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Haïti : une page du livre noir du capitalisme !

Mardi 12 janvier 2010 à 16h53 à l’heure locale un terrible tremblement de terre, le pire depuis 200 ans, a frappé Port- au - Prince provoquant d’innombrables dégâts et victimes .l’intensité du séisme était de 7/0 sur l’échelle de Richter et a été suivi durant toute la nuit jusqu’au matin par 30 autres secousses, toutes supérieures à une magnitude de 4,5. Le gouvernement haïtien confirme 150 000 morts.

Les grands médias on expliqué que le séisme avait été provoqué par un glissement de plaques tectoniques le long d’une faille située sous la capitale de port- au- prince, et que la misère et l’impuissance du gouvernement Préval avaient amplifié le désastre. Mais ils n’ont pas tout dit.

« La couverture médiatique du séisme se caractérise par une déconnection quasi-totale entre le désastre et l’histoire sociale et politique d’Haïti », explique le militant de la solidarité avec Haïti, le canadien Yves Engler. On répète que le gouvernement n’était pas du tout préparé pour faire face à une telle crise. C’est vrai ! Mais ils n’ont pas expliqué pourquoi. 
Pourquoi est ce que 60% des bâtiments, à Port- au- Prince étaient- ils mal construits et dangereux, même dans des conditions normales selon le maire de la capitale ? Pourquoi n’y a-t-il pas de réglementation sur les constructions dans une ville située au dessus d’une faille ? Pourquoi est ce que la population de Port –au- Prince est elle passée de 50 000 habitants dans les années 50 à 2 millions de miséreux aujourd’hui ? Pourquoi l’état a-t-il été totalement dépassé par les événements ? Pourquoi….. ?

Pour le comprendre, il faut examiner la politique coloniale et impérialiste.
D’abord celle de l’Espagne et la France et après celle des USA, des Nations Unies et d’autres puissances. En effet, La ligne de fracture que représentent le capitalisme et l’impérialisme a amplifié la ligne de fracture géologique et a transformé une catastrophe naturelle en une catastrophe sociale.
Jusqu’à la fin du 18ieme siècle , Haïti colonie française se nommait Saint Domingue et surnommée « la perle des Antilles ». Découverte par le criminel navigateur Christophe Colomb, la France y déporta quelques millions d’hommes de femmes et d’enfants d’Afrique Noire. Elle a fait la richesse de la France. En l’an 1774 seulement, sur 562 navires négriers qui quittèrent les plantations antillaises pour la métropole française, 353 provenaient d’Haïti soit 63% du total, pour une valeur marchande de 126 millions de livres se décomposant comme suit : 62 millions de sucre, 30 millions de café, 11 millions de coton, 23 millions indigo sans oublier l’or et l’argent provenant des mines. Sur les registres français du commerce, pour la seule année 1788, la valeur des biens produits par Haïti ( café, sucre, cacao, roucou, bois de teintures , indigo, or et argent…). Par un jeu rapide d’équivalence de la livre tournoi en euros actuels, pour la simple année 1788, nous obtenons, tenez- vous bien, 1 935 000 000 d’euros /an. 30000 colons esclavagistes ont maintenus en esclavage plus de 600000 captifs africains durant plus de deux siècles pour y produire entre autres les ¾ de la production mondiale de sucre. L’ile assure les deux tiers du commerce extérieur français. Les conditions des esclaves étaient si atroces que leur espérance de vie ne dépassait pas 9 ans. Le décret officiel de la convention du 4 février 1794 annonce la fin de l’esclavage mais, à Paris, Napoléon -qui vient d’officialiser la création de la banque de France et négocier la paix avec les anglais- veut remplir les caisses et assurer pour les siens le contrôle économique de l’ile en rétablissant l’esclavage. La mèche de la révolte des esclaves a été allumée en 1791.Le leader des esclaves s’appelait Toussaint Louverture. Napoléon a envoyé son armée « pour mater les nègres ». Le général Leclerc qui dirigeait cette expédition a écrit à l’empereur : « voila mon opinion sur ce pays : il faut supprimer tous les nègres des montagnes hommes et femmes, et ne garder que les enfants de moins de 12 ans, exterminer la moitié des noirs des plaines, et ne laisser dans la colonie aucun mulâtre portant des galons ». Le 7 juin 1802 Toussaint, après avoir rédiger la première constitution du pays ,accepte de rencontrer Leclerc pour converser à propos de l’entreprise Napoléonienne. Mais c’était, en effet, un piège tendu au leader noir par Leclerc. Toussaint Louverture a été capturé et déporté vers l’hexagone .il mourra dans le Jura -au fort de Joux- le 7 avril 1803. Avant sa mort il a prédit : « en me renversant, on n’a abattu à saint Domingue que le tronc de l’arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines ont profondes et nombreuses ». Entre alors en scène Jean Jacques Dessaline, adjoint de Toussaint, qui va réduire à néant le projet de la France. Ainsi sur 70 000 soldats envoyés par la France 60000 ont péris. Finalement après 12 années de combat sans merci l’armée française a été défaite en 1804. La victoire est mémorable, largement mondialisée, l’espoir est permis. Le pays reprend son nom indien : Haïti, c’est-à-dire l’île montagneuse. Haïti devenue un Etat indépendant, c’est la première et unique fois dans l’histoire de l’humanité que des hommes et des femmes ont réussi d’une même fois d’abolir l’esclavage, rendre leur pays indépendant, défendre leur pays contre une armée réputée invincible et mettre fin aux structure coloniales. Haïti était un exemple hautement dangereux pour les autres colonies. Il était nécessaire d’écraser cette victoire. Le pays a été mis sous un long blocus international et était forcé de payer à la Caisse Fédérale des Dépôts et Consignations de France, en 5 termes égaux, d’année en année, la première échéance le 31 décembre 1825, la somme de 150 millions de francs d’or (soit le budget annuel de la France de l’époque). Cet argent destinés à dédommager les anciens colons qui réclameront une indemnité, alors qu’Haïti avait été dévastée par la guerre contre la France où un tiers de sa population avait été massacrée et que toutes les infrastructures avait été détruites en 1925. Le gouvernement haïtien sous la contrainte accepte cette exigence. Pour payer cette somme, Haïti a dû couper ses arbres de bois précieux et s’endetter auprès des banques étrangères. Une série d’emprunts, puis des emprunts pour payer les intérêts des emprunts ! La perpétuelle dette extérieure haïtienne était née. Haïti est devenu ainsi le premier Etat d’un pays du Sud avec une dette extérieure. Haïti mis près de 70 ans pour payer cette rançon !

