Femmes contre la guerre impérialiste, le fondamentalisme et le capitalisme patriarcal

Le tract maquetté, en version imprimable, à télécharger ci-contre.

Egalement en persan : https://ocml-vp.org/article2547.html

Quand Clara Zetkin et l’Internationale Socialiste des Femmes ont impulsé en 1910 la Journée Internationale des Femmes, c’était à la veille de la Première Guerre Impérialiste Mondiale, que l’on sentait alors en gestation partout. Dès le début, le mouvement féministe socialiste ne peut pas être séparé du combat contre la guerre impérialiste.

110 ans plus tard, nous voilà dans la même situation.
La planète se disloque, et jamais un nouveau conflit mondial n’a été aussi proche. Les anciens dominants occidentaux, USA et Europe, sont partout – et à juste titre – contestés. De nouveaux impérialistes émergent, Russie, Chine, accompagnés de puissances intermédiaires, Turquie, Inde, Brésil, Qatar, Iran et tout le monde met de l’huile sur le feu pour un nouveau partage mondial. « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », disait Jaurès en 1914. Et les peuples paient l’addition.

Et comme toujours, les premières victimes sont les femmes.
Les femmes palestiniennes, déjà soumise à la domination patriarcale de la société palestinienne et au fondamentalisme du Hamas, sont les premières victimes de la barbarie sioniste à Gaza, comme de la colonisation en Cisjordanie et de la répression dans les terres de 48.
Les femmes ukrainiennes doivent à la fois résister à l’invasion impérialiste russe, et à un régime ukrainien ultra-libéral pro-impérialiste occidental, gérer la famille, les pénuries et les destructions en l’absence de leur compagnon. D’un côté comme de l’autre, elles n’ont aucun avenir !
Les femmes iraniennes sont toujours le ferment de la révolte « Femme, Vie, Liberté » et des soulèvements contre les mollahs fondamentalistes, malgré la répression féroce. Elles ne veulent ni du retour du Shah et de l’impérialisme US, ni des mollahs et de leurs soutiens russe ou chinois…
Les femmes afghanes sont à nouveau sous le joug barbare des fondamentalistes féodaux. A côté de celles qui peuvent s’exiler, il y a les millions de migrants en Europe de l’Ouest, et d’abord en Iran, sans-papiers clandestins, chair à patrons de la guerre économique. Et il y a les femmes révolutionnaires qui continuent courageusement le combat sur place, dans la clandestinité la plus totale, l’Association RAWA en premier lieu. Ecoles clandestines, formation politique, soutien humanitaire aux victimes abandonnés par les féodaux, elles sont en première ligne.
Quant aux femmes ici en France, elles combattent à la fois les violences sexuelles, l’inégalité des droits au travail, la précarité avec ou sans papiers, la marchandisation de la sexualité, le retour du fondamentalisme, les violences policières contre leurs enfants et la perspective terrifiante de devoir être actrice d’un « réarmement démographique » pour faire des enfants pour la guerre à venir…

Mao Zedong disait que «  Les femmes soutiennent la moitié du ciel parce que de l’autre main elles soutiennent la moitié du monde  ». C’est une formule très profonde qui montre en fait la place centrale des femmes dans l’histoire de l’humanité, et donc dans sa libération à venir, contre les guerres, contre l’impérialisme, contre toutes les formes de fondamentalisme et contre le capitalisme patriarcal.
Même si elles sont les plus écrasées, dominées, dans des situations de difficulté inimaginable, elles portent l’avenir de la révolution, et elles en font la preuve tous les jours.
Elles sont au combat dans les guérillas en Inde et aux Philippines, elles sont aux avant-postes de la résistance clandestine en Iran, en Palestine et en Afghanistan, aux USA même contre la remise en cause du droit à l’avortement.

Les femmes sont la moitié du ciel.

Pas seulement pour ce qu’elles sont. Par ce qu’elles portent de contestation de la société, où qu’elles soient. Contre les fondamentalismes qui prétendent les ramener à l’âge des ténèbres, contre les impérialismes et les guerres qu’ils provoquent, contre le patriarcat qui maintien leur soumission à un capitalisme qui a parfaitement compris son intérêt.
Dans le monde entier, face aux sombres nuages de la guerre qui se prépare, les femmes dressent haut l’étendard de la libération et un espoir pour l’avenir.