Actualité > Déclaration de l’OCML-VP le 19 juin 2014 devant le tribunal noir de (...)

Déclaration de l’OCML-VP le 19 juin 2014 devant le tribunal noir de Nantes

Sur fond de regain de répression (nouvelles arrestations et expulsion de squat), 300 personnes ont été présentes devant le tribunal.
Prises de parole d’une asso pour la libération Georges I. Abdallah, de Solidarité avec le peuple marocain Rezé, de l’OCML-VP et du Comité de soutien à Enguerrand "22 février".
Un nouveau rassemblement contre la répression est prévu le 27 juin devant le tribunal.

Chers camarades, chers amis, cette année 2014 la célébration de la Journée Internationale du Prisonnier Révolutionnaire a pris à Nantes une couleur particulière. Le développement de la mobilisation populaire aux niveaux régional, national et même international consacre la défaite politique du gouvernement sur le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes. Les manifestations des 22 février et 17 mai 2014 constituent un tournant dans la mobilisation contre l’aéroport de Notre Dame des Landes.
Le 22 février 2014 ce sont sur nos camarades de la lutte contre l’aéroport et son monde, que le gouvernement et la ville de Nantes ont lâché leurs chiens ! Plusieurs milliers de manifestants gazés, plusieurs dizaines de blessés, dont certains resteront mutilés à vie ! Les violences policières lors de la manifestation pacifique et familiale du 22 février a montré ce dont était capable l’Etat et tous ceux, qui « socialistes » ou « républicains », servent les multinationales comme Vinci. Partout contre nos résistances, ils n’hésiteront jamais à utiliser la violence pour défendre leur système.
Aujourd’hui, Enguerrand et d’autres camarades du 22 février sont jugés et enfermés pour leurs actes de résistance contre la dictature de Vinci et de ses larbins au pouvoir. Notre présence ici, devant le tribunal noir de Nantes est l’affirmation que nous n’abandonnerons jamais nos camarades de lutte et que nous poursuivrons leur combat jusqu’à l’enterrement du projet d’aéroport !
Certains camarades se demandent pourquoi avons nous choisi la date du 19 juin ?
Bien sûr pour soutenir les interpellés du 22 février mais aussi pour des raisons historiques. Il y a 28 ans, au Pérou le 19 juin 1986, après une résistance héroïque, plus de 300 prisonniers membres du Parti Communiste du Pérou (PCP) étaient assassinés par le prétendu régime « socialiste » d’Alan Garcia. Treize ans plus tard, le 19 juin 1999, des prisonniers révolutionnaires d’Europe et d’ailleurs ont rendu publique une plate-forme visant à fonder une communauté de lutte dans et contre les prisons impérialistes. Cette date deviendra la Journée internationale des prisonnières et prisonniers révolutionnaires célébrée partout à travers la planète.
Ce 19 juin 2014 est donc l’occasion pour nous de réaffirmer notre soutien à tous les prisonniers révolutionnaires, communistes et anarchistes, antifascistes et anti-impérialistes, qui payent très cher en prison leur engagement révolutionnaire qu’ils refusent d’abjurer.
Nous pensons en particulier à Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais, emprisonné dans les prisons françaises depuis 30 ans parce qu’il a osé résister à l’occupant sioniste et ses alliés impérialistes.
Les militants maoïstes de l’OCML Voie Prolétarienne tiennent également à saluer les camarades indiens et philippins récemment enfermés dans les geôles du capital :
Le 22 mars Benito Tiamzon et Wilma Austria, deux membres du Parti Communiste des Philippines, ont été arrêtés par les forces de sécurité militaire. Benito et Wilma sont deux symboles de la lutte révolutionnaire contre le régime fantoche philippin dominé par l’impérialisme. Arrestations d’autant plus scandaleuses que Benito et Wilma sont détenteurs de lettres de reconnaissance du gouvernement des Philippines devant leur assurer "les garanties de sécurité et d’immunité pendant la durée des négociations de paix".
La semaine dernière en Inde Ghasi Katru un commandant maoïste de l’Armée de Guérilla Populaire de Libération a été condamné par un tribunal à 10 ans d’emprisonnement. Ghasi, était activement recherché et sa tête était mise à prix en raison de son implication présumée à des dizaines d’opération de la guérilla (63 actions uniquement entre 1991 et 1996, au cours desquels 55 policiers et paramilitaires ont été tués) et il doit encore comparaître dans une douzaine d’autres cas. Il est actuellement détenu à la prison de Koraput.
Si nous voulons vraiment que cela change et qu’ils arrêtent de nous enfermer. Si nous voulons qu’ils arrêtent de nous imposer des grands projets inutiles. Si nous voulons qu’ils arrêtent de nous imposer l’austérité pour qu’ils puissent continuer à se gaver… nous devrons arracher aux bourgeois leurs pouvoirs économique et politique. Nous devrons chasser du pouvoir patrons et politiciens, sans ménagement. Nous devrons leur imposer notre volonté et nos intérêts, ceux des prolétaires et des ouvriers.
Face à eux, révoltes ou même grèves générales ne suffiront pas pour les vaincre. Nous devrons être suffisamment forts, conscients et organisés pour assurer notre victoire contre leur police et leur armée, et jeter les bases d’une société sans exploitation et sans prison. Et comme dirait Georges Ibrahim Abdallah : « Camarades, c’est en se mobilisant toujours plus sur le terrain de la lutte anticapitaliste anti-impérialiste que l’on apporte le soutien le plus significatif aux prisonniers révolutionnaires. »
C’est ce qu’on entreprit nos camarades maoïstes Benito Tiamzon, Wilma Austria, et Ghasi Katru. Et les processus révolutionnaires en Inde et aux Philippines constituent aujourd’hui la pointe la plus avancée du mouvement révolutionnaire dans le monde. C’est pourquoi au lendemain du 19 juin 2014, travaillons camarades au renforcement de la conscience et de l’organisation de notre classe et développons la lutte révolutionnaire chez nous.
Devant le tribunal noir de Nantes, l’OCML Voie Prolétarienne exige la libération d’Enguerrand, de Georges Ibrahim Abdallah et de tous les prisonniers révolutionnaires !

De la résistance à la révolution, face au capitalisme et sa répression, la solidarité est notre arme !

Soutenir par un don