Par la suite, le pays a été saccagé par un déploiement des marines des USA en décembre 1914. Les USA occupèrent militairement le pays et éliminèrent la France du marché financier et commercial et prirent sa succession. Cette occupation dura 20 ans car la résistance du peuple était farouche (le peuple haïtien commémore chaque année la mémoire de Charlemagne Peralte qui dirigeait la résistance paysanne et qui est tombé au combat contre les occupant américains) et parce que les américains voulaient tenter d’instaurer à nouveau de grandes plantations qui furent à l’origine d’une nouvelle déforestation. Les USA ne se sont retirés d’Haïti qu’après avoir obtenu l’abolition d’un article de la constitution haïtienne qui interdisaient à des étrangers de posséder des entreprises en Haïti. 
Ainsi commence l’histoire noire de la famille Duvalier. Le règne des Duvalier commence avec l’aide des USA en 1957.Il dura jusqu’en 1986 date à laquelle le fils « Bébé Doc » est chassé du pouvoir par une rébellion populaire. Il a trouvé refuge en France, accueilli par Mitterrand pour passer des jours heureux sur la Cote d’Azur. La fortune personnelle de la famille Duvalier a été estimée d’environ de 900 millions de dollars plus de la totalité des dettes extérieures de ce pays au moment de la fuite de Bébé Doc.
D’abord était le tour de « Papa Doc »Duvalier son pouvoir dura jusqu’à 1971 soit 36 ans pendant lesquelles Haïti était une base des USA pour mener leur politique oppressive contre les révolutions et les mouvements populaires et ouvriers en Amérique Latine. En 1971 « Bébé Doc » prend la place de son père. Pays qui jusqu’à cette époque produisait son alimentation, sous les politiques lancées par Duvalier Junior avec l’intervention du FMI et de la Banque Mondiale perd sa souveraineté alimentaire. A titre d’exemples tous les porcs « créoles », base de l’économie de toute unité familiale rurale ont été abattu par un organisme spécialisé pour éradiquer la peste porcine africaine soit disant imminente en Haïti-ce dont aucune preuve n’a été apportée. Cet organisme haïtien d’élimination des porcs opérait sous l’instigation des USA via la banque intermédiaire de Développement et avec la complicité d’autres pays tel le Canada.
Les USA ont inondés le marché haïtien de riz subventionné dont le prix était inférieur au prix du riz produit par les haïtiens et ainsi ils ont brisé la filiale nationale de production de riz. Alors qu’il y a 30 ans Haïti produisait les besoins de riz de ses habitants et était l’un des producteurs importants de sucre des Caraïbes, l’ile importe aujourd’hui tous le riz et une grande partie du sucre consommé par la population. La part de l’agriculture dans le PIB est passée de 44% en 1950 à 28% en 1988.
Haïti est devenu et garde toujours sa place comme étant le pays le plus pauvre des Amériques. Les inégalités de classe atteignent des sommets. Alors que 80% des haïtiens vivent sous le seuil de pauvreté , qu’il y a un taux de chômage de60% de la population, que le PIB en 2002 était de 3,5 milliards de dollars US, que le revenu d’environ de 75% de la population est moins de 2 dollars par jour et celui de 56% de la population est moins de 1 dollar par jour ,1% de la population possède plus de la moitié de la richesse de ce pays .

