Actualité > Solidarité avec les ouvrières de SEA Latelec et avec les ouvriers de Leman (...)

Solidarité avec les ouvrières de SEA Latelec et avec les ouvriers de Leman industrie Tunisie grévistes de la faim
Déclaration
Depuis le 19 juin, quatre ouvrières tunisiennes de Latelec et deux ouvriers de l’entreprise Leman industrie ont entamé une grève de la faim dans la banlieue de Tunis. Latelec est la filiale tunisienne du groupe français Latécoère, basé à Toulouse et l’entreprise Leman industrie a sa maison mère en Savoie. Les grévistes de la faim dénoncent leurs licenciements et exigent le respect de leur dignité et du code de travail, une représentation syndicale indépendante des instances patronales.
Ces travailleuses et ces travailleurs sont sanctionnés pour avoir été à l’initiative de la création d’un syndicat dans leur entreprise et pour y avoir défendu les intérêts de tous les exploités –ées. En particulier, en 2012, les ouvrières de Latelec se sont battues pour des congés payés, des salaires permettant de vivre, des heures supplémentaires payées. Pour briser la volonté de lutte des ouvrières, Latécoère avait rapatrié l’activité tunisienne à Tarbes, lockouté l’usine, puis rembauché la moitié du personnel en imposant un syndicat maison.
Ces ouvrières et ces ouvriers sont depuis victimes d’une répression antisyndicale systématique : mise à pied, tentative de corruption, insultes, sanctions abusives, isolement, remarques sexistes et menaces de mort.
Contre les exploiteurs impérialistes qui organisent la concurrence entre les ouvriers, nous opposons la solidarité ouvrière. Ouvriers ou ouvrières nous avons les mêmes intérêts et les mêmes objectifs quelle que soit notre nationalité. Intérêts à vivre de notre travail sans y sacrifier notre santé et notre dignité d’homme et de femme. Volonté de nous battre pour que les travailleurs et travailleuses soient maîtres de leur vie, des richesses qu’ils créent pour les mettre au service du peuple. Volonté pour cela de mettre fin au capitalisme, à la domination impérialiste, française en particulier.
En conséquence, L’OCML Voie Prolétarienne apporte son soutien :
à la lutte de ouvrières et des ouvriers en grève de la faim, pour leur réintégration et le respect de leur droits.
à leur combat pour imposer des syndicats indépendants des patrons et de leur Etat, combat qui dans un contexte différent est aussi le nôtre en France.
L’OCML Voie Prolétarienne combat ici les politiques de division de nos exploiteurs communs, Latécoère, Airbus, … et dénonce le soutien apporté par les gouvernements français, de droite comme de gauche, aux gouvernements réactionnaires tunisiens successifs, en qui ont toujours trouvé des complices dans l’exploitation des travailleurs et travailleuses de Tunisie.
Le 25 juin 2014