Travaillons à la déchéance du capitalisme et de l’impérialisme !

L’OCML VP sera présente aux manifestations contre l’Etat d’Urgence et son lot de mesures répressives et racistes du samedi 30 janvier. Nous n’avons pas signé l’appel car nous refusons notamment de signer un appel au côté d’organisations dont des parlementaires ont voté pour l’état d’urgence à l’Assemblée Nationale. Par ailleurs, comment dénoncer l’État d’urgence sans dire un mot sur les guerres impérialistes, qui de l’Irak à la Syrie ont favorisé et développé les groupes tels que Daech ?
Nous profiterons de notre présence dans ces manifestations pour organiser une collecte en solidarité au Bataillon International de Libération au Rojava.

L’OCML-VP est présente aujourd’hui pour la levée immédiate de l’Etat d’urgence. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, le PS mène une guerre sociale contre les prolétaires, avec sans cesse de nouvelles armes : nouvelles lois répressives et racistes, démantèlement du droit du travail, répression dans les quartiers populaires, guérilla judiciaire contre les travailleurs de Goodyear et d’Air France, chasse aux migrants. La France multiplie les guerres à l’étranger : Lybie, Mali, Centrafrique et maintenant Syrie. Le PS montre chaque jour davantage qu’il est le défenseur fidèle des intérêts bourgeois et que derrière leur « démocratie » bourgeoise se cache bien la dictature du Capital.
Exploitation, racisme, guerres impérialistes et état d’urgence : cette société on n’en veut pas !

Etat d’urgence = Etat policier ?

Mais la guerre, les violences policières, la répression, la violence quotidienne au travail et dans la rue n’ont pas surgi dès le lendemain de la proclamation de l’état d’urgence. Le but de l’Etat d’urgence, c’est de renforcer le contrôle social pour accompagner les restructurations de l’impérialisme français. C’est de construire un consensus chauvin au sein du peuple pour soutenir cette politique, en promouvant la déchéance de nationalité, le racisme, qui vise en particulier ceux désignés comme musulmans.

Opposer le « bon » Etat de droit au « mauvais » état d’urgence ?

Mais ce serait oublier qu’un Etat de droit dans une société capitaliste n’est là que pour défendre le droit de la bourgeoisie, sa propriété et son droit à exploiter les travailleurs, à piller la nature et les peuples. Il ne sert à rien d’invoquer la séparation des pouvoirs qui serait mise à mal actuellement. Car quand la justice acquitte le flic qui a assassiné Amine Bentounsi, on voit bien que la main gauche protège la main droite : police et justice font toutes les deux font partie de l’appareil idéologique et politique qu’on appelle l’Etat. Notre Etat de droit, ce sera celui des ouvriers et des prolétaires, il reste à construire par une révolution !

Contre les guerres impérialistes, soutien aux progressistes et révolutionnaires au Rojava !

Ils disent vouloir mettre en place l’État d’urgence pour combattre DAECH. Mais ils maintiennent sur la liste des organisations terroristes l’ensemble des organisations kurdes et turques qui se battent au Kurdistan syrien. Par ailleurs, ils intensifient les guerres impérialistes qui sont à la source même de la création de DAECH. Quelle hypocrisie !

S’organiser à partir de nos urgences !

L’urgence pour les capitalistes sera toujours celle qu’exigera leurs profits et leurs marchés. Pour nous, c’est de défendre nos intérêts. C’est de continuer à construire notre camp contre la répression des travailleurs, les guerres impérialistes, le racisme.
C’est ça notre urgence : une alternative politique globale et révolutionnaire, préparer la révolution socialiste pour un avenir débarrassé de l’exploitation et de l’oppression.

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