A la même époque, les USA avaient besoin d’ouvrier bon marché pour des usines d’assemblages dans des pays proches. Tout a été fait pour disposer dans ces pays d’un réservoir de main d’œuvre bon marché qui à la suite de l’exode rural était prêt à accepter n’importe quels salaires et conditions de travail. Ces entreprises d’assemblages se se sont développées tout au long de la frontière avec la république dominicaine et à Port- au- Prince.

Pour montrer la situation de ces entreprises nous attirons votre attention sur un rapport établi par une ONG suisse sur les conditions des travailleurs dans ces entreprises.
La zone franche de la CODEVI (compagnie de développement industriel)a été établie en août 2003 dans la ville OUANA MINTH, à la frontière avec la république Dominicaine. Elle est administrée par l’entreprise vestimentaire, GrupoM. L’entreprise, dont le siège se situe en république dominicaine a construit l’usine grâce à un prêt de la Société Financière Internationale (SFI), la branche de la Banque Mondiale qui octroie des prêts au secteur privé. Les droits des travailleurs sont régulièrement enfreints et de tentatives pour former un syndicat ont entrainé des licenciements et notamment un licenciement massif de 350 travailleurs en juin 2004 les droits d’organisations et de négociations collectives sont pratiquement inexistants. A la suite du chaos politique de ces dernières années et en raison du climat de violence ainsi que du taux de chômage record, mais également grâce à la complicité d’un appareil étatique les employeurs bénéficient d’une liberté totale. Les Employeurs imposent généralement les salaires d’une façon unilatérale, les conditions sont généralement déplorables et ne correspondent pas aux normes sanitaires et de sécurité. Les employeurs prétextant le désir des Haïtiens de travailler à n’importe quel prix commettent régulièrement des abus en y nivelant par le bas les salaires proposés, ignorant jusqu’aux salaires minimum légal établi par la législation haïtienne. Beaucoup de travailleurs sont employés sans contrats ou ignorent l’existence du code du travail beaucoup de travailleurs ne connaissent pas le nom de l’entreprise dans laquelle il évolue et se trouve dans l’incapacité de défendre leur droit. En conséquence ceux qui tentent d’organiser les travailleurs en syndicats font l’objet de constantes intimidations ou sont licenciés pour éviter que les travailleurs ne se syndiquent les employeurs accordent des bénéfices à ceux qui ne sont pas membre d’organisations syndicales. L’année 2009 marquée par de longues luttes ouvrières, relayées par les étudiants, pour obtenir une augmentation du salaire minimum.
Des capitaux étrangers contrôlent les secteurs clefs du pays et notamment le commerce extérieur.

