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PSA, Fralib, Goodyear Nous ne sommes pas la chair à canon de la guerre économique !

PSA, Fralib, Goodyear Nous ne sommes pas la chair à canon de la guerre économique !
Tract OCMP VP novembre 2011

En cette fin du mois de novembre, ces trois batailles pour l’emploi ont explosé dans les médias, grâce à la détermination des travailleurs de ces entreprises. Et la proximité des élections de 2012 a un peu obligé les politiques à se bouger...

Cela dit, ces trois conflits ne doivent pas faire oublier tous les autres : Madrange, les Fonderies du Poitou, M-Real, Honeywell, Freescale, SANOFI et tant d’autres...
Partout, des milliers de familles risquent de se retrouver dans la misère, la précarité, avec toutes les conséquences terribles pour nous et nos enfants.

La bataille est âpre et féroce.

A Fralib, Unilever n’hésite pas à utiliser des miliciens armés pour s’opposer à l’occupation de l’usine. Chez Goodyear, la direction prétend licencier quatre délégués à la tête de la résistance. Et quand ça va arriver à PSA, gageons que ça ne va pas faire dans la dentelle...

Nous défendons notre emploi, parce que c’est juste notre vie et celle de nos proches qui est en cause.
Nous défendons l’emploi, mais aussi les conditions de travail comme à Goodyear contre les maladies professionnelles, comme à PSA contre la précarité et l’intérim utilisés comme ouvriers juste jetables au gré des variations de la production. Nous défendons une certaine idée du monde, comme à Fralib où les camarades veulent établir de nouvelles relations, plus équitables, avec les producteurs de thé du tiers-monde.

Nouvelle vague d’attaques

En face, la seule chose qu’ils savent nous proposer, c’est un nouveau plan de crise, que nous, les prolétaires, devront payer quand banquiers et traders continuent de se gaver. Avec l’aggravation des retraites, la hausse de la TVA et des impôts directs, la situation dans les écoles et les hôpitaux qui atteint l’insupportable, les milliers de licenciements, des flics et des caméras partout.

Partout en Europe, c’est la même chanson, les plans antisociaux qui s’enchaînent pour tenter de redresser le capitalisme. Partout dans le monde, la guerre économique et financière atteint une férocité incroyable.

Nos mots d’ordre, ce sont :
-  Zéro licenciement !
-  Pour travailler tous, travailler moins, 30h c’est bien assez ! Retraite à 50 ans pour les travaux pénibles sans condition de trimestres !
-  Ni précarité, ni flexibilité !

C’est clair, les financiers dirigent le monde, main dans la main avec les industriels et les gouvernements – et leurs responsables n’arrêtent pas de passer d’un secteur à l’autre, au gré des changements économiques, politiques et sociaux. Voilà pourquoi il faut parler de BOURGEOIS qui tiennent le monde...

Il faut que cela cesse : ce sont les peuples et les travailleurs qui doivent diriger pour satisfaire LEURS besoins.

Des promesses pour 2012 ?

Nous n’en pouvons plus de cette vie, de ces attaques qui s’enfilent comme des perles, les unes après les autres, de l’arrogance des bourgeois qui prétendent nous expliquer pourquoi c’est à nous et pas à eux de se serrer la ceinture.

Et puis, on voit bien qu’on est en période électorale, ça c’est sûr...
Hollande, il est venu à Fralib le 22 août. Il n’a promis que de prendre les mesures pour qu’Unilever paye ses impôts en France. Pas la défense des emplois.
Il est allé à PSA Sochaux le 20 septembre, pas un mot sur le plan social et la défense de l’emploi, mais des félicitations à la direction de PSA.
Il est venu à Goodyear le 14 octobre. Il a promis l’obligation d’une négociation, mais pas la défense des emplois, et selon lui « nous n’empêcherons jamais les licenciements ».

Qui peut encore imaginer faire confiance à ces bons gestionnaires, à ceux qui imaginent surfer sur le « Tout sauf Sarkozy » pour prendre sa succession l’année prochaine ?
Les élections, c’est la rotation du personnel politique de l’Etat, selon les périodes et les difficultés, mais toujours au service du capital et de l’exploitation. Pour 2012, cela crève les yeux...

D’autres imaginent des barrières nationales pour défendre l’emploi. De taxer les importations chinoises, de préférer le « fabriquons français », d’imaginer une ré-industrialisation nationale bien au chaud entre nous.
Juste un rêve.
La guerre économique est mondialisée. Les monopoles industriels ou financiers sont mondiaux (aussi bien français qu’étrangers). Les règles du jeu sont mondiales. Le capitalisme est mondial.
La seule solution « nationale », c’est Marine Le Pen, et son cortège ultra-libéral de mesures anti-ouvrières. C’est vers cela que nous entraînent tous les chauvins et nationalistes de tous bords.

La solution ne peut pas être nationale, soyons INTERNATIONALISTES et coordonnons notre action au niveau international !

Parlons de nos besoins !

Nous les ouvrières et les ouvriers, nous tous les prolétaires, nous devons sortir de ce jeu pervers où les règles sont truquées.
Nous devons apprendre à penser, à agir, pour nous-mêmes, pour tous les travailleurs.

Nous avons besoin de quoi ? Un travail pour tous, utile et décent. Des conditions de travail qui ne nous détruisent pas au fil des jours au boulot, qui respectent notre corps et notre esprit. Une éducation de qualité pour nos enfants, pour en faire des adultes responsables, actifs, critiques et combattants. Un système de santé efficace et à notre service (les cliniques esthétiques de la Côte d’Azur, c’est comme le AAA, on s’en tape !). Un monde solidaire, pacifiste, internationaliste, accueillant. Un système productif et social qui ménage au maximum la nature et ses ressources.

Nous voulons UN AUTRE MONDE, pas cette SOCIETE BARBARE qu’on nous propose.
C’est une REVOLUTION que nous voulons, une société pour nos besoins et pas pour l’enrichissement des actionnaires, une société où l’Etat défend les intérêts des prolétaires et pas ceux de la bourgeoisie, une société où les prolétaires dirigent avec leur parti au lieu d’être écrasés comme des moins que rien.
Une REVOLUTION et pas une minable rotation électorale qui ne changera rien et où on négocie déjà les ministères.

Une révolution, c’est utopique ?

Les conditions de cette révolution ne sont peut-être pas encore réunies aujourd’hui.
Mais ça peut venir vite : voyez les printemps arabes, la révolte en Grèce, en Espagne, en Italie.

Ce qui nous manque, A NOUS les prolétaires, c’est NOTRE quartier général, notre PARTI. Ce parti qui tirera des leçons du passé et de nos combats le chemin que nous suivrons POUR NOUS, ouvrières et ouvriers, prolétaires, sans nous soucier de ce capitalisme qui n’est qu’exploitation et oppression.

Comme disait Mao Tsé Toung, « l’avenir est radieux, même si le chemin est sinueux », même s’il nous faut « soulever des montagnes ».
Et pourtant, c’est NOTRE chemin. C’est sur celui-ci que nous devons avancer, construire ce parti qui nous manque.
Et c’est le sens du combat des militantes et militants communistes et maoïstes de Voie Prolétarienne.

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