Militer > Deux nouveaux tracts sur les retraites

Deux nouveaux tracts sur les retraites

Voici deux tracts réalisés localement par les militants de Voie Prolétarienne, l’un à Nantes, l’aute à Aulnay-sous-Bois

Tract diffusé à Nantes

Mettons le gouvernement en échec !
Tous ensemble dans la rue
jeudi 23 septembre 14h30 place du commerce

La France est un des pays les plus riches au monde, il n’y a aucune raison que nous nous laissions serrer la ceinture. On était 2,7 millions dans la rue le 7 septembre, on ne descend pas dans la rue par millions pour seulement réclamer des mesurettes !
Dans nos syndicats, débattons et imposons ensemble des mots d’ordre offensifs. Des mots d’ordre de progrès, pas seulement laisser l’âge du droit d’ouverture à la retraite à 60 et 65 ans.
Des mots d’ordre clairs qui ne nous obligent pas à rester plus longtemps au boulot pour obtenir une retraite à taux plein. On ne veut pas 2 ou 3 journées de grève « d’enterrement du mouvement » avec des mots d’ordre frileux. Exigeons des avancées, car nous n’aurons que ce que nous arracherons !

Retraite à 55 ans sans aucune condition de trimestres,
50 ans pour les travaux pénibles.

De toutes façons, dans tous les boulots on est déjà rincé dès la cinquantaine. Les patrons le savent bien puisqu’ils cherchent à nous virer. Et après 50 ans plus personne ne veut nous embaucher. Déjà, plus de la moitié des gens sont inactifs avant 60 ans, et CELA NE CHANGERA PAS DEMAIN. La preuve : lors du recul de 37,5 à 40 annuités (lois de 1993 et 2003), l’âge de cessation d’activité n’a pas reculé. Nous arrêtons de travailler au même âge en moyenne, mais ce sont nos pensions de retraites qui ont diminué. Avec la loi Woerth, ce serait pire.
En prétendant « reculer l’âge de la retraite », en réalité ils ne font que baisser nos pensions. Et ils fabriquent des emplois précaires : les « emplois seniors » pour faire pression sur tous les salaires. Comme avec les fameux "emplois-jeunes" qui ont permis de baisser de moitié en 17 ans le premier salaire en France*, En luttant pour notre droit à la retraite tôt, avec pension complète, on défend tous les salaires.
Revenu minimum, pension minimum à 1600 euros,
maximum à 3500 euros.

Qui peut vivre décemment en France avec moins de 1600 euros ? Personne ! Alors, personne ne doit avoir moins. Qui a besoin de plus du double ?? Qui le mérite ??? Nous devons reprendre ce qu’on nous vole tous les jours.

Travailler moins et travailler tous,
30h maximum par semaine.

Il y a du chômage, et il y a surtout des productions et des emplois inutiles. Partager le travail vraiment essentiel dans la société, c’est conquérir le temps de vivre. Pour produire ce qui nous est utile, pas besoin que nous travaillions plus de 30 heures par semaine. C’est uniquement la recherche du profit qui prive de travail les uns et exploite les autres jusqu’à l’épuisement.

Travailler autrement ! Interdiction du travail à la chaîne, du travail posté, du travail de nuit. Baisse des cadences.
On peut comprendre qu’il faille la nuit quelques médecins ou des infirmiers... mais du travail en usine ??? Là aussi, ce ne sont que les intérêts des capitalistes qui souhaitent rentabiliser leurs machines et qui bousillent nos vies. Il faut imposer dès maintenant des baisses de cadence, de meilleures conditions de travail. Il nous faudra imposer un autre mode de production qui corresponde à nos vrais besoins. Et qui abolisse la séparation du travail intellectuel et du travail manuel. Qu’enfin on produise ce que nous avons réellement besoin, et plus ce qui crée le meilleur profit pour les capitalistes.

Osons lutter, osons vaincre !
Provoquons des AG interprofessionelles !

Les directions syndicales nous mettent dans l’impasse, avec comme perspective totalement illusoire une modification à gauche en 2012 de la réforme. L’écran de fumée des parlementaires de gauche le 15 septembre criant au scandale pour ne ralentir que de 73h la réforme est pitoyable. Pourquoi nos syndicats n’ont-ils rien organisé d’ampleur ce jour-là ? Pour ne pas leur voler la vedette ? Centrales syndicales aux ordres, "partenaires sociaux", partis parlementaires, n’attendons rien d’eux. Ils n’oseront pas remettre en cause la politique nécessaire à la bourgeoisie sur les retraites.
Organisons la liaison entre secteurs et militants combatifs, avançons des mots d’ordre clairs sur nos besoins, provoquons des AG interpro. Comme pendant le CPE, imposons nos propres moyens d’action. Il n’y a pas d’autre voie !

