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Asile politique pour Fathi Salaoui !

Militant tunisien menacé de mort dans son pays

Fathi Salaoui, ingénieur en génie civil et militant tunisien, a joué un rôle de premier plan dans la révolution du « printemps arabe ». Il raconte :

« Le 14 janvier 2011, au matin, vers 10 h, nous nous sommes postés à quatre devant le ministère de l’Intérieur. Un avocat, un instituteur, un vieux professeur, et un ingénieur. Et nous avons crié, crié, très fort. Peu à peu la foule s’est rassemblée, et s’est mise à crier avec nous. Quand on nous a demandé de monter sur un auvent en ciment, je me suis aperçu que l’immense avenue Bourguiba était noire de monde. Pour la première fois de ma vie, j’ai eu le souffle coupé, je n’ai pas pu parler ».

En 2018, il a failli jouer à nouveau un rôle important, rédigeant une plate-forme politique à deux doigts d’unifier toute la gauche et l’extrême-gauche contre le régime. C’est alors qu’il a été victime de deux tentatives d’assassinat.

La contradiction dont il est porteur est bien résumée dans la première phrase de cet appel du 17 décembre 2017 dont il est promoteur et signataire :

« Sept ans après le déclenchement de la révolution, ce sont les groupes affairistes et mafieux qui apparaissent comme les principaux bénéficiaires du renversement de l’ancien régime. Aucune des revendications essentielles de la population n’a reçu le moindre début de satisfaction… » (voir l’appel de 2018 sur Mediapart)

Les précédents de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, assassinés en janvier et juillet 2013, sont éclairants : rassembleurs des forces populaires, comme Fathi Salaoui, ils ont été victimes de milices réactionnaires illégales, mais bénéficiant de complicités au sein de l’appareil d’Etat, et agissant pour le compte des milieux croyant éliminer le danger, pour elles, des forces populaires montantes en éliminant leur tête.

Quittant son travail et sa compagne, réfugié en France, il demande l’asile politique. Celui-ci lui est refusé (par l’OFPRA). Il a déposé un recours auprès de la CNA, la Commission nationale de l’asile, le 27 décembre dernier. Il vit actuellement dans un foyer Adoma avec une allocation de 200 euros par mois.

Pour « la France », les choses sont simples : la Tunisie est un pays démocratique, et Fathi Salaoui peut être renvoyé… à une mort extra-judiciaire !

Soutenons sa demande d’asile politique !

Signons la pétition de soutien (sur change.org), et aidons-le financièrement !

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