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Ici et maintenant pour une autre société ! Construisons l’alternative communiste !

Pour l’alternative communiste - 4 pages

Nous avons besoin d’espoir, besoin d’avenir, de voir plus loin que l’horizon du capitalisme qui nous pourrit la vie. Nous, prolétaires et ouvriers, hommes et femmes, avec ou sans papiers, sommes des millions, les forces vives de la société, les vrais créateurs de richesses. Même si la crise est toujours là, si nous savons concentrer nos forces, transformer notre colère en action, nous pourrons résister aujourd’hui pour demain changer la société toute entière !

Ici et maintenant pour une autre société Construisons l’alternative communiste !
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Des luttes d’aujourd’hui à un vrai changement de société

- Travailler tous, moins, autrement !

 

Partout notre classe fait face aux destructions d’em­plois et résiste : automobile (PSA, Goodyear, Molex), agroalimentaire (Fralib), sidérurgie (Florange), textile (Lejaby), services (nettoyage, téléphonie), etc.
Ces luttes pour l’emploi placent nos intérêts vitaux de travailleurs au dessus de l’intérêt économique des bourgeois. Oui, il est légitime de vouloir travailler où l’on vit et d’être respectés dans son travail. Ces luttes montrent la voie à suivre, en recréant une vraie soli­darité de classe, le collectif des travailleurs à la base.

 

La première cause du chômage, avant les délocali­sa­tions, c’est l’augmentation de la productivité. Plus on est productif, moins il y a de bou­lot. Alors que subvenir aux besoins de la société avec moins de travail devrait être un progrès pour l’humanité, sous le capi­talisme c’est le drame social du chô­mage ! Les patrons emploient le moins possible en poussant les cadences, si bien que ceux qui ont du boulot se tuent à la tâche quand les autres pointent à Pole Emploi. La productivité capitaliste, c’est l’usure au travail : l’espé­rance de vie des ouvriers est in­férieure de 8 ans à celle des cadres, et leur espé­ran­ce de vie en bonne santé est inférieure de 12 ans !

 

Nous luttons contre toutes les suppressions d’em­plois, pas seulement contre les licenciements qui oc­cultent les autres, les « départs volontaires ». Nous luttons contre la main-mise des patrons sur nos vies par le temps partiel im­po­sé, le chô­mage partiel et autres fermetures techni­ques.

 

Nous luttons car nous n’avons pas le choix, mais nous nous battons aussi pour travailler moins, et pour tra­vailler tous dans la perspective d’une autre société. Nous luttons pour un autre partage du travail que le temps partiel imposé actuel. Nous luttons pour travailler autrement que dans la pénibilité tou­jours croissante : pour la réduction massive du travail de nuit, des 3/8, 4/8, 5/8, la suppression du travail à la chaîne, l’embauche en contrat fixe, la revalorisation des salaires. Nous voulons la retraite à 55 ans avec une vie sociale et collective et une vraie place dans la société pour les anciens. Nous luttons pour la semaine de 20H pas parce qu’on est des « feignants » mais pour travailler tous !

 

C’est possible, car ce n’est pas le « génie » des pa­trons qui développe la société, c’est notre travail quo­tidien. C’est possible, dé­jà en limitant les écarts de salaires (de 1 à 5). Reprenons à la minorité bourgeoise le fruit de notre travail, pour notre bien commun.

 


- Contre la concurrence capitaliste qui nous oppose

 

En tant que travailleurs, nous avons intérêt à ce que les voitures soient fabriquées en France. Mais en tant que « consommateurs », nous avons intérêt à acheter des voitures fabriquées en Roumanie ou au Maroc. comme pour de nombreux produits de consom­mation courante (électronique, textile, etc.).

 

Lutter dans chaque boîte oui ! Mais c’est en s’unis­sant, ouvriers et prolos avec et sans emploi qu’il faut avancer. Une lutte intergénérationnelle : entre cin­quantenaires déjà lourdés et jeunes en galère. Une lutte internationale : quand on a le même patron, à PSA Aulnay ou Madrid, nos intérêts sont les mêmes.