Réfléchissons et préparons ensemble la mobilisation, en route vers la révolution,
avec les camarades d’ouvalacgt et de Voie Prolétarienne-Partisan.

 

 

Tract diffusé à Aulnay-sous-Bois

60 ans , c’est encore trop ! Travailler moins, pour Travailler tous…

Travailler moins, c’est 55 ans, sans aucune condition de trimestre, avec un minimum de 1600 €. C’est courant qu’on trouve un boulot maintenant à 25 ou 30 ans. Alors 40 ans d’annuité ça fera un départ à quel âge ?
Travailler moins, c’est contraire à la logique compétitive capitaliste : en 2009 c’est 257 000 suppressions d’emploi. C’est la logique de restructuration mondiale, de concurrence.
Travaillez moins, pour nous, c’est 30 heures par semaine pour travailler tous, réduire la chômage, embaucher les jeunes, réduire la précarité, améliorer la vie.
C’est le contraire du « travailler plus » du gouvernement et du MEDEF ; du travailler plus pour faire gagner plus les banques, les Bettencourt et autres bourgeois. Nous créons les richesses et c’est eux qui empochent ! D’ailleurs, derrière la réforme de la retraite, l’objectif du gouvernement, du MEDEF c’est de réduire les pensions et les salaires.

Travailler autrement

C’est dire NON aux cadences infernales, à la fatigue quotidienne, à l’usure au travail. Non à a pénibilité, au stress, au harcèlement…
Alors, repousser l’âge de la retraite ? Une cynique plaisanterie : qui fournira les cannes et les fauteuils roulant ? ...

Ils mentent sur les retraites

Les caisses seraient vides. Pour qui ? Trop de retraités pas assez d’actifs, pas assez de cotisants. Mais qui licencie, qui précarise ? 
Evidemment, moins d’actifs, mais aussi plus de productivité, donc plus de richesse… Et où est-elle partie cette richesse ?
Dans les années 80, nous versions 50% de cotises, les patrons 50% ; en 2010 c’est 78% pour nous, 22% pour les patrons.

On vit plus vieux ? Tant mieux ! Pourquoi seuls les bourgeois auraient le droit à la paresse ? Alors pas question des 40, 42, voir 45 annuités de cotises.
Et c’est pas qu’en France, c’est partout pareil depuis les Accords de Lisbonne, en mars 2000. Gouvernements de droite comme de « gauche » au service des monopoles capitalistes, c’était alors entendu pour repousser l’âge de la retraite.

Retrait de la réforme du gouvernement !
Que vont-ils négocier nos grands dirigeants syndicaux confédéraux ? Mégoter des 42 ou des 45 annuités ? Des 10 ou 20% de pénibilité ? Des taux pleins à 65 ou 67 ans ? Ils se moquent de nous. Nos intérêts populaires c’est de travailler moins pour travailler tous et autrement. Alors on n’en veut pas de leur contre-réforme. Il faut le dire haut et fort le 23 septembre !

Que disent les partis dit de gauche ?
Les plus droitiers parlent de retraites « à points », d’autres naviguent dans le flou, parlant de « taxer la finance »,... Ainsi, les leader du PS déclarent qu’ils sont pour le droit à la retraite à 60 ans, mais pour l’allongement de la durée de cotisation à 40, 42,… Mais que vaut ce « droit » si on ne peut le prendre, si le taux plein de la retraite est à 65 ou 67 ans ?
Avec les journées d’action isolées, veut-on nous canaliser derrière le Parti Socialiste et l’agenda parlementaire ? Nous préparer à un gouvernement de « gauche » en 2012 pour prolonger… le programme d’austérité dicté par les capitalistes ?? Comptons sur nos propres forces !
Pour faire reculer le gouvernement, affaibli par la crise économique, par les scandales financiers et ses divisions internes, il faut un fort mouvement de résistance, de manifestations et de grèves massives.
Retrait de la contre-réforme ! Il n’y a rien à négocier !

Quel avenir ?

Mais il nous faut nous interroger sur l’avenir de cette société à bout de souffle et décadente qui ne cesse de transformer les hommes et les femmes en pion au service d’une poigné de grands bourgeois. L’avenir n’est-il pas dans une société sans guerre économique et sociale ? Dans une société gérée par les travailleurs et au service du peuple ? Dans ce que nous appelons le véritable socialisme.

Retraite à 55 ans sans aucune condition de trimestre,
30h par semaine pour tous --- sans perte de salaires ! Embauche des jeunes !
Travailler autrement : Interdiction du travail à la chaîne, posté, de nuit ! Baisse des cadences !
Il est temps de tourner la page du capitalisme !

Soutenir par un don