Une marche blanche contre le féminicide à Aubervilliers

C’est malheureusement Marie, mère de 5 enfants, qui sera le symbole morbide de la journée contre les violences sexuelles et sexistes à Aubervilliers. Nous sommes sous le choc. La marche est silencieuse, sans mot d’ordre. Parce que tout le monde est atterré, triste, dans un état second. Et en colère.
Nous sommes en colère contre le patriarcat qui organise la vie sociale depuis trop longtemps. En colère contre le capitalisme qui s’appuie sur ce même patriarcat pour perpétuer le caractère spécifique de notre exploitation. En colère contre l’Etat qui parle de lutte contre les violences tout en détruisant les services publics, tout en diminuant les dotations des associations qui luttent et viennent-en aide aux femmes en danger dans le département.
NOUS TOUTES !.... Quoi ?
Nous toutes pouvons subir les violences sexuelles et sexistes. Mais seulement NOUS, femmes prolétaires, cumulons ces violences avec l’exploitation du capital : bas salaire, manque de logement, temps partiel imposé, précarité, horaires décalés. Seulement NOUS, femmes prolétaires, devons faire le choix morbide entre rester avec un conjoint violent par manque de moyens financiers ou partir pour nous mettre en sécurité. Seulement NOUS, femmes prolétaires, devons faire le choix entre travailler dans des horaires décalés ou rester à la maison pour les enfants. NOUS, femmes prolétaires, n’avons pas le temps de nous construire un avenir professionnel moins difficile…
Alors, NOUS, femmes prolétaires, devons « sortir de l’ombre » si NOUS voulons un jour « vivre libre ».
NOUS, femmes prolétaires, devons nous organiser et nous battre contre le capitalisme et prendre notre place dans la lutte. La lutte contre le capitalisme ne peut se faire SANS NOUS.

NOUS SOMMES FÉMINISTES PARCE QUE COMMUNISTES !

OCML Voie Prolétarienne Aubervilliers