28ème rassemblement après St Bernard : c’est quoi le projet ?

500 à 600 personnes pour la 28ème manifestation de commémoration de l’assaut de l’Eglise Saint-Bernard contre les sans-papiers en 1996. Une participation assez modeste par rapport à d’autres éditions, mais néanmoins significative.

VP était présente, aux côtés du CSP 75, du CSP 93, de délégations du CTSPV de Vitry et du CSP de Montreuil, du Collectif de Belleville (mineurs isolés), d’un Collectif de femmes pour le droit à l’hébergement, de Droits Devants et du DAL, et d’une délégation de Lutte Ouvrière, seule organisation politique visiblement présente, avec nous.

Une double confirmation, que nous soulignions dans notre tract pour l’occasion :
  La question de l’immigration touche absolument toutes les aspects de la vie, des migrants aux papiers, en passant par le logement, le travail et les violences policières.
  Ces manifestations anniversaires ont un côté rituel, tous les ans, mais pour construire quoi ? On ne sent aucun projet à long terme, sinon s’opposer aux mesures gouvernementales du moment, qui s’enchaînent elles aussi d’une année à l’autre. Aucune vraie coordination au-delà de la protestation et de l’action commune immédiate (ce que fait la Marche des Solidarités), chacun fait ses petites affaires de son côté en se retrouvant à l’occasion.

Plus que jamais, l’urgence c’est d’en finir avec l’éparpillement et de construire un vrai projet contre l’impérialisme et l’exploitation capitaliste…
Il faudra à la fois construire une plateforme commune (comme celle que nous avions avancée en 1997, à reprendre et améliorer https://ocml-vp.org/article2571.html), reconstruire un cadre collectif de mobilisation reconnu au-delà des rivalités et des particularités de chaque collectif local (une nouvelle coordination nationale avec un projet commun et des porte-paroles reconnus par tou.te.s, comme l’était Madjiguène Cissé), et affirmer une perspective réellement anti-impérialiste, contre la précarité et l’exploitation capitaliste, un projet de révolution ouvrière et populaire pour l’unité fondamentale entre prolétaires français et immigrés.