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Non à l’intervention militaire au Mali ! No to military intervention in Mali ! Nein zur militärischen Intervention in Mali !

Déclaration - Mali

Non à l’intervention militaire au Mali !
Ceux qui ont mis le feu sont mal placés pour éteindre l’incendie !

Depuis le vendredi 11 janvier, l’armée française intervient par des moyens aériens et au sol pour bloquer l’avancée des jihadistes vers Bamako. Nous connaissons et condamnons les crimes commis par ces derniers contre les hommes et les femmes maliennes des régions qu’ils contrôlent. Nous savons aussi qu’une bonne partie du peuple malien et parmi eux les travailleurs immigrés en France approuvent cette intervention qu’ils voient comme la seule issue immédiate.

 

Pourtant, en tant que communistes et anti-impérialistes, nous condamnons cette intervention militaire, car nous savons que ceux qui mettent le feu, et qui prétendent ensuite jouer les pompiers, sont le problème, la cause, et non la solution des crises qui frappent de nombreux pays d’Afrique.

 

La déstabilisation du Mali a pour origine immédiate l’éclatement de la Libye dans lequel la France a joué un grand rôle. Elle a permis aux divers groupes islamistes de s’équiper d’un matériel de guerre puissant avec lequel ils ont mis en déroute l’armée malienne. Mais l’incapacité du Mali à se défendre, à assurer la sécurité des étrangers (français) qui y résident n’est pas une fatalité. Le Mali est dit « pauvre » mais son économie est pillée et étouffée par les exigences des impérialistes qui organisent le commerce mondial. Son or est exploité au bénéfice de sociétés étrangères. Son coton est concurrencé par le coton américain subventionné. Ses créanciers pompent ses ressources financières. Ses principales entreprises sont contrôlées par des sociétés étrangères dont beaucoup sont françaises. Ses terres irrigables sont louées à des Etats étrangers. La faiblesse du Mali est là, aggravée par la corruption de ses bourgeois prêts à brader à leur profit les ressources de leurs pays. La force du Mali est l’énergie de ses travailleurs, de ses paysans, de ses immigrés qui tentent de pallier les défaillances de l’Etat.

 

Pillage de ses ressources et du travail de son peuple : voilà pourquoi le Mali n’est pas en mesure de se défendre, d’assurer son indépendance nationale et doit s’en remettre à un « protecteur impérialiste ». Voilà aussi pourquoi la France ne peut apporter une solution à la crise, car elle défend le système économique (FMI, Banque Mondiale, privatisations) qui appauvrit le pays. Les impérialistes n’ont pas d’amis, seulement des intérêts. Et les gouvernements français, de droite ou soi-disant de gauche, agissent pour préserver ces intérêts.

 

La France en intervenant renforce son rôle et sa position dans une région où sa présence économique a régressé au profit d’autres pays, dont la Chine. De plus, la reconquête du Nord du pays, qui sera autrement plus difficile que les opérations récentes d’interception de convois armés, permettra d’affirmer une présence dans une région riche en pétrole et en divers métaux rares. Enfin la stabilité du Sahel est stratégique pour la France qui exploite au Niger l’uranium qui alimente ses centrales et lui assure une soi-disant « indépendance énergétique », assise sur la dépendance du Niger. Enfin, la déstabilisation du Mali entraînerait une immigration nouvelle d’hommes et de femmes en France. La « France généreuse » de « gauche » poursuivant la politique sarkoziste, est l’« amie des maliens », pourvu qu’ils supportent leur misère chez eux.

 

L’armée française a contribué à arrêter l’avancée de jihadistes, mais l’intervention étrangère n’est pas la solution, et reste le problème.

 

En tant que communistes, nous affirmons notre solidarité avec le peuple malien et nos camarades immigrés. Nous soutenons leur lutte pour le développement d’un Mali véritablement indépendant et juste, ce qu’il ne peut être que si les travailleurs et paysans maliens :
- contrôlent les richesses qu’ils créent par leur travail et pour cela chassent du pouvoir la bourgeoise corrompue docile aux impérialistes,
- exproprient les entreprises étrangères qui exploitent les ressources de leur pays,
- dénoncent la dette qui les saigne,
- reçoivent l’appui des travailleurs des autres pays, en particulier de leurs camarades de classe d’ici, appui qui implique l’exigence de la régularisation de tous les sans papiers (qu’ils soient maliens ou non) et l’égalité totale des droits politiques et sociaux entre travailleurs français et immigrés.

