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Un nouveau gouvernement, ultra-libéral et ultra-réactionnaire – comme prévu.
Déclaration - 29 septembre 2024
Début juillet, après le deuxième tour, nous annoncions le bazar et une période d’incertitude pour la grande bourgeoisie en charge des affaires du capitalisme français. Deux mois et demi après on nous annonce un nouveau gouvernement qui n’est que le nouveau consensus fragile et provisoire des grands bourgeois, dans l’industrie, la banque, les affaires, au gouvernement et dans les médias qui dirigent notre pays.
Ce n’est pas un « sketch » comme le répand Poutou sur les réseaux sociaux : le gouvernement Barnier est une tentative tout à fait rationnelle d’avoir le gouvernement à la fois le plus stable possible et le plus conforme aux intérêts de la bourgeoisie.
Il y a une grave crise mondiale : crise économique, crise géopolitique et militaire de repartage du monde entre les puissances impérialistes (USA, Europe, Russie, Chine), crise écologique et environnementale. Les bourgeois, celles et ceux qui nous gouvernent, sont en guerre les uns avec les autres parce que tout le monde sait qu’il va y avoir des perdants, et que chacun veut rester parmi les gagnants.
Quoi qu’en dise la Gauche, Macron a parfaitement respecté les règles de la démocratie bourgeoisie en nommant un premier ministre susceptible d’obtenir le soutien d’un maximum de députés, des macronistes au RN. Il n’y a eu ni coup d’Etat ni vol du résultat des élections. De même qu’était légale l’utilisation du 49.3 par le gouvernement Borne.
Le « Nouveau Front populaire » n’a jamais été en mesure de gouverner. La gauche réformiste, dont le NFP est une parfaite illustration, n’a de cesse de tromper les prolétaires et les classes populaires sur la vraie nature de la démocratie bourgeoise – et ses relais syndicaux comme la CGT sont bien silencieux dans la lutte des classes.
La bourgeoisie et ses politiciens carriéristes se moquent des peuples, des morts et de la misère. Ils se moquent de la planète. Ils se moquent de notre avenir. Nous commémorons les 23 ans de la catastrophe d’AZF à Toulouse et les 5 ans de celle de Lubrizol, le génocide se poursuit à Gaza et la guerre s’étend maintenant au Liban, on pourchasse partout les migrants et les sans-papiers, les violences faites aux femmes ne s’arrêtent pas, une nouvelle vague de restructurations et licenciements commence, voilà la réalité du capitalisme : c’est la catastrophe.
Macron, Barnier, Retailleau et tous les autres en sont les gestionnaires et les responsables. L’avenir qu’ils nous promettent est sombre, encore plus que les gouvernements précédents, mais sans doute encore moins que les suivants. Car telle est la triste loi « automatique » du capitalisme mondialisé : toujours plus de concurrence, de guerres, de misère et de précarité.
Une nouvelle fois nous, maoïstes de Voie Prolétarienne, nous répétons : l’avenir n’est pas dans les élections et les magouilles gouvernementales, fussent-elles d’un prétendu « Front Populaire » aussi illusoire que les précédentes expériences réformistes. L’avenir n’est pas non plus dans « la rue », « la grève générale » comme on peut l’entendre ici ou là, car la révolte indispensable et inévitable ne débouchera que s’il y a un projet politique révolutionnaire, une solide organisation prolétarienne pour tracer la voie d’une libération véritable.
Une fois de plus, nous appelons tou.te.s les militant.e.s sincères et les yeux ouverts à s’interroger sur l’impasse et l’impuissance dans lesquelles nous nous retrouvons, encore et toujours. Il est temps de sortir de la résignation et d’arrêter de faire confiance aux prétendus experts « populaires », vulgaires partisans de la gestion d’un capitalisme à visage humain.
Dans le monde barbare dans lequel nous vivons, l’heure est à se regrouper, à serrer les rangs, d’abord des plus convaincus. C’est à cela que nous travaillons, c’est à cela que nous appelons.