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Clément : ni oubli, ni pardon ! Ne comptons que sur nos propres forces !

Tract

Il y a un an, Clément Méric était assassiné en plein Paris par des militants fascistes.
Un an après, les fascistes paradent encore.
Valls a fait les gros yeux et prononcé la dissolution de l’Œuvre française et des Jeunesses Nationalistes, pour laisser leurs chefs se présenter aux élections municipales et déployer leurs drapeaux publiquement.
L’interdiction ? Une farce.

 

Un an après, Valls est devenu premier ministre, le PS tabasse les manifestants, le PS expulse les sans-papiers, le PS détruit les bidonvilles des Rroms, le PS soutient inconditionnellement Israël, le PS organise le pillage colonial et les guerres, le PS confisque le travail pour renflouer les caisses de la bourgeoisie. Et nous devrions compter sur lui pour nous défendre ?

 

Nous n’attendons rien de Valls, du PS et de l’Etat : la justice pour Clément, c’est pas les tribunaux qui la rendront.
Cette « justice » qui condamne les syndicalistes, qui expulse les sans-papiers, qui maintient Georges Abdallah en prison ? Nous n’en attendons rien.

 

Oui, un an après, notre colère est intacte. Contre ces salauds qui ont assassiné Clément, mais aussi contre ce système d’exploitation et d’injustice qui permet aux fachos de prospérer, contre ces politicards qui n’ont plus rien d’autre à nous offrir qu’un énième repli nationaliste, sous couvert de « patriotisme », de « souverainisme » ou de « protectionnisme ».

 

La réponse à la montée des courants réactionnaires, ce ne peut pas être de se ranger derrière nos exploiteurs ! Ceux qui prétendent lutter contre le fascisme avec les « valeurs républicaines » alors que la politique qu’ils mettent en œuvre ne fait qu’accroître les inégalités et la violence que nous subissons au quotidien, qu’ils gardent leurs pleurnicheries pour les dîners en ville !

 

Nous n’avons pas le choix : il faut nous organiser !
Depuis 30 ans, les bourgeois essayent de faire croire que leurs larmes de crocodile vont nous protéger de la menace d’extrême-droite. A chaque scrutin le même refrain, votez pour nous sinon le chaos. Mais ça ne marche plus.
Alors ils essayent de nous culpabiliser en nous rabâchant que ce sont les ouvriers qui votent FN. Oui, il y a des réactionnaires dans nos rangs, nous les combattons chaque jour. Mais la plupart des ouvriers ne votent plus.
Alors ils nous rendent responsables parce que les prolos s’abstiennent... Comment pourrions nous blâmer les galériens qui ne croient plus dans ce système pourri ?
La dictature de la bourgeoisie, avec Hollande, Sarkozy ou Le Pen, c’est la même brutalité du Capital contre le travail, avec quelques nuances pour donner le change.

 

Aujourd’hui nous disons que l’avenir est entre nos mains ! C’est à nous, ouvrierEs, prolétaires, françaisES, immigréEs, c’est à nous de bâtir une nouvelle société ! Nous devons nous organiser, montrer la force qu’est le prolétariat multinational ! Sur tous les fronts, ne laissons pas un pouce aux réactionnaires, ne laissons pas les bourgeois confisquer nos luttes ! Nous n’avons que nos chaînes à briser !

 

5 juin 2014

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