est ouvert, large et dans le respect réciproque.
Dans nos relations bilatérales avec des partis et organisations ML, il nous faut établir des critères de choix pour les maintenir et les développer : comme le lien aux masses ; la pratique de la critique et de l’autocritique ; le travail dans la classe ouvrière ; la lutte contre le réformisme ; l’élaboration théorique et politique vivante et les principes que nous citons dans le point 2.

5/ Unité et lutte

Il nous faut combattre le sectarisme (pas d’unité politique et de pratique commune à moins d’avoir un haut degré d’unité, par exemple) ; tout autant que l’opportunisme (unité d’action sans unité politique et sans débat sur les divergences).
Le débat et l’unité acquise ne doivent en aucun cas masquer les divergences ; et vice versa : les divergences ne doivent pas nous faire oublier l’unité acquise. Des pratiques communes (campagne internationale, déclarations ou positionnements communs) peuvent être envisagées pour renforcer et développer l’unité.

6/ Rapport national/international

Nos liens encore faibles à la classe ouvrière et le fait que nous soyons une petite organisation, ont une incidence sur nos prétentions internationales.
Dans le domaine de la construction, notre activité internationale reste subordonnée à notre activité nationale : il faut une base nationale au regroupement international. Cependant dans le domaine politique et théorique elle est principale, par exemple : nos analyses « nationales », doivent s’appuyer sur les analyses internationales. Nous devons en ce domaine toujours subordonner le national à l’international.

7/ La Conférence Internationale

Nous devons poursuivre nos relations avec cette structure internationale. Cette Conférence Internationale est pour le moment un "Forum", et non un centre international. L’avancée commune du bilan des autres internationales, de même que le degré d’unité atteint actuellement, ne permettent pas d’aller plus loin. Comme, par exemple, vers un fonctionnement international centraliste démocratique où les orientations, prises majoritairement, s’imposent à toutes les organisations adhérentes. Actuellement, les décisions, déclarations et autres résolutions ne peuvent être, en général, que consensuelles et prises à l’unanimité. Mais nous estimons que les débats, et lors de prises de position importantes, les points d’unité comme les points de désaccords, doivent être publiés.

8/ En conclusion, quelques directives pour nos délégations :

1) L’organisation doit entrer dans des relations multilatérales (ou bilatérales) en assistant à des conférences, à des séminaires, à des forums pour les buts suivants :
a. renforcer notre travail international, en particulier dans la classe ouvrière ;
b. exprimer nos points de vue sur les questions à l’ordre du jour ;
c. partager nos expériences et points de vues avec les autres organisations ;
d. encourager la compréhension commune et la coopération dans les domaines idéologiques, politiques et pratiques.

2) Dans ses relations multilatérales ou bilatérales, l’organisation doit être guidé par le principe d’indépendance et d’égalité.
a. Toute initiative ou engagement dans toute sorte de réunion ou occasion multilatérales sont soumis à la décision du Comité Central.
b. Toute expérience et connaissance acquises lors de nos relations internationales doivent être centralisées par le Comité Central. C’est sur cette base là qu’il peut décider de son plan de travail et engager ou non une étude sur tel ou tel parti ou organisation.
c. Pour signer une déclaration, une résolution, un accord ou tout autre élément de compréhension communs, l’organisation suit son propre jugement. Selon les instances de débat l’organisation l’OCML Voie Prolétarienne choisira la règle, après débat, du vote majoritaire ou du consensus et de l’unanimité.

Comité Central de OCML Voie Prolétarienne, janvier 2002

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