 

Notre force c’est le nombre et l’unité ! Organisons nous en tant que travailleurs, avec ou sans emploi, parce qu’isolés, la concurrence nous dresse les uns contre les autres pour le plus grand profit des capi­talistes !

 


- Une société vivable ou le capitalisme : il faut choisir !

 

Un autre mode de production et de consommation, c’est notre intérêt commun. Nous en avons marre d’être cul­pabilisés sur nos comportements indi­viduels parce que nous n’avons pas les moyens de consom­mer des produits bios ou d’habiter un logement bio­climatique. Ce ne sont pas les travailleurs qui détrui­sent la planète, ce sont les capitalistes !

 

Nous nous opposons à l’agriculture inten­sive et au monopole de la grande distri­bution qui écrasent petits produc­teurs et consommateurs. Nous défen­dons le droit, en particulier pour les pays dominés, au déve­loppement de cultures vivrières, à la biodiversité, en sou­tenant les organi­sa­tions de paysans à travers le monde, contre Monsanto par exemple. Nous voulons l’égalité et la coo­pération entre les nations.

 

Les choix énergétiques sont soumis aux intérêts privés ou stratégiques de l’Etat et pas du tout aux besoins réels de la population. Notre cadre de vie et notre santé sont pourtant en jeu. Sur ces choix, seuls les experts de la bour­geoisie ont la parole. Au mieux, on nous promet à gauche un nucléaire « sécurisé » et 100% public. Un an après Fukushima, 26 ans après Tchernobyl, ils sont gonflés !

 

Le nucléaire est un pilier de l’impérialisme français. Quand ils nous bassinent avec « l’indépendance éner­gétique » cela signifie leur domination sur de nom­breux pays ! Nous dénonçons le pillage des matières premières dans les pays dominés, qui seul permet de fonctionner au nucléaire, tout en privant une grande partie du globe de l’accès à l’énergie. Oui, nous luttons pour la sortie du nucléaire !

 

L’amiante, les OGM, les gaz de schiste : seule la lutte paie, avec souvent la répression contre les associa­tions et des militants qui mènent un combat acharné pour l’information et la préservation de la vie.

 

Discuter de ce qu’on produit et comment on le produit, c’est remettre en cause tou­te l’organisation capitaliste de la société.

 


- Education, logement, santé : ça crise !

 

Education : à la rentrée 2012, rien que dans le 93, 3000 places supprimées en lycée pro : le patronat adapte l’école en fonction de ses prévisions de chô­mage. Pas de boulot, pas be­soin de former des jeunes. Pas de for­mation, pas de boulot. Poser la question de l’emploi, c’est poser aussi la question de l’éducation : inégalité flagrante des moyens, l’école apparaît de plus en plus comme une gare de triage et de reproduction des classes sociales.

 

Diminuer l’accueil public des jeunes enfants, c’est renvoyer de fait les femmes à la maison. Pas éton­nant que les femmes soient en pre­mière ligne des luttes de l’école, surtout dans les quartiers popu­laires, pour défendre l’avenir de leurs mômes et leur propre indé­pendance économique.
L’éducation, ce n’est pas seulement formater les jeunes selon des besoins des patrons, ce devrait aussi être un moyen de nous libérer, d’avoir le pouvoir sur nos vies, d’élever notre niveau de connaissances et notre esprit critique !

 

Logement : 3,6 millions de personnes sont très mal ou pas logées, et ce sont au total 10 millions qui sont logées de ma­nière précaire. Les tra­vailleurs sont chassés tou­jours plus loin des centres villes le loyer pompe couramment la moitié du salaire ou plus. Construisons des logements sociaux pour tous, plutôt que la « France de pro­priétaires », surendettés de Sarkozy.

 

Santé : aujourd’hui, environ 20% de la population renonce à se soigner face aux coûts des soins et des mutuelles. Le capitalisme nous use. La santé c’est un droit élémentaire ! Et pas seulement pour réparer les dégâts du travail ! La santé doit être accessible à tous sans frais, avec ou sans papiers !
Dans une société qui produit beaucoup plus de richesses qu’il y a 50 ans, une telle régression est intolé­rable. Nous luttons pour une autre société où l’éducation, la santé, le logement, ne seront plus sou­mis aux besoins du patronat et à logique du profit.

