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Ni avec Sarko aujourd’hui, ni avec le PS en 2012 ! De cette société là, on n’en veut pas !

Tract du 19 octobre

Aujourd’hui, nous sommes sur le pied de guerre dans nos syndicats, sur les piquets, dans les assemblées. Nous voulons bloquer l’économie, faire mal au capital pour le faire céder. Partout nous développons la grève, nous participons aux piquets, nous organisons des collectes de soutien aux grévistes les plus déterminés, comme ceux des transports et de la Chimie, rendus fous furieux par la retraite qu’on leur promet après les avoir bien cassés au boulot. Et, partout, on n’a pas fini de s’énerver !

Il nous faut être déterminés, durs, aller de l’avant.
L’entrée dans la danse des jeunes et la multiplication des blocages et grèves a élargi le cadre de notre lutte. La défense des retraites bien sûr, mais bien plus, un énorme ras le bol des coups pris dans la gueule ces dernières années. Plus que jamais « de cette société là, on n’en veut pas ! »
-  On ne veut pas d’une société qui nous casse au travail, épuisés par le boulot, obligés de tenir en serrant les dents pour ne pas devenir le maillon faible avant élimination...
-  On ne veut pas du capital qui nous traite comme des « ressources humaines » à côté des ressources financières ou pétrolières...
-  On ne veut pas de la guerre économique mondiale qui joue au loto avec nos vies, au gré de la productivité et de la compétitivité, ici ou ailleurs, les travailleurs comme « chair à patrons »...
-  On ne veut pas de jeunes dans la galère, des vieux dans la misère...
-  On ne veut pas de flics qui tirent les jeunes comme des lapins, comme à Montreuil ou à Caen...
-  On ne supporte plus le fric arrogant des Bettencourt, Fouquet’s et compagnie...
-  On ne supporte plus ce mépris envers nous, les prolos, tous ces mensonges qui nous prennent pour des débiles...
-  On ne veut pas des sans-papiers maintenus dans la précarité la plus extrême...
-  On ne veut pas d’une éducation et d’une santé encore plus élitistes, à deux vitesses, le minimum pour les pauvres, l’excellence pour les riches...
On vit dans un monde de barbares, dans une société où les bourgeois en veulent toujours plus, où nous n’existons pour eux que comme source de profits. Nous n’en pouvons plus, nous n’en voulons plus. « De cette société là, on n’en veut pas ! »
Et qu’est-ce qu’on veut ? Attendre 2012 comme nous le proposent déjà certains ? Attendez... vous croyez qu’on n’a pas déjà compris que les bourgeois ont déjà un deuxième fer au feu, Strauss-Kahn en ce moment en formation au FMI, le PS et toute la gauche en embuscade ? On n’a pas oublié le livre blanc sur les retraites de Rocard, ou Jospin au sommet de Barcelone pour accepter l’allongement de l’âge de la retraite. Et on n’est pas
18 Octobre 2010 crétins au point de ne pas avoir compris que le retour du PS ne changera pas grand-chose à notre vie, déjà les retraites ça sera à peine modifié, juste pour la forme...

Ce n’est pas une réforme que nous voulons, ce n’est pas une révolte que nous portons, « non sire, c’est une révolution » dont nous avons besoin !

Rien à garder, tout à jeter ! Jusqu’à ce système politique qui nous maintien dans une place d’assistés, tous justes bons à aller voter une fois de temps en temps – et à subir le reste du temps !
Nous sommes au combat, dans des conditions difficiles, et nous faisons de notre mieux. Mais là n’est pas l’essentiel. Car de cette société là, on n’en veut pas, et on ne nous fera pas croire que 2012 va y changer quelque chose, même si on dégage Sarko. L’essentiel, c’est d’en finir avec notre vie d’exploités, avec tous ces professionnels de la politique qui parlent en notre nom mais ne connaissent rien à notre vie. L’essentiel est de nous regrouper, de reconstruire un vrai parti ouvrier, un vrai parti communiste. Pas un parti juste pour les luttes et les élections (qu’il s’appelle PG, PCF ou NPA), pour un gouvernement « vraiment à gauche », mais tellement bien intégré au système capitaliste, avec ministres, députés, conseillers régionaux et autres économistes...

Ce qu’il nous faut, c’est un parti pour une vraie révolution, pour une autre société, pas la caricature du communisme qu’on a vue dans les ex-pays de l’Est. Il y a encore du chemin à faire, mais c’est notre chemin, le seul qui avance vers notre libération. Nous avons besoin de nous retrouver, de débattre, de construire un projet – et c’est pour cela que ce parti nous est indispensable.

Si nous restons dans la lutte, même très radicale, si nous ne construisons pas notre parti, même avec une super grève générale ++, au final nous serons récupérés par tous les réformistes quelles que soient les étiquettes, car eux n’ont pas de difficultés à imaginer une autre société, c’est celle que nous vivons à peine améliorée. Tiens, au fait, juste un exemple, comment se fait-il que personne ne parle de l’interdiction du travail à la chaîne, ou des postes ? Trop radical, sans doute ?
Et question récupération, rappelez-vous, il y a un peu plus de 40 ans, Mai 68...

Il est temps pour les exploités de prendre leurs affaires en mains. Il est temps pour eux de reconstruire leur parti, contre l’exploitation subie jour après jour, année après année.

Camarades grévistes, camarades en lutte,
C’est à cela que travaillent les militants de Voie Prolétarienne – rejoignez les !

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