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A bas le consensus chauvin, unité des travailleurs Libre circulation, régularisation de tous les sans papiers

Ne pouvant faire face à la crise qu’en protégeant les intérêts de sa classe, qu’en imposant plus de sacrifices aux travailleurs, qu’en pressurant leurs salaires, qu’en sacrifiant l’éducation de leurs enfants, qu’en faisant payer plus pour leur santé, qu’en s’attaquant à leurs retraites, le gouvernement ne fait qu’alimenter notre colère. Colère et indignation, Sarkozy ménage ceux de sa classe. Les revenus des patrons des grandes entreprises françaises ont vu leurs revenus croître. Pas de sacrifices pour eux !

Alors, comme chaque fois qu’elle est en difficulté, la bourgeoisie, cherche désespérément, à détourner notre colère vers des boucs émissaires. Elle cherche à faire diversion. Comme toujours qui désigne-t-elle, comme la cause de tous les problèmes, de l’insécurité au chômage, en passant par le déficit des retraites ? Bien sûr ceux qui, parmi nous, sont des immigrés !

Contre la politique de diversion du gouvernement

Avant les élections, Besson a lancé un débat sur l’ « identité nationale », « menacée » par tous les étrangers qui viennent en France, particulièrement les musulmans. Il s’est pris les pieds dans le tapis. Son débat a fait long feu. Pas étonnant, la France s’est construite depuis près de deux siècles avec des étrangers dont les descendants forment une bonne partie de la classe ouvrière… et de la bourgeoisie …n’est-ce pas M. Sarkozy !
Ce débat n’a fait que donner de l’eau au moulin raciste du F.N. et, par réaction, a encouragé le repli communautaire ou islamiste. Passées les élections, et la claque qu’elles ont été pour le gouvernement, ce dernier agite à nouveau le danger qui vient maintenant des femmes qui portent la burqa. La police arrête une conductrice voilée dont le mari pourrait être polygame. Et Hortefeux transforme ce fait divers en affaire politique. Les médias s’en emparent. Pendant ce temps, les patrons peuvent licencier, délocaliser et le gouvernement mener toutes ses attaques. Beaucoup d’entre nous ne sont pas dupes. Mais cette politique nauséabonde est à combattre.

Contre la politique de division du gouvernement

La bourgeoise cherche désespérément à construire un consensus chauvin et raciste, sur la division de la classe ouvrière. Ses gouvernements (de droite, mais aussi de gauche) n’ont que le mot intégration à la bouche… mais ils ne cessent de rejeter ceux qui parmi nous sont immigrés, en les présentant comme une menace pour une « identité nationale », dont personne ne donne la même définition.

Ce que nous disons à Voie Prolétarienne, c’est que, immigrés ou pas, nous appartenons à la même classe, et nous avons tous les mêmes intérêts contre nos patrons français ou non ! Ce qui nous importe ce n’est pas l’ « identité nationale », c’est notre « identité de classe ». Immigrés et non immigrés, contre les patrons nous gagnerons nécessairement ensemble. Mais nous perdrons sûrement, si la bourgeoisie élargit la division ou si chacun se bat dans son coin.

La division ce n’est pas que des mots. Le gouvernement divise et affaibli la classe ouvrière par les mesures répressives et restrictives des droits de ceux qui, parmi nous, sont étrangers, immigrés avec ou sans papiers. Année après année, gouvernement après gouvernement, de droite ou de gauche, les conditions d’accès à la régularisation et au séjour des travailleurs étrangers se sont durcies, comme la répression. Les expulsions, elles, sont devenues plus faciles. Le gouvernement est gêné par les juges qui, appliquant la loi, remettent en liberté des sans papiers que la police a mis en centre de rétention. Alors il a décidé de changer la loi. Il en prépare une nouvelle qui devrait empêcher que des juges et la loi soient des entraves aux expulsions.

Contre la politique « d’immigration choisie » de notre bourgeoisie

Parmi nous, certains ont dû émigrer. Ils ne sont pas venus ici par hasard. Ils sont venus pour la plupart de pays hier colonies de la France, aujourd’hui encore sous sa domination, poussés par la famine, la sécheresse, la misère aggravée par les mesures du FMI. Ils quittent leur pays car la domination impérialiste, appuyée par des gouvernements dociles ou corrompus, ne leur laisse pas d’autre issue.

Il y a moins de 50 ans, les patrons sont allés chercher les grands-pères ou les pères de certains pour faire tourner les usines. Maintenant, leurs descendants sont là pour faire marcher, avec des salaires de misère et des conditions de travail déplorables, les activités, comme le BTP ou les services, que la bourgeoisie ne peut délocaliser. Pour gérer au mieux de ses intérêts la main d’œuvre, la bourgeoise française fait pression sur les gouvernements africains, pour qu’ils participent au contrôle de l’immigration et à l’organisation à cette « immigration choisie » qui répond aux seuls besoins de l’impérialisme français.

Alors, nous ne disons pas : « Régularisez ces travailleurs, parce que l’économie de la France en à besoin ». Ce sont des arguments de patrons et de bourgeois, pas des arguments d’ouvriers. A Voie Prolétarienne, nous exigeons pour tous la régularisation sans condition.

Pour la régularisation de tous les sans papiers, pour l’unité de la classe ouvrière multinationale de France.

Les ouvriers sans papiers travaillent ici. Ils y sont les plus exploités car privés du droit de se défendre. Leur lutte est une lutte de prolétaires, hommes et femmes, qu’ils la mènent avec la CGT ou avec les Collectifs. Il n’y a pas eu de lutte aussi longue et aussi massive depuis des dizaines d’années. Leur régularisation nous renforcera tous. Non seulement, ceux d’entre nous qui sont sans papiers seront plus à même de faire respecter leurs droits (salaires, santé, retraite …), mais tous nous seront plus forts pour défendre les intérêts de tous. Car il impossible d’être forts dans la défense des droits de tous quand une partie d’entre nous est obligée d’accepter qu’importe quel travail, à n’importe quelle condition.

Pour l’unité de la classe ouvrière internationale, pour mettre à bas exploitation et domination

Les capitaux circulent librement. Les marchandises aussi, comme les hommes et femmes qui servent le capital, cadres, financiers,… Seuls les exploités se voient sans cesse contrôlés et butent sur les frontières. Mettre des barrières entre les travailleurs, alors que tout le reste circule librement, permet d’organiser la division, notre mise en concurrence et en fin de compte notre exploitation.

Partout dans le monde, travailleurs, nous avons les mêmes intérêts. Nous faisons face aux mêmes ennemis, quels que soit leur couleur ou leur pays. Contre eux, nous devons construire, pour nous, pour nos enfants, une société débarrassée de l’exploitation, de la domination capitaliste et impérialiste. Cette société ne tombera pas du ciel. Elle ne se fera pas toute seule. C’est seulement si nous nous organisons pour cela, en Parti révolutionnaire, en Parti des ouvriers, en Parti multinational et internationaliste, bref en Parti communiste, que nous pourrons avancer dans cette perspective.

Dans cette lutte nous avons besoin de construire l’unité des travailleurs du monde, l’unité de la classe ouvrière internationale ! Nous avons besoin de la solidarité ouvrière internationale !

Régularisation de tous les sans papiers
Abrogation du CESEDA
Libre circulation pour les travailleurs
Travailleurs français et immigrés égalité des droits
Nos seuls ennemis, les capitalistes
Une seule classe, un seul avenir : le communisme

1 mai 2010

Déclaration : A bas le consensus chauvin, unité des travailleurs Libre circulation, régularisation de tous les sans papiers

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