 

Nous nous battons ensemble : personnels ouvriers, parents et enseignants, travail­leurs de la santé et usagers, habitants, dans les comités de quartiers populaires, les associations de femmes, pour plus de moyens dans les écoles, l’accès aux soins et le droit au logement ; comme étudiants, travailleurs en for­mation, pour l’égalité d’accès au savoir tout au long de la vie.

 


- Nous voulons la justice !

 

Nous ne pouvons pas nous en remettre aux tribu­naux et aux lois, car dans cette société les lois sont écrites par la bourgeoisie, pour ses intérêts. Les ouvriers de Molex ont gagné tous leurs procès, mais ont perdu leur boulot, la loi pour le droit au loge­ment opposable n’est pas appliquée, ni celle sur l’égalité des salaires hommes-femmes. Toujours pas de procès en France pour les ravages de l’amiante, Total qui s’en tire pour Azf et peut être pour le naufrage de l’Erika, etc. Les exemples sont nombreux.

 

C’est sur nos propres forces, et sur elles seules, que nous devons compter. Sans rapport de force construit par la mobi­lisation, aucune avancée n’est possible ! Et sans prendre le pouvoir, il n’y aura jamais de véritable justice !

Soyons le moteur et décidons de notre route !

- Construire notre camp…

 

Le capitalisme, c’est la concurrence. Entre les travail­leurs, cette concurrence, exacerbée par le chômage se traduit par le racisme, le sexisme, toutes les divisions qu’attisent les exploiteurs pour main­tenir leur posi­tion de domination, abaisser les salaires et les conditions de travail.

 

Il n’y a que deux côtés à la barricade. Ils l’ont bien com­pris, eux qui mettent tout en œuvre pour nous diviser : le racisme, le chauvinisme, le sexisme, en dressant les travailleurs contre les chômeurs, les jeunes contre les vieux... Chacune de ces divisions affaiblit notre classe et renforce la bourgeoisie. Chaque lutte pour les combattre, chaque mouvement de solidarité nous renforce.

 


- Leurs intérêts ne sont pas les nôtres

 

Nous devons nous organiser autour de nos seuls inté­rêts d’exploités : Il faut organiser l’indépendance de classe sur tous les plans. Dans les luttes, c’est s’opposer à la défense de l’entreprise ou à soumis­sion aux inté­rêts de la France impérialiste, que ce soit dans la défense de l’emploi ou pour la régularisation des sans-papiers.

 

En politique, c’est organiser les révoltes autour d’un projet de transformation sociale, contre ceux qui veulent en faire des marchepieds pour la gauche réformiste.

 

Lorsque les « experts » nous disent « ce n’est pas possible, ça va nuire à l’économie », c’est que nos revendications nuisent aux intérêts des bourgeois. Peu nous importe le coût du logement, de la santé ou de la retraite : nous avons besoin de ça pour vivre, ce n’est pas négociable. C’est nous qui produisons les richesses, c’est à nous de décider comment les utiliser. A tous les niveaux, nous devons nous orga­niser selon nos intérêts propres, sans nous soucier de la bonne marche de l’économie ou de la « grandeur de la France ».

Le prolétariat, seule classe révolutionnaire jusqu’au bout !

A Voie Prolétarienne, nous disons que c’est le prolétariat, et en particulier la classe ouvrière, qui est la seule classe révolutionnaire jusqu’au bout. Mais pourquoi ? Par fanatisme de la clé à molette et du bleu de travail ? Parce que les prolétaires seraient les plus nombreux ? Non ! Si la classe ouvrière est la seule classe révolutionnaire jusqu’au bout c’est parce que sa condition concentre toutes les aliénations et toutes les oppressions que subissent les hommes et les femmes qui appartiennent aux autres classes dominées.
Ainsi, le prolétariat, par son rôle dans la production, n’a objectivement aucune raison de ménager le système. Son émancipation ne peut passer que par la liquidation du rapport d’exploitation. Dire cela, ne veut pas dire qu’il n’y a que les prolos qui ont intérêt à la révolution. Mais ce doit être eux qui doivent en diriger la marche, pour ne pas s’arrêter en cours de route, avec tous ceux et celles qui souffrent et se battent dans cette société, et qui ont aussi tout intérêt à la changer.

