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Crise, guerre et révolution
Cause du Communisme N°8 - Avril 1984
SOMMAIRE
Introduction
I- La crise générale du capitalisme débouche sur la destruction du capital
II- Y a-t-il une sortie capitaliste pacifique à la crise ?
III- La Troisième Guerre Mondiale est une tendance nécessaire de l’issue capitaliste à la crise
IV- Crise, guerre et révolution
V- Quelle est la tendance principale ?
VI- Le caractère international de la révolution prolétarienne
VII- Sur la violence
AVERTISSEMENT
Dans ce premier article, nous étudions les tendances profondes, nécessaires (c’est-à-dire qui triomphent en dernier ressort des volontés qui cherchent à en inverser le cours), à la guerre – inter-impérialiste et civile révolutionnaire – qui se développent pour résoudre la crise actuelle du système impérialiste mondial. Il s’agit d’un cadre d’orientation. D’autres travaux sont encore nécessaires pour en exposer les évolutions concrètes.
Nature et rythme de la rivalité entre les deux super-puissances USA-URSS.
L’Europe, enjeu et terrain de la 3ème guerre mondiale ?
Les pays opprimés par l’impérialisme et les maillons faibles du système.
Tendance à la guerre civile révolutionnaire et stratégie(s) militaire(s) de la révolution prolétarienne mondiale.
Aspects tactiques de la lutte pour surpasser la tendance à la 3ème guerre mondiale.
L’étude de ces diverses questions est indispensable à l’engagement de luttes politiques victorieuses. Nous lançons un appel à tous les camarades pour qu’ils nous aident dans cette tâche. Articles, résumés de livres, documents, témoignages… Chaque contribution permettra d’avancer plus vite dans ce travail.
« Ce n’est que dans un ordre des choses où il n’y aura plus de classes et d’antagonisme de classe que les évolutions sociales cesseront d’être des évolutions politiques. Jusque-là, à la veille de chaque remaniement général de la société, le dernier mot de la science sociale sera toujours : ‘’le combat ou la mort : la lutte sanguinaire ou le néant. C’est ainsi que la question est invinciblement posée’’ (George Sand) » Karl Marx, Misère de la Philosophie, Editions Sociales 1972 p179.
Un million et demi de dollars chaque minute, 5 000 milliards de francs par an, 125 000 centimes chaque année par humain dépensés à des fins militaires dans le monde. A côté : des millions d’êtres exploités, humiliés, affamés. En haut : Reagan, Thatcher, Mitterrand, Tchernenko..., les puissants. En bas : Malouines, Liban, Tchad, Grenade, Pologne, Afghanistan, Salvador... : leurs terres d’affrontement. Voilà le tableau : l’époque de la compétition pacifique des Khrouchtchev et Carter est bien finie.
1983 : des dizaines de millions d’européens manifestent leur refus de la course aux armements. Des millions d’autres au Salvador, Nicaragua, Philippines, Kurdistan, Erythrée, Afghanistan, Pays Basque, Irlande, Italie, RFA... combattent cette politique d’exploitation et de mort les armes à la main.
Plus de doute : de grands troubles se préparent ! La ‘’purge » » c’est la seule solution qu’ont toujours trouvée tes capitalistes pour remettre la machine en marche rappellent les anciens. Le sang et les larmes vont couler à flot craignent les plus sereins.
Mais avec plus de 50 000 armes nucléaires en stock, puissance explosive cinq mille fois supérieure à tout ce qui a été utilisé pendant la seconde guerre mondiale est-elle vraiment possible ? Qui n’a jamais été saisi d’une effroyable horreur à l’idée d’une telle catastrophe ? Qui n’a jamais eu le réflexe (conditionné) de l’enfouir dans cette zone de l’inconscient où s’entassent les interdits de toute sorte ? Mais si profondes soient-elles rentrées, ces pensées ne cessent pour autant de tyranniser la conscience, provoquant toutes sortes de troubles psychologiques, agressivité, abattement ou même délire obsessionnel . Car les faits sont tenaces : exploitation, chômage, misère, richesse, luxe, témoins quotidiens du déchaînement de la violence.
Alors essayons de les regarder avec lucidité et de voir s’il est possible, à notre tour, de les dominer. « Le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage » a écrit Jaurès. Cette vérité, établie notamment par l’expérience des deux grandes guerres mondiales du 20ème siècle et des centaines de conflits locaux depuis 1945 , semble pourtant contestée aujourd’hui à l’intérieur même du camp pacifiste.
Les uns prétendent que « la guerre est le produit de la course aux armements » et limitent leur mobilisation à la réalisation d’accords de désarmement. D’autres reconnaissent un lien entre crise du système capitaliste et course aux armements mais prétendent néanmoins qu’une issue capitaliste à la crise est possible pacifiquement. Ainsi, ces deux courants que nous avons retenus pour leur pertinence idéologique convergent-ils finalement avec la masse des pacifistes spontanés pour exclure du champ de la lutte contre ‘’la’’ guerre la destruction du capitalisme.
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