 

OCML Voie Prolétarienne
Le 13 janvier 2013

 

Non a l’intervention militaire au Mali
Déclaration (pdf)
Affiche au format PDF

 

No to military intervention in Mali !
Those who lit the fire are not well placed to extinguish it !

Since Friday, January 11, the French army intervenes with air- and groundforces to block the advance of jihadists to Bamako. We know and condemn the crimes committed the latter against the men and women of Mali in the regions they control. We also understand that much of the Mali people and amongst them immigrant workers in France approve this action which they see as the only immediat way out.

 

However, as communists and anti-imperialist, we condemn this military intervention, because we know that the arsonists pretending to be firefighters are the problem, the cause, not the solution of crises in many African countries.

 

Destabilization of Mali originated immediate after the destruction of Libya in which France played a major role. It allowed various Islamist groups to equip themselves with powerful military equipment with which they routed the Malian army. But the inability of Mali to defend itself, to ensure the safety of foreigners (French) who live there is not a fatality. Mali is called "poor" but its economy is looted and stifled by the demands of the imperialists who organize world trade. Its gold is exploited for the benefit of foreign companies. Its cotton challenged by U.S. cotton subsidies. Creditors are pumping its financial resources. Its main businesses are controlled by foreign companies, many of whom are French. Its irrigable land is leased to foreign states. That’s the weakness of Mali, worsened still by the corruption of its bourgeoisie ready to sell off the resources of their at discount prices to their own benefit. The strength of Mali is the energy of its workers, its peasants, its immigrants trying to overcome the shortcomings of the state.

 

Plundering of its resources and labor of the people : this is why Mali is not able to defend itself, to ensure its national independence and why it must rely on a "imperialist protector." That is why France can not provide a solution to the crisis, because it defends the economic system (IMF, World Bank, privatization) which impoverishes the country. The imperialists have no friends, only interests. And the French, right or supposedly left act in order to protect their interests.

 

France in intervening enhances its role and position in a region where it’s economic presence has decreased in favor of other countries, including China. In addition, the reconquest of the north of the country, which will be much more difficult than recent intercepting armed convoys, will assert a presence in a region rich in oil and various rare metals. Finally the stability of the Sahel is strategic for France, which, in Niger t, extracts uranium that fuels their powerstations and gives it a so-called "energy independence", sitting on the dependence of Niger. Finally, the destabilization of Mali lead to a new immigration of men and women in France. "Generous Leftist France" continuing the policy os Sarkozy is the "friend of Mali", provided that they bear their misery at home.

 

The French army helped stop the advance of jihadists, but foreign intervention is not the solution, and remains the problem.

 

As communists, we declare our solidarity with the people of Mali and our immigrant comrades. We support the struggle for the development of a truly independent and fair Mali, which can not be but if of the workers and farmers of Mali :
- Control the wealth they create through their work and in order to do so chase the the corrupt bourgeois imperialist from power
- Expropriate foreign companies exploiting the resources of their country,
- Renounce the bloodsucking debt
- Receive the support of workers in other countries, especially their classcomrades here, which involves supporting the legalization of all undocumented workers (of Mali or elsewhere) and total political and social rights between French and immigrant workers.

 

MLCO Proletarian Way

Nein zur militärischen Intervention in Mali !
Diejenigen, die das Feuer gelegt haben, sind nicht in der Lage, den Brand zu löschen !

Seit Freitag, 11. Januar, greift die französische Armee aus der Luft und am Boden ein, um den Vormarsch der Djihadisten nach Bamako zu blockieren. Wir kennen und verurteilen die von Letzteren begangenen Verbrechen gegen Männer und Frauen in Mali in den Gebieten, die sie kontrollieren. Wir wissen auch, dass ein großer Teil des malischen Volkes und der malischen Migranten in Frankreich diese Intervention befürworten, die sie als den einzigen und sofortigen Ausweg betrachten.

