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La classe ouvrière résiste, première étape jusqu’à une nouvelle société, sans capitalistes !

Tract - Lyon

Tract de l’OCML Voie Prolétarienne du Rhône à l’occasion de la venue des Fralib à Vaulx-en-Velin (69) le 20 septembre 2012.

La lutte des Fralib est emblématique de la résistance de la classe ouvrière à la guerre économique sans limites imposée par la bourgeoisie. Elle n’est pas la seule résistance ouvrière, dans la région nous avons eu des luttes de nombreux ouvrières et ouvriers comme Veninov, Lejaby, parmi d’autres peu médiatisées et moins connues. Ces petites rivières rejoignent un grand fleuve qui est en train de grossir et gronder contre les politiques d’austérité et de crise en France, en Europe et dans le monde ! La lutte contre les licenciements et pour l’emploi est plus que jamais à l’ordre du jour : fermeture programmée de PSA Aulnay et restructuration dans toutes les usines PSA au prix de la surpression de 8000 emplois, licenciements aussi attendus chez Sanofi ou SFR et dans beaucoup d’autres entreprises.

Les licenciements ?

Si l’emploi est une variable économique sur les lignes comptables des grands monopoles, pour nous c’est vital. C’est du pain, un toit, une famille, mais aussi des amitiés, un rôle social dans une ville, une région. Un licenciement c’est une grave violence faite aux salariés.
Grâce à leur résistance, nous avons appris des Fralib et des autres ouvriers en lutte, et nous pouvons affirmer :
- Les licenciements et la précarité ne sont pas une fatalité
- Les sacrifices d’aujourd’hui ne font pas les emplois de demain
- Les ouvriers ne sont pas responsables de la crise et la guerre économique que se livrent les monopoles et les banques pour conquérir des parts de marché et restaurer leurs profits
- Nous voulons travailler tous, qu’il n’y ait pas d’un côté des chômeurs pendant que d’autres s’usent toujours plus au travail : nous voulons travailler moins en partageant le travail.
- Nous voulons travailler autrement, pour que notre travail soit utile à la société et à l’immense majorité des peuples, et non gonfler les comptes en banque et la richesse d’une poignée d’exploiteurs pour qui les prolétaires ne sont qu’une « ressource humaine ».
- La résistance aux licenciements pose enfin l’urgence d’une société basée sur d’autres règles que le profit et l’accumulation de richesses dans les mains de la classe bourgeoise. Une société au service du peuple, du travail et des moyens de vivre pour tous, une société qui donne une place à chacun. Une organisation de la production qui fasse des produits de bonne qualité, dans le respect des consommateurs et des producteurs.

 

Oui, une autre logique que le capitalisme est possible et nécessaire pour l’humanité !

Comment lutter contre les licenciements ?

Comme les Fralib l’ont fait, quand on dit « non ! » aux licenciements, on dit « non ! » aux conséquences du capitalisme et on met tout le monde au pied du mur. Les patrons et le gouvernement ont toutes sortes de moyens pour amortir cette résistance, pour casser les luttes, créer la division et s’appuyer sur l’individualisme afin de faire passer leur politique.
Nous voyons fleurir les plans sociaux, avec des propositions de formations, des mutations, des reclassements, de l’argent, les propositions d’auto-entreprises, les promesses sur une autre production comme à PSA etc. Et le gouvernement PS, malgré ses belles promesses électorales, que peut-on attendre de lui ? Toujours quand il a été au gouvernement, il a servi les monopoles, essayant de faire adhérer les ouvriers à leurs projets comme les 35h Aubry qui ont apporté la flexibilité chèrement payée. Là, ; il ne faut pas s’attendre à un miracle, à ce qu’ils prennent des mesures qui entravent vraiment le profit des monopoles. Réguler leurs excès pour sauver leurs profits futurs, c’est au mieux ce qu’ils feront. Ce qui ne résoudra rien pour nous.

 

S’il faut savoir utiliser toutes les pistes pour sauver son emploi et celui des copains, il ne faut pas être dupes, garder notre propre réflexion, notre courage, notre unité, s’appuyer sur des expériences qui sont la force collective de la classe ouvrière pour faire front.

 


- On nous dit que les intérêts des ouvriers sont ceux de leurs boites : les Fralib nous montrent que ce n’est pas vrai. Quand Unilever veut gagner toujours plus en exploitant des ouvriers polonais, il se moque bien des ouvriers de Fralib Gémenos. Alors imposons le maintien de nos emplois sans défendre leur économique et leurs profits. Ne mélangeons jamais nos intérêts à ceux des patrons, et imposons nos revendications comme le font les gars de Fralib.
- Le capital n’a pas de patrie, les ouvriers non plus ! La production des Fralib est liée à la production des ouvriers cultivant du thé dans le monde, et beaucoup de peuples boivant du thé sur la planète. Cette chaine dans la production nous lie dans l’exploitation et dans la résistance. Défendons ensemble nos intérêts communs de la classe ouvrière internationale.

 

Ensuite en fonction des situations particulières, la résistance s’organise, il faut chercher les liens avec d’autres ouvriers en lutte en France et partout, car personne ne peut les faire céder tout seul. Il n’y a pas une solution unique, même aux fermetures : maintien de l’usine par l’employeur, SCOP... De toutes façons ce n’est qu’une étape, il faudra encore lutter pour l’emploi, car les lois de la production capitaliste les pousse toujours à licencier pour gagner sur les coûts.

 

Soyons fermes dans notre combat pour nous défendre le mieux possible et construire notre unité et projet de société au service de tous les travailleurs. C’est à quoi le combat des Fralib peut contribuer...

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