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Histoire de la Résistance Palestinienne
Brochure - Avril 2002
Cette brochure est une chronologie politique, qui commence au XVIème siècle et s’arrête - temporairement - en 2002, date de la rédaction.
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En voici la conclusion : Où va la Palestine ?
Comme toute révolution démocratique, le mouvement palestinien a comporté dès ses origines deux tendances. L’une progressiste (le FPLP et le FDLP notamment, mais aussi des courants au sein du Fath), visant un projet social libérateur par la lutte de libération nationale, et porté par les masses palestiniennes. L’autre (représentée par la majorité de Fath et incarnée par Arafat), dont l’objectif est étroitement national, et qui vise à permettre l’accession au pouvoir politique d’une bourgeoisie palestinienne opprimée économiquement et politiquement par le sionisme.
Les accords d’Oslo de 1993, ouvrant la perspective d’un mini-Etat palestinien, marque un tournant. Ce fut la victoire décisive de ce second courant à la tête du mouvement national palestinien.
Depuis 1993 les mouvements islamistes ont réussi à capter une grande partie du désespoir des masses palestiniennes et notamment des jeunes. Ils s’opposent au plan de paix, mais pas d’un point de vue libérateur et anti-impérrialiste. Les dirigeants de ces partis, quand ils ne sont carrément pas antisémites, partagent tous le même idéal nationaliste et religieux qu’ils font passer pour de l’antisionisme radical. Ils veulent un Etat confessionnel, islamiste, à la place ou à côté de l’Etat sioniste. En cela ils sont les meilleurs alliés d’Israël. En cela, ce sont les ennemis de la cause palestinienne. Quant à leur pratique des attentats aveugles, même si elle se nourrit de l’occupation, elle est aussi le reflet de leur projet politique.
Comme en Yougoslavie ou en Afrique, aucune solution nationaliste ne peut résoudre la question nationale. Ni la création d’un Etat indépendant fantoche géré par l’Autorité palestinienne, dont la perspective s’éloigne chaque jour un peu plus. Ni le fanatisme religieux et le nationalisme réactionnaire.
Revendiquer aujourd’hui un « Etat palestinien », morcelé en une demi-douzaine de bantoustans (4 à 9 cantons en Cisjordanie et 1 à Gaza), c’est accepter que les palestiniens vivent parqués dans ces bantoustans pour servir de main d’œuvre bon marché en Israël. C’est la mystification reprise par les intégristes et les ultra-nationalistes, qui consiste à accepter l’Etat d’Apartheid que veut Israël.
Toute solution à la question nationale en Palestine doit passer par le refus du partage impérialiste de 1947-48, et donc par la destruction du sionisme et de l’Etat d’Israël qui en sont la cause. C’est une voie incontournable. Et c’est au mouvement national palestinien, aux masses palestiniennes, et au prolétariat en particulier, juif et arabe, d’impulser la lutte pour revendiquer la Palestine libre, laïque, démocratique et multiculturelle, évoquée par l’OLP en 1969.
A bas le sionisme et l’occupation !
Démantèlement de toutes les colonies de peuplement sionistes !
Retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers !
Vive la lutte du peuple palestinien, y compris la lutte armée contre l’occupation et les colonies !
Pour un Etat Palestinien-Israélien unique, libre, démocratique, laïque et multiculturel !


