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Magnifique victoire historique des grévistes d’Ibis Batignolles

Beaucoup d’émotion, joie immense et énorme fierté mardi matin devant l’hôtel Ibis Batignolles à Paris, à l’issue de la signature de tous les protocoles et documents de fin de conflit. Toutes les grévistes sont là, en grand habit de fête, face à une nuée de journalistes et photographes, et quelques fidèles soutiens dont un militant de Voie Prolétarienne. C’est la fête en musique et en dansant, l’accord brandi face aux caméras, les larmes et les rires.
22 mois de dur combats, avec contre soi un patron sous-traitant voyou et Accor, un monopole mondialisé. Et comme si ça ne suffisait pas, les grévistes ont trouvé contre elles des réformistes syndicaux à l’intérieur même des structures de la CGT (UD CGT Paris, URIF CGT, US Commerce), qui ont tenté par tous les moyens même les plus infâmes de torpiller un combat auquel ils ne croyaient pas. Car c’est le propre des réformistes : ils se méfient de la lutte des classes, de la détermination radicale et de l’organisation des prolétaires mobilisé.e.s. Ils préfèrent les conciliabules en coulisse, les tractations avec les patrons, les négociations secrètes avec quelques représentants qui défendent avant tout leurs privilèges. Ils préfèrent manifester avec des flics factieux que de soutenir les prolétaires en grève.
Heureusement, et c’est la première chose qu’une des déléguées a fait remarquer en sortant du bâtiment, les grévistes avaient un syndicat de lutte de classe qui n’a rien lâché, la CGT-HPE. Et elles ont trouvé le soutien des tous les secteurs combatifs, des syndicats de lutte, des associations féministes et de quartier, de quelques soutiens politiques déterminés dont l’OCML Voie Prolétarienne.

C’est une lutte qui marquera ces années, même si la revendication fondamentale initiale n’a pas été obtenue, la ré-internalisation de la sous-traitance. Une lutte de prolétaires qui démontre une fois de plus que seule la lutte permet la victoire. Une lutte de femmes, immigrées, contre la sous-traitance et pour la réunification du collectif de travail, pour l’unité de la classe ouvrière donc. Une lutte contre le racisme ouvert ou insidieux (« pour être aussi radicales, elles sont forcément manipulées »…), une lutte symbolique des combats que nous devons mener pour reconstruire notre camp face au rouleau compresseur de l’exploitation capitaliste-impérialiste.
En ces périodes de confusion, de morosité et de repli, cette victoire est un arc en ciel pour notre camp face aux exploiteurs.
L’OCML Voie Prolétarienne est fière d’avoir participé, à sa très modeste échelle, au soutien et à la popularisation de cette lutte, contre tous les réformistes, pour un monde d’après qui ne pourra être qu’anticapitaliste et prolétarien.

La fête de la victoire aura lieu le lundi 28 juin, de 16h à 23h à la Belle Etoile (théâtre de Jolie Môme) à la Plaine Saint Denis, nous invitons dès à présent nos lecteurs à réserver leur soirée !

(le tract syndical de la victoire sur notre blog "Où va la CGT ?" : http://ouvalacgt.over-blog.com/2021/05/victoire-a-l-hotel-ibis-batignolles.html)

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