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Après la gifle des municipales, Hollande donne des gages au camp réactionnaire !

Déclaration

Comme prévu, le PS au gouvernement a pris aux municipales la claque historique qui lui était promise. Hollande nous avait promis monts et merveilles, et les deux ans au pouvoir n’ont fait que confirmer qu’il n’y a pas d’autre politique possible sous le capitalisme que de gérer l’austérité, d’un plan d’ajustement à un autre !
Exit les promesses sur l’emploi, les licenciements, loi bidon sur Florange, des milliards en cadeau au patronat…
Le pacte de responsabilité est un pacte de crise, et un pacte de solidarité avec les intérêts des monopoles capitalistes, main dans la main avec le MEDEF. Le PS est notre ennemi, il est au gouvernement, il est le représentant de la grande bourgeoisie.
Les mairies PS en ont fait les frais, ce n’est que justice !

 

Aujourd’hui, le vrai clivage est entre celles et ceux qui veulent « changer le système » et les diverses variations des politiciens bourgeois, du Front de Gauche au FN. Mais la période actuelle est celle de la confusion, de la perte des repères et de fondamentaux qui définissaient encore un camp progressiste et un camp de la réaction. La nomination de Valls au poste de premier ministre, ouvertement soutenu par Arnaud Montebourg, ne fera que renforcer cette confusion. Chasse aux Rroms, aux sans-papiers, aux opposants (Notre Dame des Landes), fichage génétique des syndicalistes, la réaction va s’amplifier.

 

Pendant ces municipales, la confusion politique et idéologique s’est élargie et amplifiée. On aura tout vu dans les alliances électorales, jusqu’à l’alliance des Verts et de l’UMP pour chasser une maire PCF (archaïque certes) à Villejuif. Les triangulaires, quadrangulaires se sont multipliées même au second tour, avec des dissidences dans tous les camps, des affrontements, fusions et des désistements selon des intérêts et enjeux obscurs quand il ne s’agissait pas de défendre de misérables petits privilèges locaux. Le Front de Gauche a largement sacrifié sa ligne « d’opposition », en jouant lui aussi un jeu d’alliance des plus troubles avec le PS. Son opportunisme provoquant en interne des tendances centrifuges menaçant de le faire exploser.

 

Sur la base du rejet massif et radical du PS et de sa politique, le Front National progresse, consolide ses positions et fait une percée dans des régions ouvrières combinant un vote raciste et identitaire dans certaines régions (sud-est), vote anti-système dans d’autres (Nord Pas de Calais). Mais qu’il faut bien différencier, le premier est à combattre sans merci, pied à pied, quand on doit polémiquer sur le second parce qu’il peut exprimer une révolte populaire qui se trompe de colère.
Non, les pauvres ne sont pas des cons qui n’ont rien compris, manipulables à merci, comme le répandent médias et intellectuels bourgeois. Non, aucun vote soi-disant « républicain » d’alliance avec le PS, quartier général aujourd’hui de la réaction, ne pourra faire reculer le Front National. Le FN va d’ailleurs encore capitaliser son succès aux européennes et aux régionales, en visant clairement le second tour (comme en 2002) des prochaines présidentielles.

 

Oui, nous combattons le système, de cette société-là, nous n’en voulons plus. Nous sommes aux côtés des abstentionnistes, des dégoûtés, de ceux qui n’y croient plus. D’ailleurs, nous soulignons que dans les secteurs populaires, un inscrit sur deux ne se mobilise pas pour voter tellement les enjeux semblent éloignés des préoccupations et des difficultés populaires. Et on n’a pas constaté de vraie remobilisation pour le second tour…

 

Nous combattrons tous les projets réactionnaires, qu’il s’agisse du FN ou du PS, nous combattrons toutes les illusions répandues par les Verts et le Front de Gauche, pour en finir avec l’exploitation capitaliste, les licenciements, le chômage et la misère, la précarité et la souffrance au travail, la pénibilité ouvrière (travail posté, à la chaîne, de nuit…) comme la sur-exploitation de nos camarades sans-papiers.
Aucune élection ne changera notre vie, la preuve est faite, vote après vote, quoi que nous rabâche un Mélenchon. De son côté le FN fera vite la preuve (comme par le passé) qu’il est tout aussi corrompu et incapable de remédier au chômage dans les municipalités qu’il a prises, mais que la leçon s’annonce amère !

 

Il est temps d’en finir avec l’illusion d’un capitalisme à visage humain. Aujourd’hui, même l’extrême gauche institutionnelle ne parvient plus à capter la colère sociale, tellement elle n’apparaît pas différemment des partis traditionnels, seulement une sorte de « plus » du réformisme radical.
Il y a eu cependant dans cette élection des initiatives dignes d’intérêt, comme la liste des sans-voix à Paris 18° comportant moitié de candidats étrangers. Initiative qui ne peut aboutir actuellement. Il faut d’abord reconquérir les masses ouvrières et populaires désorientées, cela veut dire des militants dans les usines et les quartiers partout pour organiser la révolte ! L’avenir se joue dans ce travail politique et d’organisation, et pas dans les élections ou les combinaisons électorales.
Aujourd’hui, avant tout, il faut que tous les militants conscients, celles et ceux qui n’attendent plus rien de la guerre économique mondialisée comme de la démocratie parlementaire se regroupent, s’unifient sur un véritable projet libérateur, au sens du communisme, au sens révolutionnaire de la Commune de Paris, de la Révolution russe et de la révolution chinoise !

Contre l’impasse de l’alternance bourgeoise, construisons l’alternative communiste !

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