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Mois international d’action pour Georges Abdallah

21 septembre au 21 octobre 2023

L’OCML Voie Prolétarienne participe à la campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, nous étions d’ailleurs présents devant le ministère de la Justice le 28 septembre dernier pour, une nouvelle fois, exiger sa libération.
Nous relayons donc l’appel à la campagne 2023, qui se clôture par un rassemblement devant la prison de Lannemezan où est incarcéré le militant communiste arabe.

L’appel au format pdf à télécharger, avec la liste complète des signataires.


L’État français ne connaît qu’un seul langage, celui de la guerre de classe menée contre les luttes sociales, politiques et populaires. Le président de la République l’avait clamé : « Nous sommes en guerre ! ». En guerre contre la pandémie, mais aussi en guerre avec sa police et sa gendarmerie contre le mouvement social, en guerre avec son armée de l’Afrique à l’Ukraine. Et son État, Macron le défend en usant de toute sa violence - policière, militaire, judiciaire, carcérale, médiatique.

L’histoire des combats du passé et de nos luttes actuelles nous le rappelle et nous le démontre : « Le capitalisme n’est plus que barbarie ! ». C’est pourquoi, on a raison de résister, de se révolter pour imposer un autre possible en construisant un puissant rapport de force.

C’est ce rapport de force que Georges Abdallah a contribué à construire durant toute sa vie de combat. Dès les premiers temps de son engagement militant, en soutien à l’héroïque résistance palestinienne et pour l’indépendance de son pays, le Liban, il s’est opposé les armes à la main aux intérêts des impérialistes au Moyen-Orient, aux agressions de leur bras organique, de leur « base opérationnelle », l’entité sioniste.

Ce rapport de force, il a continué à agir pour le créer en décidant dès 1980 avec les combattants des FARL de « frapper l’ennemi partout où il se trouve ». C’est pour ses actions armées accomplies en France que la justice l’a condamné en 1987 à la prison à vie. Mais Georges Abdallah a transformé le procès que lui faisait l’État français en tribune révolutionnaire ; il a revendiqué la légitimité des actes de résistance et il a dénoncé la barbarie de l’impérialisme face aux peuples opprimés, évoquant ce « gouffre qui sépare votre monde légal de notre monde réel (…) cette paix instaurée par votre système, maintenue par l’anéantissement de millions d’hommes dans nos régions des périphéries ».

Les 39 années d’incarcération que l’acharnement de l’État a imposées à Georges Abdallah n’ont pu briser la résistance inébranlable de ce combattant tombé aux mains de l’ennemi : malgré la barbarie de cette incarcération, le militant révolutionnaire, le communiste qu’il est ne s’est jamais renié et continue à oeuvrer depuis sa cellule pour gagner ce rapport de force qui peut faire reculer, faire vaciller, voire faire tomber les pouvoirs réactionnaires.

Georges Abdallah est donc bien présent dans les justes et légitimes résistances des peuples en lutte pour leur émancipation, contre les systèmes de domination qui les oppriment ; Georges Abdallah est présent aux côtés du peuple palestinien et de son héroïque résistance armée, de sa glorieuse lutte de libération nationale contre la colonisation sioniste d’anéantissement et la balkanisation impérialiste de toute la région ; Georges Abdallah est présent aussi dans nos luttes politiques, sociales, écologiques pour un autre monde non seulement possible mais nécessaire, débarrassé de ce capitalisme moribond et mortifère ; Georges Abdallah est bien là contre toutes les formes de fascisation en cours et quand les quartiers prennent feu contre les crimes d’État de son bras armé et contre sa justice de classe ! Oui, depuis 39 ans, Georges Abdallah est là, montrant la voie de la résistance et sa voix ne peut être étouffée !

Construire le rapport de force qui imposera de libérer notre camarade, c’est la tâche que s’est fixé la campagne initiée par ses soutiens, de plus en plus nombreux, ici et ailleurs. Jusqu’à présent, ses demandes de libération ont été rejetées malgré deux décisions favorables prononcées en première instance et un ministre de l’Intérieur avait refusé de signer l’arrêté d’expulsion qui conditionnait sa libération. Jusqu’à présent, les interpellations des ministres de l’Intérieur et de la Justice par des députés (P. Braouezec en 2008, J.-J. Candelier en 2013, A. Taurinya et S. Ferrer cette
année) ont connu des fins de non-recevoir. Jusqu’à présent, les courriers d’élus, les tribunes de personnalités, les pétitions de citoyens sont restés lettre morte.

Mais une nouvelle phase de cette longue bataille s’est récemment ouverte. À l’heure où la mobilisation pour sa libération, sur le terrain, dans la diversité de ses expressions, ne cesse de s’amplifier, Georges Abdallah vient de lancer une nouvelle offensive juridique en déposant le 8 juin dernier une dixième demande de libération-expulsion vers son pays, le Liban.

« Nous savons qu’en dernière instance, c’est en fonction d’un certain rapport de forces que l’on arrive à arracher nos camarades aux griffes de l’ennemi. Ce dernier ne consent à lâcher prise que quand il se rend à l’évidence que le maintien en captivité de ces protagonistes révolutionnaires pèse plus lourd dans le processus de la lutte en cours que la menace inhérente à leur libération. »

À nous qui sommes de son combat, qui luttons pour sa libération depuis des décennies ou seulement depuis quelques mois, à nous d’appuyer par nos actions sa démarche en la faisant résonner partout où nous serons durant tout le temps de cette procédure, en accentuant toujours plus la pression sur l’État français par notre mobilisation toujours plus accrue et de tous les instants !

C’est en ce sens et en tenant compte de cette nouvelle phase que nous appelons cette année encore à un mois international d’actions pour la libération de Georges Abdallah. Il y a un an, depuis la prison, notre camarade lui-même l’affirmait : « Les diverses initiatives solidaires que vous avez développées dans cette campagne internationale depuis un mois apportent un cinglant démenti à ceux et à celles qui misaient sur l’essoufflement de votre mobilisation ». Faisons donc en sorte, cette année encore, du 21 septembre au 21 octobre 2023, - date de la 13e manifestation devant le centre pénitentiaire de Lannemezan et à l’aube de l’entrée dans la 40e année de détention de notre camarade - d’user de cette arme puissante qu’est la solidarité. Ainsi, chaque jour faisant mais notamment aussi dans ce temps coordonné du mois d’actions, que mille initiatives fleurissent partout en France et à l’international pour la libération de Georges Abdallah et par-là même pour soutenir son combat ! Que mille initiatives agissent pour accentuer ce rapport de force ! Que mille initiatives participent à arracher notre camarade des griffes de l’ennemi !

Georges Abdallah est en prison pour le combat politique qui a été le sien, pour ses positions et ses idéaux qu’il n’a eu de cesse de proclamer et de ne jamais renier. C’est pour ses idées d’émancipation que Georges Abdallah s’est engagé dans la lutte. C’est pour ses idées et sa résistance qu’il est encore détenu aujourd’hui. C’est pour ses idées et son combat révolutionnaire que nous le soutenons et que nous exigeons sa libération ! Pour la victoire ou la victoire !

Continuons le combat ! Libérons Georges Abdallah !

Que mille initiatives solidaires fleurissent pour sa libération !

Honneur à tous ceux et à toutes celles qui luttent pour sa libération !

C’est ensemble et seulement ensemble, camarades, que nous vaincrons !

Paris, 1er septembre 2023
Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah

Campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com
Facebook : pour la libération de Georges Abdallah
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