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Le PS, bras armé du profit, a encore frappé !
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Dans la nuit de samedi à dimanche, Rémi Fraisse, un étudiant de 21 ans, a été tué à Sivens (Tarn) par les gendarmes, après une grande manifestation d’opposition au projet de barrage.
Ce barrage, voulu et financé par le Conseil Général du Tarn (PS), doit servir à irriguer quelques fermes des environs, pour l’agriculture intensive, très coûteuse en eau, destructrice pour les sols et l’environnement.
Le barrage de Sivens est établi sur une "zone humide", c’est-à-dire une zone où la diversité naturelle est particulièrement riche. Depuis des mois, des militants écologistes occupent le site et alertent sur l’absurdité de ce projet et la catastrophe environnementale. Les travaux de déboisement, certes retardés par les manifestants, ont eu lieu. La forêt a été détruite.
Le 27 octobre a été publié un rapport commandé par le Ministère de l’environnement confirmant l’inutilité du barrage, donnant raison aux opposants. Mais le rapport préconise aussi de terminer les travaux, déjà très avancés.
40 projets du même type sont à l’étude actuellement.
Pour assurer les profits de quelques-uns, le gouvernement finance des projets absurdes, destructeurs. L’aéroport de Notre Dame des Landes, la ferme des 1000 vaches, les barrages... Mais chaque fois, les militants se dressent et la résistance s’organise !
Depuis des mois, l’usage d’armes de guerre (flashball, grenades lacrymogènes, grenades assourdissantes et grenades de désencerclement) part l’Etat est systématique. Les blessés se comptent par dizaines à Sivens, tout comme à Notre Dame des Landes. Tous les habitués du site étaient convaincus que le pire était à redouter à chaque instant.
La mort de Rémi Fraisse n’est pas une bavure
La gendarmerie a attaqué en pleine nuit les manifestants, après une journée de protestation. Rémi a été tué par une grenade offensive, qui vraisemblablement s’est accrochée à son sac à dos.
Ce n’est pas un accident, ce n’est pas une bavure. En utilisant ce type d’armes (grenades, flashball, taser...) et ces méthodes militaires, l’Etat assume la possibilité de tuer.
A Nantes le 22 février cette stratégie de guerre sociale a fait des blessés graves (trois personnes ont perdu un œil)
Dans les quartiers, dans les manifs, ceux qui tombent sous les balles de la police ou de la gendarmerie sont de plus en plus nombreux.
Valls et le PS poursuivent et amplifient la politique de Sarkozy de répression systématique : ils ne peuvent plus maintenir la paix sociale en distribuant des miettes, ils tentent de le faire par la terreur militaire.
Pour défendre les intérêts de la bourgeoisie, ils sont prêts à tout : la guerre dans le monde entier contre les peuples, la guerre économique qui plonge de plus en plus de travailleurs dans la misère, la guerre sécuritaire qui descend les manifestants et les enfants des quartiers populaires. Rajoutons à cela la guerre idéologique qui rabâche à longueur de médias que ceux qui reçoivent des balles de la police quelque part l’ont bien cherché, que ce sont des voyous, des casseurs, des ivrognes... Rentrez chez vous, braves gens, vous n’êtes pas concernés. Vieille tactique pour dissuader toute solidarité.
La violence, c’est LEUR choix et LEUR responsabilité
La police et la justice qui sont censées enquêter sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse multiplient les mensonges et ont tenté de manipuler les esprits en sous-entendant que Rémi Fraisse aurait pu avoir une grenade dans son sac à dos qui aurait explosé toute seule. Quelle morgue ! Quel mépris ! En tentant de faire porter la responsabilité de ce crime aux manifestants, Valls, Hollande et Cazeneuve esquivent le débat sur l’utilisation de méthodes et de matériels militaires face à des civils.
Nous ne pouvons avoir aucune confiance dans l’enquête. Nous ne pouvons avoir aucune confiance dans le PS qui a annoncé vouloir suspendre l’utilisation des grenades offensives sur des civils et suspendre les travaux du barrage, pour mieux ressusciter l’un et l’autre dès que l’émoi et la mobilisation auront passées.
Le mépris du pouvoir PS continue avec l’ignoble Carcenac (président PS du Conseil Général), responsable de cet immense désastre : "Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête".
C’est vrai que tuer pour l’intérêt de quelques propriétaires terriens, c’est le sens du combat de ce notable, défendre militairement les intérêts des bourgeois, c’est le sens du combat du Parti Socialiste.



