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ET MAINTENANT ?
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La réforme des retraites est passée grâce aux instances du pouvoir, et alors ! Elle reste toujours aussi injuste et c’est une attaque contre la classe ouvrière et les travailleurs d’une ampleur sans précédent. Le rejet de cette réforme est toujours aussi intact dans le pays. Nous disons tous NON nous n’acceptons pas cette infamie, c’est entre autres ce que nous exprimons aujourd’hui dans cette manifestation et dans plein de lieux de lutte même s’ils ne sont pas annoncés sur les médias officiels !
Nous sommes devant un mouvement inédit que la combativité, l’inventivité des lutteurs crée au fur et à mesure. Nous sommes fiers de notre résistance, dont les travailleurs d’Europe et du monde entier regardent avec intérêt et soutiennent.
Nous avons déjà démontré -une nouvelle fois- que le combat et l’unité des travailleurs sont les plus grandes forces pour changer cette société. Nous, les ouvriers et travailleurs exploités, nous faisons tourner l’économie. Seul notre travail est producteur de richesse, indispensable pour alimenter leur machine économique. Sarko disait il y a un an : « une grève, personne ne s’en aperçoit ». Nous lui avons donné une bonne gifle, en attaquant au portefeuille les patrons et ses amis du CAC 40. Mais même une bonne gifle ne suffira pas pour mettre KO la bourgeoisie.
Contre le capitalisme en crise, la lutte doit redoubler. Les attaques vont pleuvoir : indemnisation du chômage, sécurité sociale, retrait d’une journée de congé, loi anti-immigrés Besson… La liste est longue.
Pendant notre mouvement la bourgeoisie a montré son vrai visage, celui de sa dictature pour sauver ses intérêts, elle a mis en place des solidarités entre les capitalistes de toute l’Europe pour débloquer le carburant, et à attaquer violemment les grévistes par des réquisitions et des violences sans parler de la brutalité innommable contre la jeunesse. Derrière le vernis de la démocratie quand les résistances sont fortes la dictature pointe son nez !!
La crise, la misère, l’exploitation ne sont pas une fatalité mais une organisation sociale et de l’économie et de la politique au bénéfice d’une poignée de capitalistes.
Nous sommes des millions ils sont des centaines, comme disait un manifestant sur son panneau « cherchons l’erreur » ?
Il faut plus d’un tract pour répondre. Nous devons continuer à lutter bien sûr mais aussi continuer à débattre pour comprendre quels sont les obstacles, pour arriver à gagner sur des réformes et plus généralement pour changer le système qui nous mène droit à la misère et à la guerre et à la destruction de la planète.
Peut-on avoir confiance dans les élections qui viennent ? En 2012 voter pour le PS et ses alliés, ce serait remplacer une clique de politiciens bourgeois par une autre. Ils n’ont plus rien à promettre, ni Sarko ni le PS n’ont plus rien à marchander. C’est toute la société qu’il faut changer !
Puisque c’est nous qui produisons, qui subissons les souffrances, qui luttons il ne nous reste plus qu’une marche à monter, (c’est la plus haute) celle de diriger notre mouvement, aussi bien sur nos revendications que sur la manière de le faire et sur la société que nous voulons construire. Faire en grand et pour toujours ce que nous avons commencé à faire par petits bouts au cours de cette lutte !!
Construisons l’organe politique qui sera l’expression de nos intérêts, UN PARTI.
C’est de tout cela que les militants de Voie Prolétarienne vous invitent débattre et à faire.