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Loi Travail, répression, 49-3... : leur démocratie c’est la dictature !

Voilà plus de 2 mois que la mobilisation contre la loi Travail se poursuit. Des centaines de milliers de personnes dans les rues, plus d’un million de signataires de pétition, des centaines de rassemblements « Nuit Debout », plus de 7 personnes sur 10 se déclarent contre cette loi etc. Et pourtant ? Pourtant, le gouvernement continue inlassablement son rouleau compresseur pour faire passer à tout prix sa réforme, pour plus de précarité, plus de soumission aux règles de l’exploitation et de la guerre économique mondialisée.

Le 49-3 : un déni de démocratie ?

Valls a utilisé le 49-3 pour faire passer la réforme. La protestation était telle que le vote parlementaire n’était même plus acquis… Et voilà le débat qui s’embarque pour savoir si c’est démocratique ou pas…
C’est quoi leur démocratie ? Au quotidien, au travail comme ailleurs, nous en voyons tous les jours la réalité. Les ouvriers meurent 7 ans avant les cadres, on bouffe de la merde dans des logements de merde et on nous demande notre avis ? Oui, tous les 5 ans pour voter entre bourgeois 1 et bourgeois 2... Et même quand on vote pour eux sur un programme « moins pire » ben ils font pire, il y a qu’à voir Hollande. Le fin du fin de la démocratie quoi !
Le Parlement c’est juste le lieu de rapport de force et de négociation entre exploiteurs plus ou moins radicaux pour décider des règles de notre exploitation. Et quand ils n’arrivent pas à se mettre d’accord, ils utilisent les lois dictatoriales (49-3) prévues pour ces cas dans leur propre système. Le 49-3 n’est pas un « déni de démocratie », comme on l’entend partout, ce n’est que « l’issue de secours » de la démocratie bourgeoise quand elle bugue.

Tout le monde déteste la police ?

Face à la situation qui se tend, la répression s’intensifie. La veille recette est connue : en criminaliser un pour en terroriser cent. Prison ferme ou préventive à Nantes, Rennes, Dijon ou Clermont, gardes à vue un peu partout, flashball au visage dans plusieurs villes, armes de guerre pour disperser les manifestants et les exemples de leur violence sont nombreux ! Partout, des cortèges de plus en plus nombreux scandent « Tout le monde déteste la police ».
Il nous faut par-delà les cas particuliers, construire l’unité face à la répression de l’État et de ses flics. Refuser d’opposer « casseurs » contre « bons manifestants ». Mais construire une résistance résolue et déterminée contre le gouvernement, sa loi et ses relais. Solidaire dans la grève et la manifestation, solidaire contre la répression !

Contre la loi Travail et son monde, construire notre camp pour la Révolution !

Aujourd’hui, la contestation de la loi Travail porte aujourd’hui une remise en cause plus globale de la société. Bien sûr, même si le combat est loin d’être gagné d’avance, il nous faut poursuivre la bataille pour son retrait.
Mais au-delà de cette loi il faut que ça change vraiment. Il faut nous regrouper, nous unir sans la pression et le chapeau de tous ceux qui se disent nos amis dans les syndicats et les partis traditionnels, mais qui nous entraînent dans l’impasse de la réforme du capitalisme et des élections.
Il nous faut gagner notre indépendance. Construire des collectifs d’opposition syndicale, des comités populaires de quartier, des organisations de femmes ou de personnes subissant le racisme etc. 
Construire ainsi une solide organisation des prolétaires, des travailleurs, pour ensuite construire notre parti. Pas un parti réformiste, pour un capitalisme à visage humain, ou un parti de « la lutte pour la lutte » mais bien un parti communiste révolutionnaire tourné au service de la libération des travailleurs et du peuple !

Le 11 mai 2016

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