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Elections, austérité, racisme, guerres : c’est tout un système à combattre !

Construisons le quartier général des exploités !

Pas de surprise après le premier tour des élections départementales.
L’abstention est le premier choix des électeurs, et avant tout des prolétaires, jusqu’à 78, 80 ou 85% dans certains bureaux de vote populaires comme à Aubervilliers, Roubaix ou la cité d’Empalot à Toulouse... Les travailleurs croient de moins en moins au jeu électoral des politiciens, aux promesses qui n’engagent que ceux qui y croient, à des gestions locales différentes. Ils ont fait l’expérience, et le résultat est là, toujours plus d’austérité, de répression, de racisme et de guerres.
Tous les partis traditionnels sont désavoués, rejetés : on va donc avoir des élus qui représenteront à peine 10% des électeurs, sans même tenir compte de toutes celles et ceux qui n’ont pas le droit de vote... Même si UMP, PS et autres se chicanent entre eux pour savoir qui s’en sort le moins mal, le résultat est là, c’est le FN qui tire les marrons du feu. Alors qu’au final il n’est qu’une version ultra-réactionnaire de tous les autres, juste plus agressif contre les prolétaires et les plus précaires, plus corrompu et démagogique comme on le voit déjà dans les collectivités qu’il dirige ! Mais à force d’attaques contre les travailleurs, contre ceux d’entre nous qui sont immigrés, de « produisons français » et de scandales politico-financiers, tous les partis traditionnels lui ont servi la soupe … Les progrès du FN font peur, c’est la réaction qui s’accentue, Valls a su surfer sur cette peur pour limiter la casse !

 

Les prolétaires votent de moins en moins. C’est la compréhension quelque part qu’on ne changera jamais rien par les élections, d’autant plus qu’on voit un vrai « système » contre nous – le capitalisme et ses restructurations dans les guerres économiques et militaires mondialisées. C’est bien un système que nous avons en face de nous, les patrons, les ministres, les juges, les médias aux ordres, les flics, les élus gestionnaires, les militaires… L’ennemi n’est pas l’immigré, le juif ou le musulman, l’ennemi il a son quartier général au gouvernement.
Mais l’abstention, c’est aussi le fatalisme, l’impression que rien ne changera, que plus ça ira plus ça sera pire.
Les balles pleuvent, les bombes tombent partout dans le monde, chez nous aussi, et la crainte se développe. C’est la chasse aux sans-papiers, lycéens ou travailleurs, la chasse aux militants. Le gouvernement, c’est un rouleau compresseur, une loi après l’autre contre le peuple, la loi Macron après l’ANI et ainsi de suite…
Alors, les élections… une blague et un miroir aux alouettes pour nous détourner de la vraie vie qui est la nôtre, rien d’étonnant à ce qu’on ne veuille plus voter…

 

Enfin, force est de constater qu’il n’y a aucune alternative progressiste et populaire qui émerge du jeu électoral, le Front de Gauche (qui se voyait suivre les pas de Syriza en Grèce) n’est plus crédible, il faut dire qu’entre les gue-guerres de chefs et la cogestion de la crise dans les mairies et les départements, on montre forcément de quel côté on est !

 

Le dégout grandissant de l’enfumage électoral montre que la bourgeoisie est de plus en plus illégitime aux yeux des travailleurs, comme l’est sa politique anti-sociale, tellement ils se gavent sur notre sueur et notre sang, et c’est nous qui payons leur crise ! Election après élection, il est de plus en plus criant que les gouvernants ne réalisent pas de « démocratie citoyenne » mais bien la dictature de classe des capitalistes !

 

Mais le système ne va pas s’effondrer comme ça, même avec une forte abstention. Et on ne combattra pas le FN par les élections, ni les lois anti-populaires d’ailleurs.
La seule manière de se faire entendre c’est par l’organisation et la résistance collectives. C’est là qu’on arrive enfin à avoir un peu de « démocratie » au sens où on arrive à peser sur des choix politiques, dans l’entreprise, sur l’environnement, dans nos quartiers, nos vies. Nous n’avons pas besoin de « professionnels de la politique » pour exprimer ce qu’il faut changer et ce que nous voulons ! Ce que nous voulons, c’est un travail qui ne nous broie plus le corps et l’esprit, pas de travail de nuit, le dimanche ou à la chaine. Ce que nous voulons c’est du temps pour faire de la politique, pour nous emparer de tous les problèmes de la société, ne plus être cantonné à des rôles d’exécutants qu’on méprise. Ce que nous voulons, c’est vivre en paix, dans un monde sans guerre, contre les interventions impérialistes…

 

Dès maintenant nous devons nous regrouper, construire partout des collectifs de résistance, redonner de l’espoir, reconstruire la solidarité et combattre pour notre avenir et celui de nos proches ! Construire avec nous, militants de l’OCML Voie Prolétarienne, un parti qui représente vraiment nos intérêts, qui sache s’orienter dans la confusion ambiante, et nous donner une perspective d’espoir. Pas un parti de politiciens qui alterne magouilles et électoralisme. Non, mais le véritable quartier général dont les exploitéEs ont besoin pour regrouper nos forces, et transformer notre nombre en force organisée et consciente.
Alors, il est temps de reprendre nos affaires en mains, de nous regrouper avec les vrais progressistes en nous démarquant de tous les faux amis qui nous mènent à l’impasse.

 

OCML Voie Prolétarienne, le 24 mars 2015.

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