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Tous ensembles, exploités et opprimés, Français et immigrés, avec ou sans-papiers : pour une société meilleure et égalitaire !

Maintenant et depuis plus d’un mois, des milliers de travailleurs, de retraités, de jeunes, hommes ou femmes, se dressent contre la politique du gouvernement : Gilets-jaunes, cheminots, routiers, lycéens, étudiants. Macron a reculé… très peu mais la peur a changé de camp ! Alors pour détourner la colère populaire menée contre ceux qui nous dirigent dans les ministères, les administrations et les entreprises, Macron a dit nécessaire de « renforcer l’identité profonde de la nation » et d’ « affronter la question de l’immigration ».

 

Aux Gilets-jaunes, nous le disons clairement : lutter pour une société meilleure et plus égalitaire impose de combattre ceux qui propagent le racisme, le sexisme, les diviseurs et oppresseurs. Nous leurs disons que tous ces politiciens bourgeois utilisent le racisme pour désigner de faux ennemis aux travailleurs français, les étrangers. Nous leurs montrons que ceux qui migrent sont avant tout des victimes du capitalisme, de nos gouvernements impérialistes qui soutiennent des dictatures dans les pays d’Afrique et du Moyen-Orient et pillent leurs richesses, et que face au changement climatique dont nos économies capitalistes sont responsables, ils n’ont pas d’autre choix que de quitter leur pays.

 

Les travailleurs français doivent combattre le sentiment de supériorité et le mépris vis-à-vis des immigrés qui empoisonnent leur esprit. Ce sentiment, il faut le dire franchement, vient aussi du fait qu’une part de leur confort vient de l’exploitation des pays d’Afrique et de la surexploitation des travailleurs migrants.

 

Il y aura au Printemps des Elections européennes. Dans plusieurs pays, en Italie, ou en Hongrie, des gouvernements ouvertement racistes sont au pouvoir. Partout ailleurs, l’extrême-droite est à l’offensive. Macron prétend incarner le camp des « progressistes » contre tous ces « nationalistes ». Mais son gouvernement rend la vie toujours plus difficile aux étrangers, comme ses prédécesseurs de Droite ou de Gauche ; toujours plus difficile de trouver un toit, d’obtenir ses papiers, d’échapper au harcèlement de la Police. Comme quoi, les sans-papiers doivent compter avant tout sur eux-mêmes, et pas sur les promesses de tel ou tel politicien bourgeois.
Il n’y a pas que la vie, la lutte aussi est de plus en plus dure. Il est devenu extrêmement difficile d’occuper un lieu sans être immédiatement expulsé et tabassé. Les militants qui aident les migrants dans les Alpes sont condamnés à de la prison ferme, alors que les fachos peuvent parader librement. Cela ne veut pas dire qu’il faut baisser les bras : il faut nous réunir, discuter, réfléchir à la manière de nous rendre plus fort face à un ennemi plus féroce, par exemple en prenant exemple sur les luttes victorieuses, comme celle des Mineurs isolés à Marseille.

 

Il faut non seulement construire des collectifs bien organisés, démocratiques et dirigés par les migrants et sans-papiers eux-mêmes, mais il faut aussi mener la bataille dans les têtes pour que votre lutte, celle des plus exploités et opprimés des prolétaires de ce pays, soit soutenue par toutes les autres.

 


- Egalité de tous les droits, liberté de circulation et d’installation, régularisation de tous les sans-papiers.
- Contre la fermeture des frontières, contre les procédures Dublin, pour le droit de vivre là où on veut.
- Contre la loi asile immigration, les centres de rétention et les expulsions, pour des permis de travail pour tous.
- Contre la criminalisation des locataires pauvres et des habitants sans titre qui nous livre à la rue ou aux marchands de sommeil, pour le droit à un logement décent pour tous.

 

OCML Voie Prolétarienne, 18 décembre 2018

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