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Trop c’est trop ! Sans-papiers, foyers, quartiers, un seul ennemi, l’Etat capitaliste et impérialiste !

Les lois contre les immigrés sans-papiers et les migrants s’enchaînent les unes derrière les autres. Après la circulaire de novembre, la loi en préparation c’est plus de répression, de sélection, d’expulsions. On veut bien des arrivants diplômés, on ne veut pas des travailleurs chassés par la misère et la guerre. On contrôle, on augmente la prison de la rétention, on interdit les régularisations de travailleurs clandestins sous tous les prétextes, on parque, on prévoit des charters pour expulsion – comme Pasqua il y a quelques années.
La politique du gouvernement Macron/Philippe/Collomb, c’est la politique de l’impérialisme français qui sélectionne selon les besoins de l’économie, expulse massivement, exploite férocement via le travail clandestin, caresse dans le sens du poil les racistes et fascistes en expliquant que les immigrants, les sans-papiers doivent être traités de la même manière que des délinquants (peut-être des terroristes en puissance ?). C’est une politique anti-ouvrière et raciste : français immigrés, une seule classe ouvrière !

Dans les quartiers populaires, c’est la matraque et les procès, les meurtres légaux. La police est impunie, la justice condamne celles et ceux qui résistent. La famille d’Adama Traoré à Beaumont sur Oise, c’est l’exemple, un frère tué, trois frères en prison, dix procédures judiciaires, l’acharnement contre une famille et un collectif de soutien qui ne lâcheront rien, la rage froide pour la Vérité et la Justice, comme la famille Dieng, la famille Ziri et bien d’autres. La famille Traoré, c’est un père mort trop jeune sans doute de l’amiante, des frères ouvriers dans le bâtiment ou les transports, des sœurs dans le travail social, c’est une famille de prolétaires, enfermée dans le ghetto d’un quartier quadrillé par la BAC. Et l’acharnement contre celles et ceux qui osent résister, refuser de plier l’échine.
La répression, c’est celle de l’Etat capitaliste et impérialiste, la gestion coloniale des quartiers, la répression contre la classe ouvrière et le peuple, contre tous les perturbateurs de la paix sociale, les empêcheurs d’exploiter en rond. Il faut briser la résistance, diviser avec le mensonge, le racisme, la répression. Jamais nous ne laisserons faire !

Les foyers, c’est le stockage (pas d’autre mot) sans pitié de nos camarades immigrés, avec ou sans papiers. Sans doute le lieu du maintien de relations de proximité, de solidarité et d’entraide mais cela ils veulent le briser avec les nouvelles constructions inhumaines et sous contrôle. Des travailleurs exploités sans pitié, dans la construction, la restauration, la surveillance ou ailleurs. Des chibanis méprisés, abandonnés à l’âge de la retraite. Et dire qu’on voit des politiciens oser parler d’intégration…

Dans tous les cas, c’est le même ennemi. Le même Etat avec ses ministères. La même police qui tue dans les quartiers, chasse les migrants, réprime les manifestations. La même justice qui expulse, envoie en prison. Le même mépris des classes dirigeantes – ces bourgeois qui nous exploitent tous, français et immigrés, avec ou sans travail, chômeurs ou retraités.
Ils n’ont qu’un seul objectif : la bonne santé économique de la France impérialiste, ici en France en facilitant les restructurations et en répondant à toutes les demandes du patronat, dans le maintien de la FrançAfrique, dans la chasse aux migrants.
Macron, c’est l’exploitation froide et sans états d’âme. L’adaptation aux besoins de l’impérialisme, à la guerre économique mondialisée. Toujours plus de précarité pour les travailleurs, toujours plus de répression. Le racisme comme arme de division, pour couper l’herbe sous le pied à Le Pen et Wauquiez, mais en disant la même chose.

Notre arme, c’est l’unité et la solidarité.
L’unité de notre camp d’exploités contre l’ennemi commun, ici, en Afrique ou ailleurs. Français ou immigrés, avec ou sans papiers, contre les exploiteurs, la répression et le racisme d’Etat.
La solidarité internationale des exploités, pour qui le nationalisme, le patriotisme, le souverainisme ne sont que les poisons de la division. Les prolétaires n’ont pas de frontières !
Et la construction d’une organisation commune de combat contre ce monde barbare dont nous ne voulons plus !

Marche des Solidarités : le racisme d’Etat tue !
- Paris : Samedi 17 Mars - 14H Place de l’Opéra
- Toulouse : Samedi 17 Mars - 14H30 Place Arnaud Bernard

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