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Le vrai sens des "réformes" de Macron
Bulletin Partisan N°39 - février 2023
Les réformes n’ont « aucun sens », il est tellement évident qu’on pourrait faire autrement. N’est-il pas évident qu’il suffit de prendre l’argent où il est ? Mais pourquoi sont-ils aussi rigides, bêtes finalement ? En fait, le gouvernement serait « irrationnel », « idéologique », il ferait par principe la guerre aux « gueux, aux sans-dents » etc.
Voilà ce qu’on entend un peu partout. Et bien c’est FAUX.
Au contraire même : les prolétyaires sont la source des profits, des richesses qu’ils accumulent par leur force de travail. Les réformes successives ne sont pas des erreurs, mais des choix réfléchis, argumentés des capitalistes et des bourgeois.
La réforme des retraites ne tombe pas du ciel. Les arguments de nos exploiteurs ont d’ailleurs du sens pour eux : 1) la population vieillit, donc logique, il faut travailler plus. 2) il y a plus de vieux et moins de jeunes donc il faut être strict sur le financement.
Pour eux, les anciens ne sont pas des personnes usées par le travail, fatiguées, qui aspirent à profiter en bonne santé des quelques années qui leur restent à vivre. Ce sont des « ressources humaines », des forces de travail qui sont gaspillées et qui coûtent cher, des réservoirs à profit qu’il faut essorer jusqu’au bout.
L’objectif de la réforme sur les retraites est donc à relier à toutes les autres réformes du gouvernement : par exemple au hasard, la réforme du bac Pro, la réforme du chômage.
L’objectif est toujours le même : une force de travail opérationnelle le plus longtemps possible, la plus flexible et « employable », qui coûte le moins cher.
• Réforme du chômage : forcer les prolétaires à reprendre un travail, même s’il y a à la clé déqualification et perte de salaire
• Réforme du Bac Pro : former des jeunes précaires, avec un minimum de formation polyvalente qui les rend adaptables sur le marché du travail et donc aptes à prendre n’importe quel boulot
• Réforme des retraites : augmenter le temps de travail pour les uns, réduire les autres à la misère quand la pénibilité t’empêche définitivement de produire du profit.
Les capitalistes, patrons, ministres, experts, communicants ne sont pas des « méchants » anti-ouvriers. Ce sont juste des bourgeois qui savent où est l’intérêt de leur classe dans la guerre économique mondialisée, guerre économique qui en plus se double d’une crise écologique et d’une vraie guerre militaire qui s’étend.
Du profit, du profit, encore du profit ! voilà leur mot d’ordre. Les investissements doivent être rentables, dans les vaccins, l’armement, les éoliennes, les voitures électriques, partout, les jeunes dans la galère et les vieux dans la misère.
Le capitalisme, c’est un système barbare. Il n’y a rien à en attendre, aucune réforme, aucun capitalisme à visage humain, aucun aménagement comme veulent nous le vendre le PC, les Insoumis ou d’autres.
Nous, les prolétaires, jeunes ou anciens, femmes ou hommes, français ou immigrés avec ou sans papiers, c’est nous qui sommes l’avenir, la force qui mettra à bas ce système. Maintenant, il faut s’en donner les moyens, arrêter de se lamenter dans son coin. Il faut s’organiser, construire notre quartier général politique, notre armée, pour en finir avec ces parasites qui nous exploitent et nous gouvernent.