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La loi Macron : la bourgeoisie à l’offensive pour renforcer l’exploitation des travailleurs

Le projet de loi Macron actuellement en débat au parlement, destiné soit-disant à “moderniser l’économie”, cache sa logique profonde dans un texte fourre-dont la bourgeoisie a le secret au milieu de plus de 200 articles qui abordent des secteurs aussi différents que le transport ou le commerce, les professions dites “réglementées” ou des mesures de protection de l’environnement.

Pour la classe ouvrière et le prolétariat de ce pays, la logique de la loi Macron se décline clairement autour de deux axes :
Renforcer la liberté des patrons, en visant en même temps tous les mécanismes institutionnels de “protection” ou de recours des travailleurs : suppression de l’élection des conseillers des Prud’hommes et interdiction pour eux d’exercer une activité syndicale, réforme de la médecine du travail qui permettra notamment de licencier plus vite pour inaptitude, limitation de l’intervention de l’inspection de travail qui ne pourra plus intervenir directement dans les litiges liés aux élections professionnelles, dépénalisation du délit d’entrave pour les patrons qui pourront allègrement s’asseoir sur les obligations légales de consultations des Instances Représentatives du Personnel... La loi Macron c’est pouvoir licencier plus et plus vite !

 

Accroître l’exploitation notamment en augmentant le temps de travail par l’extension du travail du dimanche de 5 à 12 par an et à de nouvelles zones et secteurs d’activités. Les travailleurs des commerces de détails ne sont pas oubliés non plus puisque pour eux le déclenchement des heures de nuits (donc majorées) sera repoussé de 21h à 24h. Eh oui, pour Macron et les patrons, la nuit c’est le jour, et comme dirait Parisot, les salarié(e)s seront volontairement désigné(e)s pour travailler le dimanche...

 

Ce nouveau projet de loi n’intervient pas tout seul comme un cheveu sur la soupe. Tout d’abord il fait suite à de multiples accords et autre lois qui depuis plus de 15 ans vont tous dans le même sens. Ensuite, et ce n’est pas un hasard du calendrier, ce projet est débattu en même temps que les négociations sur “l’efficacité du dialogue social” au cours desquelles le Medef a avancé clairement sa volonté de réduire brutalement les droits des représentants du personnels (jusqu’à la disparition des CHSCT...).
Enfin ce projet s’inscrit dans une préparation idéologique permanente, où dans tous les médias on nous rabâche qu’il faut “réformer”, “moderniser” ce qui, dans la guerre économique que se livrent les capitalistes, signifie toujours : moins de droit pour les prolétaires, plus de liberté pour les patrons pour accentuer la précarité et la flexibilité. Et c’est bien sûr à l’État et à ses fonctionnaires du capital comme Macron (tient, qui fut banquier dans le privé aussi...), que la bourgeoisie confie le soin d’organiser ses profits et notre exploitation.

 

Évidemment, les travailleurs savent bien que le cœur de la lutte de classe dans les usines et les entreprises ne se jouent pas aux Prud’hommes ou dans les bureaux de l’inspection du travail. Mais ces attaques conjointes de l’État visent à diminuer les protections et les possibilités de résistance des travailleurs. C’est pourquoi il y un enjeu pour nous à nous battre contre ce projet et à l’enterrer.

Ne pas reculer, travailler à l’unité,
préparer la contre-offensive de classe !

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