Haïti comme le monde entier contribue largement à fournir l’Amérique du Nord de techniciens (70 000 haïtiens résident à New York. Il y a plus de médecins haïtiens à Montréal qu’à Haïti.)
En raison de la présence de structures malsaines, toutes les aides internationales (100 millions de dollars depuis 15 ans) se sont perdues dans les sables.
De Gaulle disait « le colon n’a point d’amis, il n’a que des intérêts ». Cette règle d’or nous donne une clef pour analyser les raisons de l’engouement des USA et des impérialistes européens pour Haïti depuis le séisme.
Le territoire d’Haïti a une position géopolitique qui est essentielle pour les USA car il est situé face à Cuba dont les côtes sont séparées par quelques kilomètres. Les navires en provenance du canal de Panama passent au large d’Haïti pour aller vers des ports états- uniens (par exemple les livraisons d’hydrocarbures qui viennent du Venezuela, qui est le principal fournisseur de pétrole des USA, à destination d’Hampton Road, principal port USA sur l’Atlantique). Le territoire haïtien un sol et un sous sol riche, outre un sol fertile, d’importants gisements de minerais (iridium, bauxite, or…) et, parait- il la plus grosse réserve de pétrole de l’hémisphère occidental. Tout ceci gardé bien au chaud par les stratèges des USA depuis des décennies. Le Bureau des Mines et de l’Energie prospectant mais n’exploitant jamais. Bill Clinton ancien président des USA avait menacé de bombardé les zones minières si le pays les ouvraient. On peut dire que les conflits en cours incluant, de près ou de loin, les USA ont tous plusieurs points communs : il est question de richesse de sous sol et il faut savoir que la formation de pétrole est en lien direct avec la subduction des plaques tectoniques. Donc à la frontière d’une plaque tectonique. il y a de très fortes probabilités de trouver du pétrole et les minéraux du sous- sol y sont plus variés ! c’est le cas du Yémen , de l’Arabie Saoudite, du Soudan ,de l’Egypte, de la Palestine et ses environs ,de l’Irak , de l’Iran, de l’Afghanistan et du Cachemire, ainsi que du Tibet, de l’Islande , de tous les pays de la cordillère des Andes , de Cuba , du Venezuela , et d’Haïti.
Les scientifiques Daniel et Ginette Mathurin indiquent que le sous sol haïtien est riche en hydrocarbures et en combustibles fossile qui ont été répertoriés par des spécialiste étrangers et haïtiens. « Nous avons relevés 20 sites pétrolifères », lance Daniel Mathurin précisant que 5 d’entre eux sont jugés de grandes importance par les spécialistes et les politiques.
Le plateau central, notamment la région de Thomonde, la plaine du Cul-de Sac et la baie de Part –au –Prince regorgent d’hydrocarbures, dit il que les réserves pétrolifères de Haïti sont plus importantes que celles du Venezuela. « Une piscine olympique comparé à un verre d’eau voilà la comparaison pour montrer l’importance des gisements de pétrole haïtien comparé à ceux du Venezuela, explique t-il. Le Venezuela est un des plus grands producteurs mondiaux de pétrole.

Daniel Mathurin révèle des enquêtes de plusieurs gouvernements ont permis de vérifier l’existence de ces importants gisements de pétrole. Il rappelle qu’un document du parti Fanmi La Valas au pouvoir en 2004 avait précise les nombreux sites d’hydrocarbures en Haïti. Selon les Mathurin, la région des Lacs, avec des villes comme Thomazeau , Cornillon, renferme d’importants gisements de pétrole.
Interrogée sur la non exploitation de ces sites, Ginette Mathurin a précisé que ces gisements sont déclarés réserve stratégiques des Etats Unis d’Amérique, elle rappelle que les Caraïbes sont considérés comme l’arrière cour des USA.
Cependant les Mathurin indiquent que le gouvernement américain avait en 2005 a autorisé l’exploitation des réserves stratégiques des USA. Cette prote doit être utilisée par les politiques haïtiens pour lancer des négociations avec des compagnies américaines dans la perspective de l’exploitation de ces gisements.
Les spécialistes soutiennent que le gouvernement de Jean Claude Duvalier avait vérifié l’existence d’un important gisement de pétrole dans la baie de Port au prince peu de temps avant sa chute.
De plus les Mathurin révèlent que l’uranium 235 et 238 et le zirconium existent en gisement dans plusieurs régions notamment à Jacmel.( pour plus d’informations il faut consulter le site www.potomitan.info ).
En cherchant un peu sur le web , on peu trouver un grand nombre d’indications sur le fait que Haïti représente de plus un potentiel énorme en iridium ( métal rare du groupe du platine qui est actuellement utilisé dans l’industrie d’armement :missile nucléaire, mais aussi dans le développement de l’industrie liée à la conquête de l’espace : fusées, système de mise en orbite , etc.)

