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Encore et toujours la répression !

Encore un exemple de ce que les chiens de garde du capital sont capables de faire.

La police, qu’elle soit de droite ou de gauche, n’est pas là pour la soi-disant sécurité du peuple. Elle n’est là que pour soumettre la classe ouvrière aux exigences de la bourgeoisie et de son Etat.
C’était vrai de la police de Papon chargée pendant la guerre de libération nationale algérienne de contenir le prolétariat algérien de France et de le réprimer ce qui fera des centaines de victimes lors des massacres du 17 octobre 1961.
C’était aussi le but de la loi anticasseurs de 1970 en réponse à mai 68 pour sanctionner les occupations de locaux administratifs, les séquestrations de dirigeants d’entreprise, et pour lutter contre les mouvements collectifs et les manifestations de rue ; jusqu’à l’assassinat de Malik Oussekine en 1986. Sans oublier les lois PS pour « rénover la police » et tant d’autres encore !

Ces violences policières, l’Etat et les Capitalistes les entretiennent, car l’idéologie de mépris de classe, de racisme, de sexisme et d’homophobie répandue dans la Police leur est utile pour maintenir notre exploitation et notre division.

Pour parfaire le tout, une nouvelle loi va être imposée qui légitimera ces violences. Ne nous trompons pas, la police est avant tout un instrument d’oppression aux mains de l’Etat, lui-même au service du capitalisme.
Après le mouvement des gilets jaunes -les yeux crevés et les mains arrachées-, après les mouvements de la jeunesse contre la réforme du Bac Pro et la chasse aux étudiants sans-papiers -les tirs tendus de flash-ball et les mutilations qui vont avec, les grenades explosives et les humiliations comme à Mantes la Jolie-, après le mouvement contre la réforme des retraites -toujours la même répression féroce qui ne cherche qu’à blesser gravement, à faire peur pour casser le mouvement, les révocations et les licenciements-, l’Etat bourgeoisie adapte encore et toujours son arsenal répressif à la période qui s’ouvre.
La révolte gronde, passée la peur de la maladie, et bien plus encore la peur de ses conséquences, les licenciements et la misère qui nous touchent de plus en plus directement. On demande des comptes, ils nous ont menti pour les masques, ils nous ont fait prendre tous les risques pour aller bosser et maintenir à flots l’économie, ils ont balancé des milliards pour les entreprises et il va bien falloir que quelqu’un paye cette crise. L’esprit de révolte est puissant dans notre pays, ils le savent et ce qu’ils redoutent c’est des mobilisations partout contre les licenciements, contre la nouvelle vague de restructurations qui ne fait que commencer !

La bourgeoisie renforce en permanence ses moyens de protection et de répression. Les journalistes se focalisent sur l’article 24, mais toute la loi est scandaleuse. Notamment beaucoup de dispositions renforcent les pouvoirs des agents de sécurité privés ; cette loi ne traite pas que de répression politique, mais de répression sociale générale, au travail, au supermarché, dans notre vie de tous les jours...

La vidéo de l’agression, par 4 policiers, d’un producteur de musique, Michel Zecler, montrant un véritable déchainement de haine raciste a plongé les politiques bourgeois dans l’embarras. Depuis, politiques et experts se pressent dans les médias pour nous convaincre de l’urgence de rétablir la « confiance » entre la police et la population. De leurs côtés, Mélenchon et la FI souhaitent quelques petites réformes de la police, mais soutiennent les policiers. N’oublions pas que, gouvernements de droite ou de gauche, cette police reste la même, composée des mêmes individus, avec les mêmes idées dans la tête. Il n’y aura jamais de bonne police dans le système capitaliste : de tous temps, la police a été l’ennemie du prolétariat, et il ne peut en être autrement sans tout abattre. La police bourgeoise et raciste doit être démantelée.

Ce qui nous permet d’obtenir justice, ce ne sont ni les Juges ni les Ministres, c’est l’organisation et la mobilisation autonome des prolétaires.

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