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Les femmes de ménage de l’hôtellerie manifestent devant Matignon
Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité femmes hommes, a annoncé le 22 juin au journal Le Parisien vouloir « défendre » les femmes de ménage de l’hôtellerie. Elle recevra donc une délégation Mercredi 3 juillet pour en « discuter ».
Problème : les principales intéressées, qui luttent depuis des années contre la sous-traitance et pour la réinternalisation ne sont pas invitées. Les syndicats collabos officiels seront reçus, comme la CGT Nettoyage Ports et Docks qui a fait toutes ses preuves de syndicat mafieux et corrompu, mais pas les actrices de toutes les grèves de ces dernières années et de leurs victoires.
Le gouvernement Macron s’affiche toujours plus comme celui de la grande bourgeoisie impérialiste. Après avoir réduit à rien la gauche réformiste, Macron a fait exploser la droite traditionnelle et se présente comme seul recours pour l’avenir. Face aux sans-papiers et aux migrants, il durcit encore – si c’était possible – la législation et la répression, en augmentant la rétention et en freinant les régularisations. Face à la précarité, il recule sur les contrats courts, pour ne pas déplaire aux petits patrons.
Qui peut croire une seule seconde qu’il s’intéresse vraiment aux femmes de ménages, ce prolétariat surexploité, à temps partiel (et donc le salaire lui aussi partiel), souvent sans-papiers, employés dans les bagnes de la sous-traitance ?
La convocation de Schiappa n’est qu’un écran de fumée pour tenter de maintenir une microscopique crédibilité réformiste à ce gouvernement, sans bien entendu proposer une quelconque mesure d’ampleur – d’autant que Schiappa se trouvera face à des interlocuteurs plus que compréhensifs, prêts à tout pour conserver leur place de partenaire raisonnable et indispensable. C’est un des enjeux de la rencontre : conserver des liens avec le réformisme syndical, alors que la réforme du chômage a énervé jusqu’à la CFDT, c’est pour dire… et qu’approche la nouvelle réforme des retraites. Alors, on laisse croire qu’il va y avoir un petit os à ronger dans une supposée négociation sans vrai enjeu.
Mais il y a un hic. C’est que les femmes de ménage et leurs syndicats combatifs ne comptent pas rester silencieuses. Et elles appellent à une manifestation/rassemblement devant Matignon (57 rue de Varenne), le Mercredi 3 juillet à 12h.
Il faut en être à la fois pour faire entendre la voix de la lutte des classes, et pour démasquer les réformistes, qui ne sont nullement des amis qui se trompent, mais des ennemis qui se cachent !