Kurdistan vivra !

Depuis plusieurs semaines, la question du Kurdistan est revenue sur le devant de la scène suite à l’attaque de l’organisation de l’État Islamique (EI) à Kobané (ville de Rojava, région kude située au Nord de la Syrie).

La région de Rojava est administrée par le PYD (Parti de l’Union Démocratique), parti frère du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan). Ils mènent une politique progressiste qui garantie les droits démocratiques des femmes, des minorités ethniques ou religieuses et leur représentation.

Mais depuis mi septembre Rojava est attaqué par l’EI.
L’organisation de l’État Islamique est née en 2003 en Irak, pendant l’intervention américaine. Et plus généralement on peut dire que les interventions impérialistes récentes comme celle en Irak ou en Syrie tout comme les plus anciennes sont responsables de la situation. Elles ont intensifié la désorganisation politique, confessionalisé et fragmenter les États. En l’absence de partis ou d’organisations révolutionnaires, les peuples sont réduis à l’impuissance. Cette situation facilite le développement de groupes réactionnaires qui s’appuient sur le chaos existant.

Nous nous devons de dénoncer les manœuvres impérialistes sur la région et plus particulièrement celles de la France.
Hollande et son gouvernement disent vouloir livrer des armes à Rojava mais laisse les organisations kurdes sur la liste des organisations terroristes de l’UE. Rappelons que le gouvernement français est complice de l’assassinat par les services secrets Turcs de trois militantes Kurdes (dont une des fondatrices du PKK) à Paris le 9 janvier 2013. Sans oublier que la France accueillait en grande pompe Bachar Al-Assad il y a peut ou vendait des armes et des centrales nucléaires à l’Irak de Saddam Hussein avant de leur faire la guerre...
Dans ce contexte particulier, la Turquie joue aussi un double jeux. Partie prenante de la coalition internationale, Erdogan et sa clique, souhaitent l’écrasement de Rojava. L’élan d’émancipation à Rojava est un appui important pour les Kurdes de Turquie, en lutte contre le régime réactionnaire et oppresseur turc.
Aujourd’hui pour construire un mouvement anti-impérialiste conséquent dans le prolétariat de France et dans le monde, il faut dénoncer clairement le rôle de l’impérialisme et s’opposer à toutes interventions militaires directes à Rojava. Tout comme il faudra refuser les compromis que vont essayer d’imposer les impérialistes aux organisations kurdes en échange de la livraison d’armes.
En positif, il faut soutenir la lutte héroïque du peuple kurde à Kobané ainsi que les organisations progressistes qui la porte tout en réaffirmant que l’auto-détermination des peuples n’est pas un principe négociable, au Kurdistan, en Palestine ou ailleurs.

Vive le Kurdistan libre et unie !
Non aux interventions et aux manoeuvres impérialistes !

Il y a entre 25 et 32 millions de Kurdes répartis principalement entre 4 pays, la Turquie, l’Irak, la Syrie et l’Iran