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LES VIOLS DE GISELE, PHILIPPINE, MARIA ET TANT D’AUTRES, NE SONT PAS DES FAITS DIVERS ! C’EST LE MACHISME ET LE PATRIARCAT QUI POSENT PROBLEME !
Déclaration du 22 octobre 2024
Les affaires des viols de Mazan, le viol et le meurtre de Philippine, l’affaire des deux rugbymen français violeurs en Argentine comme tant d’autres, ne sont pas des faits divers !
Depuis les mouvements féministes de mai 1968, jamais la question des droits des femmes, des féminicides et du coup, des violences faites aux femmes ne s’est autant posée que dans les années 2000 ! Après #Metoo en 2006 qui a été une onde de choc, une ode à la révolte et à la libération de la parole des femmes à travers la France et le monde entier a tout bouleversé ou presque.
En France, l’affaire des rugbymen violeurs est minimisée, y compris par les associations féministes, les affaires des viols de Mazan, de Philippine font la une des gros journaux, comme de simples faits divers, entre un silence politique complice d’un côté, comme pour l’affaire de Mazan et une récupération à vomir contre les sans-papiers via le prétexte de l’OQTF dans l’affaire Philippine, de la part de partis politiques fascistes comme le RN ou la droite dure comme LR. Rappelons que dans leur programme politique, ces derniers remettent la place de la femme au foyer, en usine de production à bébé. Même Macron l’a fait, avec son « natalisme ». Des mots horribles, sortis d’un passé lointain qu’on croyait révolu. Oui toutes les femmes, surtout celles issues des minorités, racisées ou non, les ouvrières, les prolétaires des villes et des campagnes.
« Il n’y a pas mort d’hommes ! » voilà ce que répond le Maire de Mazan à la BBC, sur les viols commis sur Gisèle Pélicot ! Pourtant, il y a mort de femmes ! Car non seulement on méprise les victimes, qui en parallèle doivent constamment prouver auprès des commissariats, des médias et donc aux yeux de la société, qu’elles ont bien subit ses sévices, ses crimes. Mais il y a le silence et la récupération politique à travers ses « affaires » comme ils disent.
Sur le plan international, faut-il rappeler la décision de la cour suprême des Etats-Unis avec des ultra-conservateurs proches de Trump, qui interdit l’avortement !
Ou encore en Afghanistan, où les femmes se révoltent, résistent pour se libérer de la domination fasciste et fondamentaliste du pouvoir des Talibans, au risque de leur vie ! En Iran, avec le Mouvement Femme, Vie et Liberté après l’assassinat de Mahsa Amini par la police des mœurs. Et les exemples ne manquent, malheureusement pas !
C’est aussi le combat d’une classe, celle des invisibles, des exploitées, des minorités issues ou pas de l’immigration, avec ou sans papiers, en somme des prolétaires, contre une autre, dominante, écrasante, méprisante, la bourgeoisie !
Mais les droits des femmes, les violences faites aux femmes ne sont pas qu’une affaire de femme ! C’est l’affaire tous et des hommes y compris. C’est aussi, un système qu’on déteste ou pas le mot, qui s’appelle le Patriarcat, encouragé et développé dans un système qu’on appelle capitalisme.
Ici, il ne s’agit pas de dire que tous les hommes sont des monstres ? Non ! Mais à aucun moment, la question d’une remise en cause de leur comportement, ne s’est posée, que ce soit sur le banc des médias, de la scène politique (du RN à LFI) et dans la société en général. Et pourtant, qu’on le veuille ou non l’admettre, il s’agit bien de quelque chose de général, entretenu par le système. Il est peut-être conscient ou inconscient, mais les hommes ont aussi un rôle à jouer, avec nous les femmes. Ils peuvent aussi trouver le moyen de se libérer du virilisme et de la masculinité.
Une chose est sûre ! Les violences faites aux femmes, ce ne sont pas seulement des viols (donc des crimes), commis par des soi-disant monstres. Non ! Ce sont des hommes ordinaires, avec un travail, une famille.
Les violences faites aux femmes, ce sont les injonctions d’une société capitaliste, qui produit, qui conduit à ce genre de comportement, de domination, de réduction à une marchandise ou une chose, de pouvoir. Les violences c’est quoi en vrai ? Un viol ? Oui, mais pas seulement. Un attouchement, une parole, un harcèlement moral ou physique, un comportement…en gros, un rapport de domination d’un genre sur un autre. Voilà à quoi ressemble le patriarcat dans un système capitalisme !
Mais aujourd’hui, comme hier, des femmes et des hommes d’ici et d’ailleurs se lèvent pour crier, pour dénoncer et dire NON au silence, NON au patriarcat, NON au capitalisme ! C’est le courage incroyable d’une femme qui porte un prénom emblématique du combat des droits des femmes, Gisèle Pélicot après Gisèle Halimi, c’est le combat mondial des femmes contre la domination et l’oppression, on appelle cela le féminisme.
C’est ce combat que nous, maoïstes de l’OCML-VP, souhaitons nous inscrire, pour soutenir et bâtir ensemble, un féminisme révolutionnaire international. Comme nous l’avons déjà fait avec nos sœurs de Rawa en Afghanistan, Mahsa et le mouvement Femme, Vie et Liberté en Iran, mais également en soutien indéfectible à toutes ces femmes, comme Gisèle Pélicot, la petite Philippine, Maria la femme violée en Argentine, l’athlète ougandaise Rebecca Cheptegei brûlée vive par son compagnon et tant d’autres femmes aux visages connus ou inconnus. Elles ont un nom, une vie, elles existent !
SOLIDARITE avec nos filles, nos sœurs, nos mères ouvrières, prolétaires de France, de Palestine, d’Afghanistan, d’Iran, du Liban, du Kurdistan, du Sénégal, du Soudan et d’ailleurs !
NON au SILENCE, au PATRIARCAT et au CAPITALISME !
OUI à la SOLIDARITE et à la CONSTRUCTION INTERNATIONALE d’un FEMINISME REVOLUTIONNAIRE !
NE NOUS LIBEREZ PAS, ON S’EN CHARGE ! ORGANISONS-NOUS !