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Elections ou pas, il va falloir s’organiser
Déclaration - 20 Juin 2024
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Le résultat des européennes puis le bazar général suite à la dissolution, c’est le profond désaveu d’un SYSTÈME EN PERDITION. Les Gilets Jaunes avaient raison, les 50% d’abstentionnistes aux européennes ont eu raison.
Le capitalisme n’amène que chaos, violence, destruction sur fond de crise générale et de guerre à venir.
Tous ils nous promettent la solution, de Bardella au Nouveau Front Populaire en passant par Macron.
Mais le capitalisme impose ses lois, on n’y croit même pas à leurs projets de réforme, la guerre économique mondialisée fixe la règle, les restructurations et les contre-réformes successives – quel que soit le gouvernement. On voit déjà les reculs successifs de Bardella sur les belles promesses électorales.
Ils veulent la peur et la résignation : JAMAIS nous n’accepterons notre sort de chair à patron, de chair à canon.
Ils veulent nous soumettre par la répression : JAMAIS nous n’accepterons la misère, la guerre, les violences policières, le racisme.
Ils veulent restructurer en paix : JAMAIS nous n’accepterons la précarité et le chômage, la chasse aux migrants et aux opposants, la destruction de la planète.
Ils veulent la guerre pour maintenir leur système et leurs protégés : JAMAIS nous ne cesserons le combat contre tous les exploiteurs, pour la solidarité internationale des prolétaires et des peuples, palestinien, ukrainien, iranien, kurde etc.
Ils veulent nous imposer leur dictature, le capitalisme comme seule issue : JAMAIS nous n’abandonnerons notre espoir de RÉVOLUTION, de la fin de ce système barbare.
Ils veulent briser nos solidarités, toujours plus d’individualisme : JAMAIS nous ne lâcherons notre projet de reconstruire une solide organisation des prolétaires, notre quartier général face à l’ennemi.
Oui, aujourd’hui les idées révolutionnaires sont faibles, c’est évident, il n’empêche qu’elles sont plus urgentes que jamais !
La perspective du Rassemblement National est vraiment sombre, les femmes, les LGBT+, nos camarades immigrés vont « manger cher » et c’est un pas de plus dans la réaction la plus noire. Du coup, tous les réformistes qui se déchiraient une semaine avant se retrouvent dans le fameux Nouveau Front Populaire, la solution miracle et l’avenir radieux… La belle blague. Un rassemblement hétéroclite de Hollande à Poutou, en passant par l’artisan de la réforme des retraites Aurélien Rousseau et toutes les magouilles sordides de la France Insoumise.
Une nouvelle fois, ils veulent nous rentrer dans la tête que « une seule solution, c’est les élections ». C’est sûr que l’abrogation de la loi sur les retraites, de la loi immigration, de la loi chômage on prend – si ça se fait jamais ! Mais on est sans aucune illusion : les promesses n’engagent que celles et ceux qui les croient ! On n’a pas oublié la loi El Khomri en 2016, les lois anti-immigrés, Valls et Macron ministres de Hollande, sans même revenir à l’austérité de Mitterrand en 1983.
Nous, maoïstes de Voie Prolétarienne, sommes clairs et nous le disons même si c’est désagréable à certaines oreilles : le vote ne changera rien et ne sera source que de nouvelles désillusions. Mais nous ne voulons faire la leçon à personne, en cette période trouble, confuse et stressante. Alors à chacun.e de faire ce qui lui semble correct pour cette élection, ce n’est pas un problème. Nous ne donnons donc pas de consigne de vote, pour cette fois-ci.
De toutes les façons, ce qui va compter, ce n’est pas le vote et son résultat. Le 8 juillet, nous aurons exactement le même problème qu’aujourd’hui. Que faire pour en finir avec le même cirque tous les cinq ans ? En finir avec les experts politiciens qui nous volent notre force collective et trahiront leurs promesses ? D’élections en élections, on nous impose de voter « moins pire », avec l’impression qu’au final on ne maîtrise rien…
Maintenant, il va falloir prendre ses responsabilités, et sortir du jeu électoral des bourgeois. Il faut arrêter de faire l’autruche, de se contenter de luttes éparpillées, des syndicats, des collectifs et associations, il faut se poser la question de construire NOTRE organisation politique autonome, à nous les prolétaires, les militants radicaux.
Elections ou pas, comment la classe ouvrière peut-elle retrouver sa force consciente et organisée ? Voilà la question du jour…


