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La grève à PSA Aulnay : Notre combat est celui de tous les ouvriers contre les exploiteurs !

Tract - PSA Aulnay

Une grève OBLIGÉE !

Evidemment, on se bat pour notre peau, pour conserver notre travail. Parce que sans travail, on sait bien ce que c’est : le chômage, la misère, aucun avenir pour nous, nos proches et nos enfants.
Dans cette société, si on n’a pas de boulot, on n’existe plus, éparpillés chacun chez soi, à Pôle Emploi et bientôt au RSA.
Concernant les primes de départ, les retraites anticipés etc., PSA nous propose des miettes : c’est une HONTE ! Nous, on ne vend pas notre peau. Nous voulons continuer à vivre, à exister comme ouvriers. Nous voulons continuer à être ensemble, continuer le combat, la guerre – puisque c’est de cela qu’il s’agit, contre PSA, contre les patrons en général.
Oui, nous voulons OBLIGER PSA à nous garder, et on continuera le combat contre lui !
Notre grève, cinq semaines, c’est d’abord le combat pour la survie, c’est le combat contre le fatalisme comme quoi on n’aurait pas le choix, c’est le combat pour notre fierté. C’est le symbole du combat de tous les ouvriers contre l’exploitation.

Comment gagner la bataille ?

On voit bien qu’en face de nous, on a un patron guerrier. Et en plus, il est soutenu par le gouvernement, Montebourg a même trouvé que Varin était un très bon patron ! Au moins c’est clair où sont nos ennemis.
Maintenant, on se dit que pour gagner vraiment, il va nous falloir trouver des amis, des alliés, parce que seuls, on va avoir du mal.
Partout nous avons des problèmes d’emploi, on ferme les usines, on licencie, on restructure, on nous fait travailler plus durement, la précarité se développe. A Sevelnord, à Poissy, à Aulnay, pour parler de PSA. Mais aussi à Goodyear, à Renault, à Opel, à Candia… Nous avons les mêmes problèmes, mais nous luttons encore trop chacun de notre côté : c’est la division.
Notre collecte ramasse 150 000 euros, c’est une solidarité formidable, mais les batailles se mènent les unes après les autres et au final nous sommes souvent battus les uns après les autres.
A la télé et dans les journaux, on nous répète en boucle que les patrons ne peuvent pas faire autrement, qu’il faut accepter, se résigner, se soumettre. Notre grève est exactement la preuve du contraire. Et pour gagner, il nous faut élargir le soutien, entraîner les autres camarades dans le même combat, entraîner avec nous nos amis, familles des cités où nous habitons, élargir la solidarité, former des comités de soutien extérieurs à l’usine, coordonner la lutte avec les autres, comme ça commence à se faire, mais à une autre échelle.

 

Notre combat, c’est celui de tous les ouvriers contre les exploiteurs, les patrons comme les ministres, le combat du peuple contre les bourgeois. Ils sont forts, c’est l’apparence. Nous sommes forts, car c’est nous qui produisons les richesses dont eux, vivent.
Construisons notre camp contre eux !

Les casseurs, c’est eux !

Plus notre grève avance, plus nous faisons peur. Nous sommes des exemples ‘dangereux’ pour les autres ouvriers, prolétaires, exploités ! On a raison de se révolter, il faut refuser le fatalisme, voilà le message que nous semons partout !
Il y a des journalistes qui bavent sur nous, pour nous présenter comme des casseurs, comme des dangereux délinquants. Mais tous ces baveux, que connaissent-ils de la vie de l’ouvrier pour nous parler comme çà ? Les casseurs, c’est PSA, c’est eux qui nous envoient à la misère, et ça, vous en pensez quoi ? Oui, c’est vrai, c’est parfois tendu avec les jaunes, mais c’est qui les casseurs ? Ces petits-chefs arrogants qui arrivent de Rennes, Poissy ou ailleurs, ces vigiles pour nous provoquer, vous en pensez quoi ?
Nous, on n’est pas là pour casser, on est là pour défendre notre grève, notre combat, nos espoirs et notre avenir. La violence, les casseurs, c’est eux – et qu’il soit bien clair que nous ne nous laisserons pas faire.
La direction tape fort. Onze procédures, déjà deux licenciements à PSA pour faute lourde, même pas droit au chômage ! Ils veulent faire peur et intimider. Une raison de plus pour serrer les rangs, continuer le combat, c’est en plus la meilleure manière de défendre les camarades pour leur ré-intégration.
Après, il y a les flics et les CRS. On a déjà vu la « sécurité territoriale » à Bobigny, à Strasbourg, un jeune intérimaire sidérurgiste a perdu un œil face aux CRS dans une manifestation où la provocation policière a été évidente.

 

Voilà le monde dans lequel on vit : « Ca peut plus durer ! ». Une société de classe, où ils se retrouvent ensemble, patrons, ministres, politiciens, police, journalistes pour tenter de casser notre grève. Les voilà clairement réunis tous ceux qui savent « ce qui est bon pour nous », qui ne voient pour nous comme avenir que d’être la chair à canon de leur guerre économique…Leur « démocratie » c’est la dictature qui est là pour nous exploiter et pour nos écraser !

 

Il nous faut un « autre monde » ! Il faut un projet de société – pour nous, les ouvriers. Le monde capitaliste et celui des ouvriers sont inconsolables. Le capitalisme avec son appareil d’état doit être renversé. « Le pouvoir aux prolétaires » ! La production entre les mains des ouvriers. Décider ensemble de nos besoins. Travail pour tous. Eriger la démocratie prolétarienne.
Voie Prolétarienne s’active pour le communisme révolutionnaire :
Organisons-nous pour un nouveau parti réellement communiste.
Construisons notre projet d’avenir ! 

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