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Pour une autre vie dans une autre société !

Tract - PSA Aulnay

Tract de l’OCML-Voie Prolétarienne distribué à l’occasion de la mobilisation contre la fermeture du site de PSA Aulnay du 28 juin.

MOMENT fort de lutte ! Journée d’action et de
solidarité. On se retrouve tous ensembles !!
Nous voici des centaines devant les portes du
quartier général de nos exploiteurs.
Un CCE de plus, pour nous faire lanterner, alors
que les plans sont dans les tiroirs. PSA ne les sort
pas par crainte – de NOUS ! Dans l’immédiat, ce
qu’on voit c’est que la direction licencie les
handicapés pour invalidité, sanctionne et dégage,
un par un. Une restructuration qui ne dit pas son
nom. Voilà « l’humanité » du capital, l’ouvrier
n’est qu’une « ressource humaine », qu’on presse
comme un citron, qu’on dégage dès qu’on n’est
plus rentable, trop vieux ou trop abîmé.

Illusions perdues ?

La semaine dernière, la rencontre avec
Montebourg n’a pas donné grand-chose. Des
paroles vagues, même pas de promesse fumeuse.
Après les élections, nombreux étaient pourtant
celles et ceux qui attendaient beaucoup du
nouveau gouvernement.
Il n’a pas fallu deux mois pour rappeler, une
nouvelle fois, que les lois économiques
capitalistes s’imposent à la volonté des
politiciens bourgeois.
Le nouveau gouvernement se révèle aussi
impuissant que le précédent, parce qu’il ne veut
et ne peut rien changer au fond. Une
multinationale comme PSA ou General Motors
ce n’est pas une PME de province, ça ne joue pas
dans la même catégorie.
On a viré Sarkozy, Guéant, Morano ou
Hortefeux, mais on a toujours l’exploitation, le
travail à la chaîne, la pénibilité. C’est l’illusion
du capitalisme à visage humain qui s’évapore à
grande vitesse.

Les règles du marché

Répartir les richesses ? Répartir la production
entre toutes les usines ? Réduire les cadences et
le temps de travail ? Garantir l’emploi et
embaucher les intérimaires ?
Tout ce qui est de bon sens pour les ouvriers se
heurte à la concurrence mondialisée, aux règles
du jeu du marché, aux délocalisations.
Les dirigeants de PSA ne sont pas des
magouilleurs, des tricheurs, ou des « méchants »
qui nous veulent du mal. Ce sont des
gestionnaires qui ont des comptes à rendre aux
propriétaires en titre, et ils le font froidement,
calculette à la main. Concurrence oblige !

Mais alors que faire ?

Est-on sans espoir ?
Certainement pas.
Nous avons avec nous
le nombre, la colère, la
détermination et le fait
que c’est NOUS qui
produisons la richesse,
c’est NOUS qui
sommes sur les
chaînes.
Nous n’avons rien à attendre, ni de la direction,
ni du gouvernement, ancien ou nouveau. « Il
n’est pas de sauveur suprême », dit notre chant de
lutte, « producteurs, sauvons-nous nousmêmes
 », c’est la voie à suivre.
Défendons tous les postes de travail, défendons
les camarades menacés de licenciement,
défendons partout la baisse des cadences. Non à
la fermeture des entreprises. L’intérêt ouvrier, le
NOTRE, et rien d’autre, oublions tous les beaux
discours de supposée bonne gestion de
l’entreprise ou les appels à être raisonnables ou
quoi d’autre encore, c’est pour mieux nous
enfumer. Menons la guérilla sur tous les
fronts contre les directions, comme les
camarades de Goodyear depuis 4 ans.

Un combat commun à l’échelle de l’Europe.

Aujourd’hui, ici devant les portes de PSA, il
y a parmi nous une délégation espagnole de
camarades de PSA Madrid, une délégation
allemande de camarades d’Opel Bochum
(GM), embarqués dans la même galère que
nous à Aulnay, Valenciennes, Poissy,
Sochaux… Nous les saluons !
C’est la voie à suivre, une première démarche
pour une lutte internationale commune, à
laquelle le CITA (Conseil International des
Travailleurs de l’Automobile) qui s’est tenu à
Munich en mai dernier a contribué. C’est la voie
à suivre à la fois pour GAGNER sur l’emploi,
par la lutte la plus déterminée, la plus
offensive, la plus solidaire et internationale
possible. La propagande du « produisons
français » est une impasse, loin de la réalité de la
production ultra-mondialisée.

Et pour demain ?

Nous vivons la réalité du capitalisme et de sa barbarie : l’ouvrier n’est que la chair à canon de la
guerre économique mondialisée. Mais alors, c’est bien à la propriété privée capitaliste qu’il faut
toucher, et là, il faut s’en donner les moyens pour renverser le capitalisme et instaurer la propriété
collective des moyens de production et d’échange, pour imposer notre loi, celle des travailleurs.
Toute l’histoire du mouvement ouvrier nous a
aussi appris la solidarité internationale, les
tentatives d’en finir avec les exploiteurs, en
commençant par la Commune de Paris, les
révolutions russe et chinoise. L’échec de ces
expériences n’est pas l’échec du communisme
véritable, ce sont des échecs dont il faut
apprendre et tirer les leçons pour aller de l’avant.
Le premier avion n’a pas volé bien loin.
Les peuples se révoltent, en Tunisie, en Egypte,
en Inde, au Népal ou ailleurs. Dans le monde
entier, les ouvriers se révoltent contre la barbarie
de l’exploitation : les mineurs en Espagne, les
sidérurgistes en Grèce ; contre les programmes
imposés par les gouvernements de droite et de
« gauche ». Notre classe se bat partout dans le
monde et elle est une force !

Construire notre avenir

Les luttes nous apprennent qui est notre ami
et qui notre ennemie, sur la base des
expériences passés – avançons vers la
révolution socialiste ! Organisons-nous pour
une autre vie pour nous les exploités. Construire
notre Quartier Général face à celui de PSA et de
tous les monopoles, construire les solidarités
internationales nécessaires comme nous le
faisons aujourd’hui.
L’organisation communiste marxiste-léniniste
Voie Prolétarienne soutient cette
voie – rejoignez-nous !

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