 

Als Kommunisten und Antiimperialisten allerdings verurteilen wir diese Militärintervention, denn wir wissen, dass diejenigen, die das Feuer legen und dann behaupten Feuerwehr zu spielen, das eigentliche Problem, die Ursache und nicht die Lösung für diese Krisen sind, die zahlreiche Länder in Afrika heimsuchen.
Die Destabilisierung von Mali hat ihren unmittelbaren Ursprung im Auseinanderbrechen von Libyen, an dem Frankreich einen wesentlichen Anteil hatte. Verschiedene islamistische Gruppierungen konnten sich damals mit massivem Kriegsmaterial ausstatten, mit dem sie die malische Armee in die Flucht geschlagen haben. Aber die Unfähigkeit von Mali sich zu verteidigen, … ist keine schicksalhafte Fügung. Mali gilt als „armes“ Land, aber seine Wirtschaft wird geplündert und von den Anforderungen der Imperialisten, die den Welthandel organisieren, erstickt. Sein Gold wird zugunsten der ausländischen Gesellschaften ausgebeutet. Seine Baumwolle unterliegt der subventionierten amerikanischen Baumwolle. Seine Gläubiger entziehen dem Land die finanziellen Ressourcen. Seine wichtigsten Unternehmen werden von den ausländischen – meist französischen – Gesellschaften kontrolliert. Seine Anbauflächen werden an ausländische Staaten vermietet. …
Die Stärke Malis liegt in der Energie seiner Werktätigen, Bauern und Migranten, die versuchen, die Schwächen des Staates zu beheben. …
Die Imperialisten haben keine Freunde, nur Interessen. Und die französischen Regierungen, seien sie nun rechts oder angeblich links, handeln im Sinne der Wahrung dieser Interessen.

 

Durch die Intervention stärkt Frankreich seine Rolle und seine Stellung in einer Region, wo seine wirtschaftliche Präsenz zugunsten anderer Länder, darunter China, zurückgegangen ist. … Und schließlich ist die Stabilität der Sahelzone für Frankreich von strategischer Bedeutung, baut es doch im Niger Uran ab, womit Frankreich seine AKWs am Laufen hält und was ihm eine sogenannte Unabhängigkeit im Bereich „Energieversorgung“ gibt, die allerdings auf der Abhängigkeit vom Niger beruht. Die Destabilisierung von Mali würde letztlich zu einer neuen Einwanderungswelle von Männern und Frauen nach Frankreich führen. Das „großzügige linke Frankreich“ ist in der Fortführung der Politik Sarkozis „der Freund des malischen Volkes“, vorausgesetzt es erträgt sein Elend bei sich zu Hause.

 

Die französische Armee hat dazu beigetragen, den Vormarsch der Djihadisten zu stoppen, aber die ausländische Intervention ist nicht die Lösung sondern das Problem.
Als Kommunisten bekräftigen wir unsere Solidarität mit dem malischen Volk und unseren Genossen Migranten. Wir unterstützen ihren Kampf für die Entwicklung eines wirklich unabhängigen und gerechten Mali, was nur erreicht werden kann, wenn die malischen Werktätigen und Bauern
- die Reichtümer, die sie durch ihre Arbeit schaffen, kontrollieren und dazu die korrupte und den Imperialisten hörige Bourgeoisie von der Macht vertreiben,
- die ausländischen Unternehmen, die die Ressourcen ihres Landes ausbeuten, enteignen,
- die Schulden, die das Land ausbluten, kündigen,
- die Unterstützung von Seiten der Werktätigen anderer Länder erhalten, insbesondere ihrer Klassengenossen hier, eine Unterstützung, die die Forderung einschließt nach einer Regularisierung aller „sans-papiers“ (seien sie nun aus Mali oder von anderswo) und die vollständige Gleichheit politischer und sozialer Rechte von französischen und zugewanderten Werktätigen.

 

MLKO Proletarischer Weg

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