« Tous ensemble » pour une autre vie dans une autre société !

Nous nous retrouvons « Tous ensemble » comme en 2008, comme en 2009 à la Bourse avec les Contis et les
Goodyear, comme en 2010 devant ces mêmes portes.
Tous ensemble contre les licenciements, les restructurations et le chômage, avec leur cortège de conséquences
sur nous et nos familles. Misère et pauvreté pour celles et ceux jetés comme des kleenex, stress et destruction
physique pour celles et ceux qui restent au boulot (en attendant leur tour). Tous ensemble contre la crise du
capitalisme, contre la guerre économique mondialisée source de nos malheurs.
Tous ensemble contre une vie de plus en plus insupportable, la santé et l’éducation réduites comme des peaux de
chagrin, la violence et la délinquance dans les cités, les replis racistes ou dans l’extrémisme religieux.

De cette société-là, on n’en veut plus !

Nous voilà des milliers, en colère face à un temple de la consommation, au rendez-vous de nos exploiteurs. Nous
sommes forts, nous avons la détermination de notre classe.
Nous sommes ensemble pour un rendez-vous qui n’a pas été facile de mettre sur pied, tant les réticences étaient
fortes de la part de tous ceux qui ne veulent pas faire de vagues face au nouveau gouvernement.
Ceux-là, qui se prétendent nos amis, qu’ont-ils fait pour les travailleurs d’Arcelor, de Sodimedical, de PSA, pour
ceux de Fralib, de Goodyear ou de SANOFI ? Ils ont accepté la logique du capital, des restructurations. Des
promesses qui n’engagent que celles et ceux qui y croient.
Le gouvernement Hollande/Montebourg, c’est la suite de Sarkozy/Parisot.
Nous sommes forts, nous sommes nombreux, nous sommes la classe ouvrière au combat.

Et nous, que voulons-nous, qu’attendons-nous ?

Certains demandent une loi pour interdire les licenciements, d’autres la nationalisation de Arcelor ou PSA.
Camarades, vous y croyez une seconde ? Vous voyez un gouvernement issu des élections, dans une société
capitaliste façonnée par les règles du jeu de la compétition, du profit, du marché et de la concurrence mondiale se
tirer une balle dans le pied ?
Camarades, en 1984 le gouvernement de gauche avec des ministres PCF a liquidé la sidérurgie lorraine
nationalisée et licencié en masse. En 1985, la régie nationale Renault a supprimé une dizaine de milliers d’emplois.
Le gouvernement ne fait pas autre chose aujourd’hui. Quelles sont ses priorités ? Il suffit d’ouvrir les yeux :
répondre aux exigences de la crise, rendre le capitalisme « français » plus agressif contre les requins concurrents,
rien d’autre ! Et tant pis pour les dégâts collatéraux dans les entreprises, les hôpitaux, les écoles ou ailleurs.

Compter sur ses propres forces, voilà notre chemin à suivre.

Attendre une loi du parlement, ou imaginer faire pression sur le gouvernement, c’est nous mettre à sa remorque,
nous enchaîner à la logique de ce monde. Il nous faut rompre ces chaînes !
Nous, nous voulons « Travailler tous, travailler moins, travailler autrement ». Nous voulons une autre vie, dans
une autre société. Nous ne voulons plus de ces gouvernements élus une fois tous les cinq ans pour organiser
notre exploitation.
Nous voulons une autre société, la NOTRE, basée sur les besoins et la solidarité, pas sur la concurrence et le
profit. Nous voulons un monde nouveau, une vraie révolution, revenir au projet communiste tel que les
communards de 1871, les bolcheviks de 1917, les maoïstes de 1949 l’imaginaient.
Ces révolutions ont échoué ? Certes. Nous avons un bilan à faire, un projet à élaborer, une organisation de
combat à construire.
Le chemin n’est peut-être pas facile, mais en tous les cas bien moins illusoire que ceux qui nous promettent un
capitalisme à visage humain, mais toujours l’exploitation de la chaîne et de la machine !

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