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Soutien à Jean-Marc Rouillan  !

Jean-Marc Rouillan, ancien membre de l’organisation Action Directe, est poursuivi par l’Etat pour « apologie du terrorisme  », après s’être exprimé à propos des auteurs des attentats du 13 novembre.
Pour qui connaît les positions politiques de J.-M. Rouillan, il est clair qu’il n’a jamais cherché à faire l’apologie de ces horribles massacres.

 

Dans la France impérialiste, la liberté d’expression est à géométrie variable. Alors que les nostalgiques de l’Organisation armée secrète (OAS) peuvent librement faire l’apologie de tueurs fascistes, avec parfois le soutien d’autorités locales, alors que Pierre Gattaz peut librement comparer les grèves ouvrières à du terrorisme, l’État français poursuit J.-M. Rouillan pour des raisons futiles. De même qu’il vient de faire convoquer par la Police Romain Altmann, secrétaire général de la CGT Info’Com, pour une affiche syndicale dénonçant justement les violences policières, ou de mettre en examen pour « tentative de meurtre  » des militants antifascistes accusés sans preuve d’avoir jeté un fumigène dans une voiture de Police.

 

L’État français est toujours conciliant avec les défenseurs de l’impérialisme, et féroce avec ceux qui se placent dans le camp du peuple  ! Notre liberté d’expression, nous ne l’obtiendrons que par la lutte et la solidarité de classe, elle ne nous sera jamais garantie par la dictature de la bourgeoisie.

 

Avec cette agression contre J.-M. Rouillan, l’État, gouvernements de droite et socialistes confondus, saisi une nouvelle occasion de s’en prendre aux militants d’Action Directe, qui ont osé défendre le droit juste des exploités à se révolter par tous les moyens nécessaires. Nous réaffirmons que nous nous plaçons du côté de ces camarades.

 

Avec d’autres, nous exigeons l’abandon de toutes les poursuites contre Jean-Marc Rouillan, et la fin de l’acharnement d’État contre les militants d’Action Directe.

 

OCML Voie Prolétarienne, le 5 juin 2016

 

Edit - 7 septembre 2016 : Jean-Marc Rouillan vient d’être condamné en premier instance à 8 mois de prison ferme. Il a fait appel ce qui lui permet de rester libre jusqu’au procès. Cette décision démontre, une nouvelle fois, l’acharnement dont il est victime.

 


Par ailleurs, nous sommes également co-signataire de cette déclaration :

 

La liberté d’expression est un droit fondamental, Jean-Marc Rouillan en a fait usage dans une interview.
Ces propos ont été transformés en apologie d’un acte de terrorisme.
La liberté d’expression ne peut être un droit à géométrie variable, réservé aux seuls gouvernants.
Le contexte émotionnel fort qui conduit à engager des poursuites pour apologie d’un acte de terrorisme est précisément celui auquel la justice doit savoir se soustraire.
C’est pourquoi les poursuites contre Jean-Marc Rouillan doivent être immédiatement abandonnées.

 

« Il n’y a de liberté pour personne s’il n’y en a pas pour celui qui pense autrement », Rosa Luxemburg

 

Collectif pour l’abandon des poursuites contre Jean-Marc Rouillan

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