Militer > Non à la division, non au flicage des travailleurs !

Non à la division, non au flicage des travailleurs !

Le gouvernement fait voter deux lois : sur le droit d’asile, en décembre, sur le séjour des étrangers au printemps 2015. Il dit vouloir le bien des demandeurs d’asile et des résidents étrangers : en instaurant un traitement rapide des demandes d’asile, en rendant moins précaire la situation des étrangers.

Mais le traitement rapide des demandes d’asile crée une justice expéditive pour les demandeurs, présumés profiteurs, fraudeurs et réduit les délais de recours pour contester un refus. Déjà 80 % des demandes sont rejetées, traités à la va-vite, il y en aura encore plus.
Pour ceux dont l’asile est refusé, le projet crée une nouvelle obligation de quitter le territoire français (OQTF), à la procédure expéditive : à juge unique, avec un délai de recours réduit à 7 jours et un temps d’instruction à un mois.
Le flicage des demandeurs est renforcé. Pour avoir quitté son lieu d’hébergement pendant plus de 48 heures ou n’avoir pas respecté un pointage, un demandeur pourra voir son dossier clôturé, sans examen au fond et surtout sans recours....

 

Pour le séjour, le projet de loi, crée une carte pluriannuelle de 4 ans maximum qui deviendra la carte la plus courante, la carte de 10 ans devenant exceptionnelle, soumise à de nombreuses conditions (maîtrise du Français, respect de la République, travail…).
Le projet renforce l’immigration choisie selon les besoins de l’économie et de l’impérialisme français. Il accorde facilement la carte à ceux qui disposent d’un bac + 5, et maintient les ouvriers dans la précarité.
La réforme ne sécurise pas les réguliers. Le projet crée un contrôle permanent par le croisement possible de fichiers, permettant de radier du séjour pour divers motifs.
Beaucoup de sans papiers resteront sans-papiers et les travailleurs régularisés, au lieu d’être sécurisés, pourront à tout moment devenir sans papiers par refus de renouvellement de leur carte de séjour.

 

Le gouvernement socialiste poursuit dans la voie des gouvernements antérieurs. Toujours plus de flicage des demandeurs d’asile et des étrangers en situation régulière, plus d’obstacles à la régularisation des sans papiers. Et il s’attaque aux travailleurs en situation régulière en créant une carte à durée variable, soumise à des nombreuses conditions.

En précarisant une partie d’entre nous c’est nous tous qui sommes affaiblis.

Une seule carte de 10 ans, renouvelable sans condition
Régularisation de tous les sans papiers
Non au flicage des travailleurs
Liberté de circulation
Pas de frontières entre les travailleurs
Ce que la loi fait la lutte doit le défaire

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