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1er mai 2011. Nationalisme : Non ! Internationalisme : OUI !

Tract de l’OCML-VP pour le 1er mai 2011

Le tract en pdf (imprimable)

Le capitalisme, c’est la catastrophe mondialisée :

Un tremblement de terre au Japon, un tsunami, une centrale nucléaire dévastée qui libère sa radioactivité. L’économie japonaise paralysée et une bonne partie de l’industrie automobile mondiale touchée par la destruction d’usines de leurs sous-traitants japonais.
Faillite financière d’Etats comme le Portugal, qui menace toujours le système financier mondial, comme les banques françaises. La crise du capitalisme en Europe comme ailleurs ne fait que commencer et les travailleurs n’ont pas fini d’être attaqués dans leurs conditions de vie et de travail.
Guerre économique, concurrence accrue pour l’accès aux ressources stratégiques entre puissances impérialistes : en Libye, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan. L’Armée française est en guerre en Côte d’Ivoire et en Libye, sans oublier les 4000 soldats en Afghanistan.
Crise et guerres, au prétexte hypocrite des « droits de l’Homme et des peuples ». Mais les droits des hommes et des femmes qui fuient la misère et les guerres s’arrêtent aux frontières de l’Europe et de la France. Ils sont pourchassés comme des criminels.

Le nationalisme, c’est l’impasse pour les exploités... !

Pas plus que le nuage de Tchernobyl ne s’est arrêté en 1986, aux frontières de la France, celui de la centrale de Fukishima Daiichi, ou d’une autre ne s’y arrêtera.
Les frontières ne sont pas plus efficaces contre la crise que contre la radioactivité. Que peuvent-elles contre la menace de faillites en cascade d’Etats super endettés et des banques qui leur ont prêté ? Ils ne sont « sauvés » que par des nouveaux prêts donc de nouvelles dettes. L’économie capitaliste est mondialisée.
Que peuvent les frontières contre la circulation des capitaux et les délocalisations, à la recherche de travailleurs plus faciles à exploiter, tant que le pouvoir économique et politique appartient aux capitalistes ?
Pourtant les partis de la bourgeoisie, de droite comme de gauche, cherchent à ancrer dans nos têtes que la solution serait nationale...Le FN avec la préférence nationale ne fait que récolter ce que d’autres ont semé : le « produisons français », la « fermeture des frontières » ou « l’immigration choisie », « l’identité nationale menacée ». Il faudrait selon eux renforcer les frontières, pour nous protéger, ... contre qui ? Non pas contre les capitalistes,... mais contre d’autres exploités, d’autres victimes de l’exploitation et de capitalisme. Alors que ce n’est pas l’étranger qui est le problème mais le capitalisme !
Les bourgeois organisent la division et la concurrence entre les exploités alors qu’ils savent, même concurrents, eux, s’unir contre nous, contre les prolétaires, pour maintenir à flot leur système qui a fait son temps. Alors que les bouleversements en cours dans les pays arabes peuvent être un exemple et un espoir pour tous les exploités, les bourgeois en font une menace « d’invasion de la misère du monde ».
Les capitalistes qui organisent le défense de leur intérêts au niveau mondial, dont les capitaux et les marchandises, circulent sur toute la planète, poussent les travailleurs à ne penser et agir qu’au niveau local. Ils nous enferment dans des frontières, pour nous diviser et mieux nous dominer.

L’internationalisme prolétarien, c’est l’avenir des exploités

Il faut lutter et résister ici, comme Toyota Valenciennes, Carrefour et bien d’autres. Il y a aussi les révolutions arabes. Ne les minimisons pas, comme le font les médias bourgeois, en disant que la situation de ces pays — la Tunisie, l’Egypte — était différente de la nôtre, et qu’au fond ils veulent être comme nous, démocratiques. Leurs premières revendications sont : du travail, et non à la vie chère. Ils montrent la voie à suivre, la méthode qui fait que ce qui paraissait un rêve la veille devient tout-à-coup possible. Ce qui manque à tous ces combats ce sont des perspectives et une organisation.
Les perspectives, elles existent aujourd’hui, sans attendre un programme communiste détaillé, ce sont des idées claires pour lesquelles nous devons combattre et convaincre nos camarades de luttes.
• Nous ne résoudrons pas les problèmes d’emploi, de délocalisations dans le cadre du capitalisme. La perspective, c’est le remplacement de la propriété privée des moyens de production par une propriété collective, de la concurrence capitaliste par la coopération socialiste, et du pouvoir d’Etat bourgeois par celui des comités de travailleurs.
• Il faut « aux destructions et au pillage dans les pays dominés, opposer l’égalité des nations. Reconnaître la responsabilité de l’impérialisme dans l’inégalité du développement et la nécessité de la compenser. A la division, au racisme et au chauvinisme, opposer l’unité internationale des exploités dans le combat contre le camp international des bourgeois... » (plate-forme politique de Voie Prolétarienne.)
• Le nationalisme, toutes les formes de préférence nationale, sont des instruments de division et d’affaiblissement des travailleurs du monde. Nous ne vaincrons qu’unis par delà les frontières.
Il faut des perspectives aux exploités du monde, mais aussi des organisations, pour propager ces idées claires et construire les solidarités.
• Des partis communistes locaux, mais aussi une organisation internationale de combat : une Internationale Communiste. Sans attendre celle-ci nous pratiquons la solidarité Internationaliste, avec les ouvriers du monde, avec les peuples exclus de leurs droits nationaux comme les Palestiniens.
• Nos organisations et nos solidarités se construisent dès maintenant, dans la lutte pour l’arrêt immédiat des interventions militaires et le retrait des troupes françaises, pour le transfert aux pays dominés des avoirs impérialistes, d’Areva au Niger, de Total en Algérie et en Birmanie, les chantiers de Bouygues et de Véolia, les hypermarchés de Carrefour, etc, etc. Elles se construisent dans la lutte pour la libre circulation des travailleurs et la régularisation de tous les sans-papiers.

Camarades, pour avoir une idée claire de ce qu’il faut faire aujourd’hui, de ce qu’il faut faire quand la révolte éclate, et de la voie à suivre après la victoire, militons d’une manière organisée, travaillons à créer NOTRE parti des exploités ! Luttons, additionnons nos expériences nationales et internationales, étudions ensemble pour dégager de nouvelles perspectives. _ Car le programme communiste ne pèsera dans la balance de l’histoire que par les hommes et les femmes qui le porteront ensemble.
_ • « Défense de la France » ou internationalisme ouvrier, il faut choisir !
• Côte d’Ivoire, Libye, Afghanistan : Non à l’intervention impérialiste !
• Libre circulation des travailleurs et la régularisation de tous les sans-papiers.

PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSONS-NOUS !

Les capitaux et les marchandises circulent librement !
Un exemple : l’iPhone de Apple, fabriqué en Chine. Seulement 3,6% de la valeur est d’origine chinoise (puisqu’il s’agit uniquement de l’assemblage), mais 6% des USA, 34% des entreprises japonaises, 17% des allemandes, 13% des sud- coréennes etc. Tout cela pour un produit estampillé "Made in China"... Comment apprécier le caractère "national" de cette production ?

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