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Il faut que ça change ! Que ça change VRAIMENT !

Tract de l’OCML-VP pour le 23 mars 2010

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Nouvelle journée d’action, nouvelle mobilisation, et malgré l’amertume des journées bidon de l’an dernier, nous revoilà sur le pavé ce mardi.
On nous annonce une régression encore plus terrible sur les retraites, alors que les vagues de licenciements se succèdent, alors que la précarité, le stress n’ont jamais été aussi importants, alors que les salaires sont bloqués, que l’éducation et la santé sont liquidées sous nos yeux stupéfaits, que les sans-papiers sont expulsés et toujours pas régularisés.

Il faut que ça change, et on n’en peut plus.
Cette vie devient proprement insupportable, et on nous annonce que ça va être encore pire ???
Alors que les milliards coulent à flot pour les banques et les entreprises, que la Bourse a récupéré ses pertes historiques de la crise de 2008 ?
Et ce sont nous, les travailleurs, les prolétaires, les ouvrières et ouvriers qui passons à la moulinette pour redresser le capitalisme. Nous la chair à canon de la guerre économique, les oubliés, les laissés pour compte, et on nous demande encore plus de sacrifices.
Cette guerre n’est pas la nôtre, nous n’avons pas à en payer les conséquences !

Il faut que ça change, c’est pour cela qu’on manifeste. C’est pour cela aussi que certains ont voté le week-end dernier, histoire de mettre une bonne claque à Sarko et au Medef. Cela dit, au-delà du symbole qui peut faire plaisir, il faut regarder la réalité en face : ça ne va pas changer grand’chose ! Entre la cuisine électorale pas très ragoûtante, les alliances, le partage des fauteuils, voilà des décennies qu’on peut faire le bilan du changement dans les élections : on a eu Mitterrand, on a eu Rocard et Jospin (les précurseurs de l’attaque sur les retraites), on va peut-être avoir Strauss Khan, l’homme des banques et du FMI…
Il faut que ça change, tous les coups sont bons croit-on.
En Grèce, ils se révoltent pour la même raison. Il nous faut suivre le même chemin.

Mais si on veut que ça change, il faut voir plus loin que le bout de son nez, plus loin que la révolte et la lutte immédiate. Il faut arrêter d’être prisonniers de la cuisine électorale et de ses cuistots, des échéances des journées d’action syndicales à répétition.
Si on veut que ça change, c’est pour que ça change VRAIMENT. C’est-à-dire que ça réponde à l’urgence de nos besoins, « un salaire décent, un emploi durable, une retraite garantie », dit la CGT, sans parler de tout le reste : la régularisation de nos camarades sans-papiers, de TOUS nos camarades, la fin de la destruction de l’exploitation, travail de nuit, posté, ou à la chaîne, le harcèlement des petits chefs, le stress de tous les jours du réveil au coucher, le corps cassé sur le chantier ou à l’usine. La fin de la dictature d’entreprise, du flicage général de toute la société, une santé et une éducation pour épanouir l’être humain et pas en faire une « chair à patron », bonne à être jetée une fois pressée.
Pour changer, il faut que nous arrêtions de penser comme nos exploiteurs. Que nous arrêtions de penser comme si le capitalisme et l’exploitation étaient inévitables, comme si on ne pouvait pas faire autre chose que des sacrifices.

Il n’y a pas eu, il n’y a pas et il n’y aura JAMAIS de « bonne » union de la gauche, pour la bonne et simple raison qu’on ne peut pas améliorer le capitalisme, qu’on ne peut pas imaginer (même pas en rêve !) un capitalisme à visage humain, « éthique », comme ils disent… Depuis 81, on a déjà bien donné, non, on devrait avoir compris ?

Nous voulons que ça change VRAIMENT, et c’est pour cela que nous sommes là, pour cela que beaucoup se sont réjouis du résultat des élections.
Maintenant, il faut aller de l’avant. Oser penser par nous-mêmes, aller jusqu’au bout de nos combats.
Défendre nos revendications en toute indépendance, sans souci de la marche de l’entreprise ou de l’économie (celles de nos exploiteurs, en fait…)
Oser dire qu’il nous faut 1600 € nets minimum pour vivre, actif, chômeur ou retraité, et que nous voulons plafonner les hauts revenus, car c’est un scandale que certains soient dans la misère alors que d’autres vivent dans le luxe. Oser dire que nous voulons la retraite à 55 ans, pour toutes et tous, sans aucune condition de trimestres, avec un revenu de 75% du salaire net antérieur. Oser dire que s’il y a besoin d’argent, il y a des milliards gaspillés dans des productions absolument inutiles, et qu’il faut changer le système économique en définissant collectivement les priorités des besoins essentiels.
Oser dire qu’il faut en finir avec les licenciements, garantir un emploi pour tous, et mettre aussi les parasites au boulot ce qui permettra de réduire considérablement le temps de travail de tous.
Oser redonner un sens véritable aux mots « socialisme » et « communisme » bien galvaudés par tous les réformistes.

Pour changer VRAIMENT, il faut apprendre à penser par nous-mêmes, mais aussi il faut se donner les moyens d’avancer.
Nous regrouper, nous unir, vraiment Tous Ensemble, sans la pression et le chapeau de tous ceux qui se disent nos amis dans les syndicats et les partis traditionnels, mais qui nous entraînent dans l’impasse des élections et des réformes. Nous sommes prisonniers d’eux, au plan syndical comme au plan politique, ce mardi, comme dimanche dernier aux élections.
Il nous faut gagner notre indépendance. Construire des collectifs d’opposition syndicale, des cercles d’étude ouvriers, des comités populaires de quartier.
Construire ainsi une solide organisation des prolétaires, des travailleurs, pour ensuite construire notre parti.

C’est à cela que travaillent les militants de Voie Prolétarienne.
Et aujourd’hui, ce mardi 23, nous n’avons pas d’autre chose à dire qu’il faut travailler avec nous, qu’il nous faut construire l’avenir, et que la seule garantie, la seule sécurité pour celui-ci, c’est notre organisation en toute indépendance.

Et pour imaginer notre présent et notre avenir, il nous faut mener la lutte contre le capital, sans concession, sans illusions :

Dans l’immédiat :

- 1600 euros nets, 300 € pour tous !
- Zéro licenciement !
- Régularisation sans condition de tous les sans-papiers !
- Retraite à 55 ans, sans condition de trimestres, 50 pour les travaux pénibles, à 75% du salaire net antérieur.
Pour demain

- Interdiction du travail de nuit, en équipes, à la chaîne
- Plafonnement des revenus (salaires, retraites…) à 4000 €
- Interdiction de l’intérim et de tous les contrats précaires
- Travailler tous, moins et autrement, 30h de travail par semaine payées à 100% !
Pour après-demain
- Vive le socialisme et vive le communisme !
- Pour une véritable société populaire où nous prendrons notre avenir en main et où nous aurons tout le pouvoir économique et politique !

Mail : contact@vp-partisan.org, http://ouvalacgt.over-blog.com
Partisan : BP n°48, 93.800 Epinay – en kiosque : http://www.trouverlapresse.com

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