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Déclaration de soutien à la Coordination des Sans-Papiers 75
L’Organisation Communiste Voie Prolétarienne dénonce l’expulsion brutale et honteuse par le service d’ordre CGT des Sans-papiers de la Bourse du travail de Paris où ils avaient trouvé refuge depuis le 2 mai
2008.
Nous considérons que les causes du blocage de la situation qui durait depuis 13 mois, et de l’opération commando, sont à chercher dans la ligne de la direction de la CGT qui se refuse à faire sienne la revendication de régularisation de tous les sans papiers.
La direction de cette centrale a abandonné depuis longtemps la lutte et la solidarité de classe et s’est ralliée à la défense des intérêts de la « France », c’est à dire de l’impérialisme français. Cette orientation la conduit « naturellement » à accepter de subordonner la régularisation de nos camarades sans-papiers aux besoins de l’économie française et à faire siens les critères diviseurs proposés par la directive Hortefeux. En acceptant le tri entre les travailleurs exploités et le maintien d’un grand nombre d’entre nous dans une situation de précarité extrême, elle manifeste qu’elle est dans le camp de nos ennemis.
Ce faisant elle contribue à accroître la division des travailleurs et leur affaiblissement, alors que la crise qui exacerbe les attaques du gouvernement et la bourgeoisie contre nous, exigerait plus de solidarité et d’unité. Les intérêts des travailleurs face à ces ennemis ne se divisent pas : la lutte des ouvriers contre les licenciements (Goodyear…), contre la précarité, dans l’automobile, le BTP ou ailleurs, en France et dans le monde, pour la régularisation de tous, sont des luttes de résistance de notre classe pour nos intérêts d’exploités.
Les travailleurs ou chômeurs sans papiers, leurs familles, leurs enfants, font partie de la classe ouvrière de France. Leur lutte est celle de nous tous. Comme nous tous, ils aspirent et luttent pour leurs droits et leur dignité d’hommes et de femmes bafoués par le capitalisme : droit à un travail où ils ne sacrifient pas leur santé, droit au logement, droit à une éducation pour leurs enfants. Des besoins que le gouvernement et la bourgeoisie sacrifient pour le profit.
La détermination des ouvriers sans papiers, comme celle des travailleurs de l’automobile aujourd’hui, sont des exemples et des encouragements à la résistance de tous. Dans cette lutte, nous serons encore plus forts si nous sommes unis dans la solidarité de tous les exploités par delà nos origines différentes et nos statuts actuels.
A ce titre, en tant que communistes qui luttons pour un monde débarrassé de l’exploitation, de la concurrence entre les hommes, du chauvinisme et du racisme, nous apportons notre soutien fraternel à ce combat, qui est le nôtre.