 

Pouvoir aux hommes et femmes, français(es) ou étrangers(ères), qui sont prêts à construire une société sans exploitation ni domination !

La révolution ? Personne ne la fera à notre place !

Le capitalisme à visage humain, ça n’existe pas. Accaparer le fruit du travail de la majorité pour quel­ques uns, développer la concurrence à tous les niveaux, jusqu’à la guerre, piller la planète, ce ne sont pas des « excès » du système, c’est sa nature pro­fonde. Les politiciens de gauche qui essaient nous faire croire qu’ils vont rendre le capitalisme plus vivable sont des menteurs, qui n’ont pour seul but que de le faire perdurer.

 


- « Il faudrait une bonne révolution ! »

 

Faire la révolution, ce n’est pas seulement un soulève­ment et une bonne trouille pour les gouvernants, c’est un changement profond de la société. Faire la révo­lution, ça passe par un changement d’institutions, mais les lois et la constitution ne sont qu’une étape, ils inscrivent dans le marbre la transformation réelle de la société. Tout comme il ne suffit pas de natio­naliser les entreprises pour que les ouvriers y exercent réelle­ment le pouvoir ! Le pouvoir des ouvriers imposera beaucoup aux bour­geois sans leur demander s’ils en sont d’accord : leur expropriation économique et leur exclusion du pouvoir politique.

 

Faire la révolution ça veut dire en finir avec le capitalisme, pas juste en changer les têtes. Construire une société fondée sur la coopération et l’égalité réelle, cela nécessite de prendre le pouvoir.

 

Prendre le pouvoir, ça commence par discuter et s’emparer de la politique, pas uniquement le temps des élections, mais tous les jours, en prenant col­lectivement les décisions qui nous concernent au travail et dans tous les aspects de la vie (santé, édu­cation, logement, travail, environnement…).
Prendre le pouvoir, ça commence par construire le rapport de force, ici et maintenant, dans sa boîte, son quartier, sa ville, face au chômage, à la crise du logement, pour résister comme le font beaucoup d’entre nous à PSA, Fralib, avec les femmes des quartiers, les sans-papiers, tous ensemble.
Au pouvoir, il nous faudra choisir des repré­sentants qui nous ressemblent, ouvriers et prolos, hommes et femmes, français ou immigrés, issus de notre classe. Pas des représentants politiques qui nous « rendent des comptes » tous les 5 ans, qui sont toujours les mêmes « pro­fessionnels » de la politique ! Prendre le pou­voir c’est ne plus déléguer sa voix. Nous sommes capables de gérer nos vies et la société, alors que les experts à la solde des bourgeois nous mènent de crises en faillites.

 

Plus question que les élus du peuple aient les privi­lèges de nos « représentants actuels », politiciens professionnels à vie. Plus question de dire untel est Français, untel est Etranger. Tous les exploités auront les mêmes droits et seront éligibles dans tous les domaines. Plus question non plus de dire : lui travaille, lui est chômeur. Nous travaillerons tous, moins et aussi autrement, car c’est possible !

 

Le système capitaliste ne se réforme pas, il doit être renversé par la Révolution !

Nous organiser pour construire notre avenir…

Pour faire la révolution et prendre le pouvoir, le prendre vraiment, il faudra l’arracher des mains des bourgeois, leur prendre le pouvoir économique qui est le fondement du pouvoir politique. Pour cela, il ne faut pas se contenter de voter, mais construire dès aujourd’hui, ensemble, la solidarité, l’unité, et l’indépendance politique des travailleurs, qu’ils et elles aient ou non un emploi ou des papiers.

 

S’organiser, c’est prendre le pouvoir sur notre vie que le capitalisme nous vole, c’est ne plus affronter seuls la crise et la galère, c’est changer notre quotidien pour changer toute la société demain. Pour faire la révolution !

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