Il y a dix ans, Clément Méric était assassiné par un fasciste

Depuis la mort il y a dix ans de ce jeune camarade, étudiant et militant antifasciste respecté, c’est la réaction qui s’impose, et la haine fasciste et raciste n’a cessé de se développer.

Certes on les voit dans les groupuscules nazillons qui n’hésitent plus à parader ouvertement jusque dans le service d’ordre du candidat Zemmour, certes on les voit aussi dans les petites frappes qui ratonnent dans les quartiers immigrés et tentent de s’imposer par le truchement de salles de sport ou de bars, comme à Lyon ou ailleurs.

Mais la réaction se développe bien plus dangereusement dans la politique médiatique et officielle, comme les menaces contre le maire de Saint-Brévin qui avait accepté d’accueillir un foyer de migrants, dans la nouvelle loi à venir de Darmanin contre nos camarades immigrés sans-papiers, dans la prise de contrôle des médias écrits et audiovisuels par Bolloré, le milliardaire ultra-catho fascisant avec ses journalistes à sa botte.
Le capitalisme, c’est la tendance permanente à la réaction sur toute la ligne pour empêcher la révolte, mater les empêcheurs d’exploiter en rond et libéraliser sans limites l’exploitation ouvrière.

Le Rassemblement National tente de se construire une virginité médiatique de droite classique, mais c’est lui qui a labouré le terrain depuis des décennies, suivi à courte distance par la droite dure des Républicains, la droite officielle des macronistes. La gangrène raciste et fasciste se développe même chez certains politiciens qui se prétendent de gauche, mais qui jouent la carte franchouillarde du "Fabriquons français" et de la fermeture des frontières, ou celle d’une prétendue laïcité radicale qui ne fait que développer islamophobie et racisme. Beaucoup ont oublié les lois anti-immigrés et racistes des gouvernements de gauche, Chevènement, Valls, les gouvernements de Hollande, et bien nous pas !

L’antifascisme se doit d’être de classe et révolutionnaire, internationaliste et antiraciste si l’on ne veut pas servir la soupe à tous ces réformistes qui se prétendent nos amis mais se montrent tout aussi réactionnaires dès qu’ils sont aux affaires.

Clément Méric est mort assassiné de son engagement antifasciste.
Son combat se poursuit, plus que jamais, tant vis-à-vis des groupuscules nazillons que des médias, ministres et politiciens réactionnaires qui ouvrent grande la porte à la réaction la plus sombre.

La lutte contre la xénophobie et le chauvinisme propagés dans les masses est un devoir primordial, c’est ce que font les militants de Voie Prolétarienne sur leurs lieux de travail, d’étude...

Nous soutenons sans réserve la lutte de tous les groupes antifascistes locaux, celles et ceux qui empêchent, sur le terrain, l’installation des groupes fascistes, au risque de l’interdiction administrative comme celle qui a menacé le GALE de Lyon.

Siamo tutti antifascisti !

C’est le capitalisme qui sème la réaction et le fascisme !

Le combat antifasciste ne peut vivre que dans le combat de classe et révolutionnaire !

Organisons-nous pour la révolution !