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Manifeste pour un syndicalisme de classe

Il y a maintenant dix ans, nous publiions notre Manifeste pour un syndicalisme de Classe. La grève de décembre 95 venait de se terminer. La crise de la CFDT entrait dans une phase aiguë, suite à son attitude hostile à la grève et favorable au plan Juppé. Elle se manifestait par la structuration d’une opposition, puis par des départs : en particulier ceux des cheminots CFDT de Paris-Gare-de-Lyon qui vont créer SUD-Rail. Cette création d’un nouveau SUD, sur le modèle de SUD-PTT, allait amorcer la constitution de nombreux syndicats SUD et l’essor du regroupement connu aujourd’hui sous le nom de G10 Solidaire. À l’époque, les questions fusaient dans le milieu des syndicalistes opposés aux directions confédérales. Fallait-il favoriser la constitution des SUD ? Aider à structurer l’opposition CFDT ? Aller à la CGT ? C’est à ces questions bien concrètes qu’étaient alors confrontés nos militants dans les syndicats.

 

Dix ans après, où en sommes-nous ? La question de la CFDT est réglée. Des pans entiers sont passés à la CGT (Union Régionale Auvergne, Fédé Transports) et les syndicats SUD se sont multipliés comme des petits pains. Mais la situation reste aussi confuse en terme d’orientation. Le G10 devient une auberge espagnole où le syndicalisme d’accompagnement réformiste prend de l’ampleur. La CGT, en plein recentrage, vise à gagner une image de respectabilité et à devenir le partenaire privilégié de la bourgeoisie. Cette évolution met en désarroi des milliers de militants. À l’image du PCF, la CGT poursuit sa dispersion en de multiples chapelles, mal confédérées. En positif, il devient de plus en plus facile, pour des révolutionnaires, de s’y faire entendre à tous les niveaux… sans que cela ait pour le moment de conséquences autres que locales. Ces voix critiques restent, pour le moment, dispersées.

 

Nous avons abordé à plusieurs reprises, dans Partisan, la situation du syndicalisme SUD aussi bien que CGT. Dans la période de confusion que nous vivons, nous n’en sommes pas à établir des plateformes de lutte ou à batailler sur la structuration des SUD ou de la CGT (bien que ces questions aient des enjeux). Par contre, nous pensons qu’il reste fondamental de se positionner en termes généraux, dans le débat en cours sur la recomposition, et de créer des espaces de débats, de rencontres, de regroupements.
C’est pour cela que nous republions cette brochure qui vise à déterminer une orientation syndicale pour les révolutionnaires et tous ceux qui ont le souci de développer un syndicalisme de classe. Notre objectif est de constituer l’outil par lesquels une masse de travailleurs de plus en plus grande puisse faire l’apprentissage de la lutte contre le capitalisme. Un syndicalisme révolutionnaire qui serve aussi de formation politique de premier niveau dans la lutte contre la bourgeoisie et pour son renversement.

 

Quels sont donc les critères pour aujourd’hui d’un syndicalisme de classe, ceux qui permettent de voir avec qui nous pouvons ou ne pouvons pas travailler, et sur quelles bases doit se faire cette recompostion ? Le but du texte qui suit est de définir cette orientation générale sur le syndicalisme que nous voulons. Une telle démarche nous semble préalable à la constitution de regroupements autour de plateformes.

 

Le 8 février 2006

 

Manifeste pour un syndicalisme de classe
Brochure

 

Téléchargez la brochure complète en pdf en cliquant sur la vignette à gauche

 

Sommaire

 

- Introduction

 

- Nous voulons un syndicalisme de classe

 

- Nous voulons un syndicalisme de solidarité

 

- Nous voulons un syndicalisme indépendant

 

- Nous voulons un syndicalisme véritablement collectif et démocratique

 

- Nous voulons un syndicalisme de masse et de classe

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