Ce déploiement de 10000 marines des USA (alors qu’ils n’ont envoyés que 300 personnels médical) fait après la preuve de l’Afghanistan une nouvelle preuve de la schizophrénie de Barak Obama.
Celui qui a été financé dans sa campagne présidentielle par des fonctionnaires des multinationales, marche sur les traces de ces prédécesseurs, bien évidemment avec les nuances et avec plus de subtilités.
Le peuple haïtien demande de la solidarité du monde. En dehors des aides d’urgence et immédiates que les peuples du monde fournissent sans attendre leurs gouvernements, nous réclamons que :
Avant tout, il ne faut pas tomber dans les pièges des médias, ils nous montrent des scènes de pillage et nous avertissent de la violence qui règne dans les rues de Port- au- Prince. Ceux qui connaissent les Haïtiens savent que ce peuple est paisible, gentil et généreux, mais que faire quand on a faim que l’on a tout perdu, attaquer les lieux où l’on peut trouvé à manger .
Les armées occupantes des pays impérialistes et en particulier celles des USA doivent sortir d’Haïti. Haïti n’a pas besoin de soldats mais de médecins, hôpitaux et de reconstruction de bâtiments et …
Les dettes extérieures d’Haïti doivent être immédiatement et inconditionnellement annulées. Entre 1957 et 1986 la dette extérieure d’Haïti a été multipliée par 17 .5au moment de la fuite de Duvalier, cela représentait 750 millions de dollars. Ensuite elle monte avec le jeu des intérêts et des pénalités, à plus de 1884 millions de dollars. Selon la banque mondiale entre 1995 et 2000 le service de la dette c’est-à-dire le capital et les intérêts ont été remboursés.

Alors, qu’on ne vienne surtout pas nous parler d’une quelconque malédiction !! ( Pat Robertson ,l’ami de Georges W. Bush et l’une des figures d’extrême droite américaine et chef d’ « alliance chrétienne »a fait cette déclaration honteuse tout de suite après le séisme : « Les haïtiens étaient à l’origine sous le joug des français … ils se sont réunis et ont passés un pacte avec le diable …ils lui ont dit nous te servirons si tu nous débarrasses des français … et le diable a dit d’accord, marché conclu et, depuis, ils sont victimes de malédictions les unes après les autres » ou encore Patrick Poivre d’Arvor star de la télé française, au titre d’ambassadeur de l’UNICEF ose écrire dans le Figaro du 15 janvier : ‘ c’est un des peuples les plus maudits par l’histoire . Mais il n’est pas responsable de cette histoire là. Le peuple français non plus. »).
La pauvreté d’Haïti n’est pas tombée du ciel, elle a été fabriquée au cours de deux siècles d’intervention étrangère, elle a été l’œuvre de grandes puissances au premier rang desquelles figurent la France et les Etats- Unis.
Contrairement au rapport de 2004 de « la commission Régis Debray » qui , à la suite des demandes consécutives de gouvernement haïtiens qui réclamait de la France les dommages et intérêts pour les souffrances et le préjudice imposé aux haïtiens par la France, avait déclaré que les requêtes du gouvernement haïtien ne sont pas fondées juridiquement et, elle avertissait l’état français qu’en cas de réponse aux exigences des haïtiens la boite de pandore va être ouverte.

Nous pensons qu’à l’égard de nul autre pays plus qu’Haïti la responsabilité et la dette de la France sont à la fois irrécusables et aussi lourdes.
L’Etat français doit rembourser la rançon obtenue par la force au moment de l’indépendance d’Haïti au peuple haïtien. Le montant de cette rançon est évalué autour de 21 milliards d’euros. Ce remboursement peu être effectué sous la forme des aides à la construction du pays, la formation des techniciens, des médecins, des enseignants et….
L’argent du peuple haïtien qui a été volé par notamment les Duvalier, et qui sont en France et en Suisse doivent lui être restitué. La Suisse vient de rendre 6 millions de dollars …à Haïti (peu par rapport à la totalité des somme réclamée mais la justice doit s’exercer dans ce sens).
La menace pesant sur les sans papiers haïtiens doit être immédiatement et inconditionnellement levée en leur délivrant des cartes de séjours de 10 ans. Les haïtiens séjournant en France doivent pouvoir recevoir leur famille.

Sympathisant VP

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